Parution : 21/05/2021
ISBN : 9782361397647
252 pages (14,8 x 21cm)

20.00 €

L’Œil américain

Histoires naturelles du nouveau monde

Plus qu’une histoire naturelle de la faune et de la flore, cet éloge de la patience met à l’honneur nos liens avec la nature.
L’œil américain, cette expression qui dit l’aptitude du dernier des Mohicans, ou du Grand-Duc, à une perception à 360 degrés, est le titre tout indiqué pour ce classique de la littérature québécoise inspiré des pièces radiophoniques de Pierre Morency. Ornithologue et poète, il convie le lecteur à une promenade guidée en immersion sur les bords du Saint-Laurent, au cœur des forêts d’épicéas ou plus proche, sous ses fenêtres où loge l’Hirondelle bicolore. En partageant son éblouissement face au spectacle de la faune et la flore sauvages, il invite à prêter attention à la vie qui croît autour de nous. Chacune des chroniques donne la part belle à une espèce – coyote, porc-épic, bouleau, pissenlit ou grillon –, s’attarde avec force détails sur son apparence, s’émerveille de ses instincts et conte ses légendes ancestrales. Ces histoires naturelles se font l’écho poétique du chant des oiseaux et du bruissement du monde.

Revue de presse

- L'Œil américain Simone Tremblay La livrophage 13 juillet 2021
- L'Œil américain Adonis Brunet Litzic 16 juillet 2021

- L'Œil américain

J’ai lu avec un grand plaisir ce recueil de textes de Pierre Morency, poète et ornithologue québécois et manifestement il a cet « œil américain » qui définit un œil scrutateur, perspicace, et la définition du Larousse de 1866 dit :

« Pop. Avoir l’œil américain, Avoir le coup d’œil perçant, scrutateur ou fascinateur, par allusion, sans doute, à différents personnages de Cooper, Œil-de-Faucon, etc., auxquels l’auteur prête des sens très-développés sous le rapport de l’ouïe et principalement de la vue. »

Voilà pour ce qui est du titre. Pierre Morency est donc un observateur passionné de la nature qui l’entoure, dans les Laurentides et sur les berges du Saint Laurent avec une prédilection pour les zones de marais. Scrutateur et défenseur de cette magie du monde végétal et animal, il parle en homme avisé mais aussi en poète des pissenlits, des chauve-souris, du martinet, du monarque et de tout un monde qu’on perçoit si on sait être attentif et respectueux. Un chapitre m’a vraiment touchée, celui intitulé : »Bon génie à la robe de papier » […]

Ma foi, j’ai l’impression depuis d’être moins ignorante à propos du martinet ou des cigales – dont les espèces sont bien plus nombreuses au Canada qu’en Provence -. Ce qui est très beau ici, c’est la capacité d’émerveillement de l’auteur, son talent à regarder et à dire et puis la simplicité avec laquelle il nous offre tout ce monde des bois, des marais et des villes aussi, le talent à nous raconter cette vie intense, exactement comme on conterait une histoire du monde humain. […]

Pierre Morency nous dit peut-être bien de nous arrêter un peu, de nous poser, et d’ouvrir nos yeux et nos cœurs. En ornithologue, il nous guide dans les plumages et les ramages, mais aussi dans les bruissements, chuchotements, stridences de notre environnement. J’ai trouvé dans ces récits mes souvenirs de gosse, les heures passées au fond des bois, dans les près, au bord du ruisseau du coin, et j’ai gardé tout ça précieusement, avec cette capacité à ne jamais en être blasée. […]

J’ai lu Pierre Morency comme on écoute parler un ami, et ce fut vraiment très agréable. Je ne mets que quelques phrases, mais si vous êtes comme moi éprise du monde tapi au sein des grands espaces, résistant encore à notre sauvagerie technologique, si vous aimez cette poésie naturaliste, alors lisez ce livre, vous l’aimerez.

Une très chouette lecture, oxygénante, intéressante, enrichissante et non sans humour. J’aime !

Une chronique à retrouver en intégralité sur La livrophage

Simone Tremblay
La livrophage 13 juillet 2021

- L'Œil américain

Pierre Morency, dans L’œil américain, histoires naturelles du nouveau monde, paru chez Le mot et le reste, nous délivre son quotidien au bord de la batture, cette étendue d’eau où la vie éclabousse par sa beauté et sa force. C’est au travers de plusieurs chroniques naturalistes, revenant chacune sur une espèce, qu’il nous dresse le portrait de ces êtres parfois invisibles, chacun étant une pièce indispensable du puzzle et pourtant essentielle au déroulement de la vie.

Saviez-vous par exemple que le pissenlit est né dans le nord de l’Asie et qu’il a été introduit au Moyen-Orient par les médecins Rhazés et Avicenne. Qu’il a des vertus diurétiques. Qu’il pourrait même soigner les verrues. C’est ainsi que Pierre Morency nous dépeint ici le pissenlit mais il en est de même quand il parle des chauves-souris, de l’érable. Une description très précise avec force détails.
[...]
Dans son livre intitulé L’œil américain, classique de la littérature québecoise, iI nous invite à regarder tout autour de nous à 360 degrés comme le ferait le Grand-Duc ou le dernier des Mohicans. C’est avec une prose très sensuelle, sans artifices, qu’il nous guide au cœur des forêts d’épicéas, sur les bords du Saint-Laurent. Il nous propose, à travers ses mots, une description sensible nous permettant de ressentir les choses même si on ne les voit pas.

L’auteur parvient alors à nous faire nous émerveiller devant la beauté d’un pissenlit, comme décrit plus haut dans cet article, devant la splendeur d’un bouleau, d’un cèdre. Il nous invite également à observer les mouvements d’un raton laveur, d’un porc-épic.

Son roman est une invitation à sortir de soi-même pour aller à la découverte de ce monde qui nous entoure. Écouter le bruit des pas dans la neige, regarder un orage un soir d’été, écouter le chant du vent dans les arbres. Tant de sensations nouvelles qui nous transportent à l’opposé de tout ce que l’on imagine.

Une chronique à retrouver sur Litzic

Adonis Brunet
Litzic 16 juillet 2021
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