Parution : 27/06/2025
ISBN : 9782384316120
248 pages (148 x 210)

22.00 €

Terry Riley

Figure libre

Seul ouvrage en français entièrement dédié au compositeur américain, Terry Riley, Figure libre propose d’explorer son œuvre révolutionnaire.
Du compositeur américain Terry Riley, on connaît surtout In C, pièce pionnière de musique répétitive qui, depuis sa création, jouit d’une popularité internationale incontestée. In C est néanmoins l’arbre qui cache la forêt d’une oeuvre immense et plurielle à l’intersection du minimalisme, du jazz, du blues, del’électronique et de la transe, entre orient et occident. Au premier rang, l’album A Rainbow in Curved Air, qui influença notamment Mike Oldfield, Pete Townshend ou Soft Machine, mais également The Harp of New Albion, sans oublier la vingtaine de quatuors à cordes écrits pour le Kronos Quartet depuis 1980. Ainsi dans Terry Riley, figure libre, Jean-Louis Tallon dessine la trajectoire biographique et esthétique d’un compositeur qui occupe aujourd’hui une place fondatrice dans l’histoire de la musique.

Revue de presse

« Terry Riley, figure libre », récit et précieuse monographie de Jean-Louis Tallon Jean-Dominique Burtin Mag Centre 26 septembre 2025
Church of Anthrax : l'album le plus pop de Terry Riley Max Dozolme France Culture // MAXXI Classique 6 septembre 2025
Rencontre avec l’écrivain Jean-Louis Tallon aux Temps Modernes, librairie orléanaise MagCentre 17 septembre 2025
De Beck à Gojira : les artistes dont on parle (trop) peu souvent Frédéric Vandecasserie RTBF // Classic 21 6 septembre 2025
Loin de toute figure imposée : Terry Riley Jean-Pierre Simard L'Autre Quotidien 8 août 2025
Quatre livres pour l’été imbibés de sons divers et de musiques variées Olivier Monssens RTBF // Radio Caroline 28 juin 2025
Terry Riley, au-delà des apparences Pierre Jean Tribot Crescendo Magazine 9 juillet 2025
Musiques DaDa #18 – Terry Riley en boucles Damien Faurois Radio Campus Besançon 8 juillet 2025

« Terry Riley, figure libre », récit et précieuse monographie de Jean-Louis Tallon

“Dans le nouvel ouvrage de Jean-Louis Tallon « Terry Riley, figure libre », monographie mais récit intime, touchant, brillant et vivant consacré à l’un des grands acteurs de la musique contemporaine, certains mots tiennent de fil rouge à une enthousiasmante et passionnante aventure musicale : le don, le talent, le destin, les routes qui se croisent, les pistes qui ’entremêlent, les destins qui suivent leurs propres élans. Auteur et écrivain orléanais, Jean-Louis Tallon a publié, entre autres, divers ouvrages consacrés à la sphère musicale de notre temps, « Philippe Hersant, portrait d’un compositeur » (Cécile Dufaut en 2015), « Gavin Bryars en parole et musique » (Le mot et le reste en 2020), « Meredith Monk, une voix mystique » (Le mot et le reste en 2022). Cette fois, cet auteur publie toujours chez Le mot et le reste, une somme impressionnante et passionnante, première monographie de 241 pages et 10 chapitres agrémentée de photographies et de reproductions de partitions consacrée à Terry Riley. Il s’agit, à l’évidence, d’un véritable récit, d’un hommage sensible et savant au compositeur américain né en 1935 d’une famille irlandaise. Ce dernier, qui vit aujourd’hui au Japon, est, comme le souligne Sophie Todescato, responsable de la librairie orléanaise Les Temps Modernes organisatrice ce samedi 20 septembre d’une rencontre avec Jean-Louis Tallon, l’auteur et l’acteur d’une œuvre qui se situe à l’intersection du minimalisme, de la musique indienne, du jazz et de l’électronique entre improvisation et écriture. Voici, grâce à Jean-Louis Tallon, un tour du monde musical via moult expériences et délicieuses anecdotes. Soulignons, ainsi, de manière souriante, cette création d’un quatuor inspirée des cornes de brume d’une baie américaine, l’achat d’un alligator pour compagnon de voyage de Colleen Riley, fille du compositeur, ou l’usage d’une ventouse de toilettes pour remplacer au pied levé le trompettiste Chet Baker absent le soir d’un concert lors duquel doit être donnée l’événement The Gift.
Voici, plus sérieusement, le portrait d’un artiste contemplatif et voyageur, celui d’un créateur, pianiste et pas seulement, un être à l’esthétique plurielle et spirituelle qui occupe une place fondatrice dans l’histoire de la musique. Pour illustrer son propos, Jean-Louis Tallon a tenu à faire écouter, au fil de la rencontre orléanaise, joignant la musique à la parole, différents extraits de l’œuvre de Terry Riley : A rainbow in Curved Air; In C; Sun Rings ; le troisième mouvement du quatuor intitulé Beebopterismo ; The new Albion chorale, the discovery mouvement tiré de The harp of new Albion, œuvre à la mélancolie envoûtante de fluidité et de retenue toute en intense avancée ; Chorale of the blessed day, instant tiré de Songs for the voices of the two prophets où l’on entend le chant de Terry Riley.. Jean Louis Tallon, écrivain, évoque aussi le séjour du compositeur au Maroc au début des années 60 :«Terry Riley est particulièrement séduit par les sonorités musicales des gammes maqâma, ces motifs mélodiques propres au musiques arabes, persanes et turques, qu’il surprend peut-être au détour des ruelles, dans ces dédales qui n’en finissent pas, tandis qu’il s’y engage. Il ne se lasse pas non plus d’entendre l’appel du muezzine, dont la voix résonne dans la douceur du ciel marocain et lui parvient à travers la fenêtre de sa chambre tandis qu’il fume du kief et plonge son regard dans les dehors d’une ville qu’il fait sienne à cet instant. Les circonvolutions du chant qui s’évapore, s’étendent dans le silence d’une cité entière à l’écoute, ses circularités reposantes l’inspirent, le transportent. Il reste fasciné par la façon avec laquelle cette musique soumet de petites unités mélodiques à une répétition intensive et cyclique, parvient à capter l’attention grâce à l’improvisation mélocyclique sur une harmonie statique. Le jeune homme prend des notes, noircit ses carnets de nombreux croquis. » Cette monographie, emplie de tendresse, de pudeur, savante et humaine, d’une belle écriture et romancée, est riche de rebondissements sur fond d’événements politiques mondiaux et d’évocations en de précieux portraits de compagnons de route. Voici une belle histoire à l’intime, un souffle littéraire et poétique. Dans Terry Riley figure libre, nous découvrons l’importance d’une famille à l’écoute, de la radio, du magasin de disques, du train et de son rythme répétitif non loin de la maison familiale, des voyages en bus que fait le jeune Terry, fils de cheminot, pour découvrir en cachette Los Angeles à l’issue de ses cours. Il y aussi de prenants souvenirs : ses larmes qui coulent devant sa mère lorsqu’il entend, à l’âge d’un ou deux ans, South of the border, une chanson populaire ; sa première composition au lycée Shesta de Redding, la pièce Evening inspirée par Fauré, Poulenc, Satie ; ses rencontres avec Ann Smith qu’il épouse en 1958, avec La Monte Young son double fraternel, avec la chorégraphe Anna Halprin, ou avec Pandith Pran Nath dont il sera en Inde le disciple.
De très belles pages révèlent encore l’inspiration et l’apparition d’une pièce musicale, sa vie pastorale à Sri Moonshine Ranch, propriété qu’il achète en 1974 en Californie à quelques kilomètres de son lieu de naissance et d’enfance, Colfax et Weimar. A découvrir, encore, sa place de père, son engagement militant notamment dans la pièce Children of Gaza pour chœur d’enfants et ensemble (2015), sa rencontre avec le Kronos Quartet avec qui il travaille avec ferveur y compris pour une commande de la NASA. Ce que l’on peut trouver particulièrement joli dans cet ouvrage, outre l’évocation des petits boulots pour survivre ou un éclairage sur ses musiques pour des films le plus souvent expérimentaux, est l’intention Jean-Louis Tallon d’avoir délicatement disséminé ses entretiens avec Terry Riley et ses enfants en fin de livre, à l’instant où se trouve évoquée l’installation en 2020 du compositeur au Japon, pays du Soleil levant, là où son œuvre continue de naître et de s’élever. Enfin, bien des noms de l’histoire de la musique lors d’une époque effervescente se retrouvent dans ce livre. Parmi eux : Errol Garner, Art Tatum, Thelonius Monk, Schoenberg, Webern, Stockhausen, Berio, Luigi Nono, Yoko Ono, Fluxus, Dexter Gordon, Bud Powell, Lennie Tristano, Jean Barraqué, Philip Glass, Steve Reich. Et puis il y a des mots, des expressions, des bonheurs d’écriture tels des petits cailloux qui permettent de retrouver son chemin dans l’âme et les paysages de cette musique dont l’importance a parfois été considérée, par certains, en leur temps, comme aussi essentielle que celle du Sacre du printemps, de Stravinsky, ou de la toile Les demoiselles d’Avignon, de Picasso. En voici quelques uns : Un objet sonore… Une élasticité du temps …Les silences tenus … Un statisme vertigineux jusqu’à l’éternité… Un continuum sonore à la fois calme et exubérant… Les motifs sonores multicouches… Une mobilité statique… Un chemin spirituel… Deep listening (écoute profonde) … Sonic awareness (conscience sonore)… Le do dièse est l’histoire polaire de Riley…L’état brut d’une pensée musicale, l’écho de plusieurs vies…
En résumé, voici un ouvrage remarquable, au verbe humble, à la fois brillant et touchant. Voici une passion personnelle mise au service de l’évocation d’un magnifique pan de la création musicale contemporaine, audacieuse et fervente, émouvante et surprenante.”

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Jean-Dominique Burtin
Mag Centre 26 septembre 2025

Church of Anthrax : l'album le plus pop de Terry Riley

“C’est un coup de cœur de l’été, Jean-Louis Tallon signe la première grande biographie française dédiée à Terry Riley, un géant capable de passer de la musique électronique avant-gardiste et répétitive à des airs parfois plus pops comme en témoigne l’album Church of Anthrax créé avec John Cale ! La pochette du vinyle nous montre un immeuble dont on aurait enlevé la façade. Tout en haut des étages, au-dessus des chambres, bureaux et salons bourgeois, une cocarde dorée nous promet une collaboration des plus prometteuses. John Cale, Terry Riley. Au milieu de ces deux noms légendaires, un autre nom, celui de l’album : Church of Anthrax, l’église de l’Anthrax. Une fois le disque posée sur la platine, on est emporté par ce riff de basse et percussions. Comme l’écrit Jean-Louis Tallon dans le chapitre consacré à cet album : « il semble possible de déterminer l’empreinte de chacun. Si le morceau-titre Church of Anthrax mêle assez subtilement les orientations musicales de l’un et l’autre – on reconnaît assez le jeu plutôt typique de Riley tant à l’orgue qu’au saxophone avec une légère prédominance des accentuations rock -, The Hail of Mirrors in The Palace of Versailles s’apparentent plus clairement dans son développement, son jeu pianistique et ses inspirations, aux œuvres de Terry Riley ». On retrouve en effet des ingrédients caractéristiques du style de Terry Riley dans ce Hail of Mirrors in The Palace of Versailles, le caractère souvent planant et le caractère répétitif d’une musique qui prend son temps, qui évolue très lentement. Des accords qui ressemblent en même temps comme deux gouttes d’eau à ceux rock prog de Sea Song de Robert Wyatt. Sans doute faut-il voir ici aussi, la patte de John Cale, l’altiste et compositeur fantasque du groupe The Velvet Underground qui rêvait depuis la fin des années 60 de réaliser un album mêlant rock et musique contemporaine avec quelqu’un à l’esprit aussi ouvert que Terry Riley ! A l’exception du titre The Soul of Patrick Lee, unique chanson composée seulement par John Cale et interprétée par un certain Adam Miller, cet album de cinq pistes instrumentales est intégralement co-composé par Cale et Riley. A Riley les passages de piano d’orgue et de saxophone soprano, à John Cale tout le reste sauf les parties de batterie. Des parties instrumentales qu’ils ont enregistré en très peu de séances passées en studio lors de l’année 1969 et qui ont laissé un goût doux-amer à Terry Riley. Si ce disque qui nous rappelle le goût de Terry Riley pour le blues n’a jamais été renié par l’Américain, ce dernier en revanche n’aurait pas apprécié que John Cale finisse par rajouter des parties de guitare par-dessus son jeu de clavier, sans le prévenir. Une mésaventure qui rappelle celle de son ami Jon Hassel quelque peu éclipsé par la star Brian Eno lors de la parution de l’album Fourth World, Vol. 1: Possible Musics. Un disque qui s’inscrit dans le sillage de cette peu catholique Church of Anthrax ! Du compositeur américain Terry Riley, on connaît surtout In C, pièce pionnière de musique répétitive qui, depuis sa création, jouit d’une popularité internationale incontestée. In C est néanmoins l’arbre qui cache la forêt d’une oeuvre immense et plurielle à l’intersection du minimalisme, du jazz, du blues, de l’électronique et de la transe, entre orient et occident. Au premier rang, l’album A Rainbow in Curved Air, qui influença notamment Mike Oldfield, Pete Townshend ou Soft Machine, mais également The Harp of New Albion, sans oublier la vingtaine de quatuors à cordes écrits pour le Kronos Quartet depuis 1980. Ainsi dans Terry Riley, figure libre, Jean-Louis Tallon dessine la trajectoire biographique et esthétique d’un compositeur qui occupe aujourd’hui une place fondatrice dans l’histoire de la musique.”

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Max Dozolme
France Culture // MAXXI Classique 6 septembre 2025

Rencontre avec l’écrivain Jean-Louis Tallon aux Temps Modernes, librairie orléanaise

“Du compositeur américain Terry Riley, né en 1935, on connaît surtout In C, pièce pionnière et révolutionnaire de musique répétitive qui, depuis sa création, jouit d’une popularité internationale incontestée. In C est néanmoins l’arbre qui cache la forêt d’une œuvre immense et universelle, à l’intersection du minimalisme, de la musique indienne, du jazz et de l’électronique, entre improvisation et écriture, Orient et Occident. Jean-Louis Tallon, qui a déjà publié plusieurs livres sur la musique (Meredith Monk, Philippe Hersant et Gavin Bryars), ainsi qu’un récit (Composition de l’atmosphère) et des entretiens avec Pierre Bergounioux, signe ici un livre passionnant, le premier consacré à cette grande figure musicale.”

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MagCentre 17 septembre 2025

De Beck à Gojira : les artistes dont on parle (trop) peu souvent

“Changement de registre avec un bouquin très documenté au sujet de Terry Riley, nom incontournable dans l’histoire de la musique. Il est reconnu comme l’un des fondateurs de la musique minimaliste. Toutefois, sa contribution majeure ne réside pas seulement dans ses compositions, mais aussi dans sa capacité à faire tomber les barrières entre la musique savante et les genres populaires comme le jazz, le rock et la musique indienne. L’œuvre la plus emblématique de Terry Riley, et considérée comme l’acte de naissance de la musique répétitive, est sans aucun doute ” In C ”, composée en 1964. Le principe est simple, mais radical : chaque musicien doit jouer une séquence autant de fois qu’il le souhaite avant de passer à la suivante. Le résultat est un tissu sonore hypnotique, en constante évolution, où les motifs se superposent et se décalent, créant une impression de mouvement perpétuel. Et ” In C ” a eu une influence considérable sur d’autres compositeurs de la scène minimaliste, tels que Steve Reich, Brian Eno, The Who et Philip Glass, qui ont puisé dans le concept de la répétition pour développer leurs propres styles. Aujourd’hui, Terry Riley continue d’explorer et de surprendre par sa créativité. Son héritage est immense, non seulement en tant que père de la musique minimaliste, mais aussi comme un artiste qui a su briser les conventions et créer un pont entre les genres musicaux, prouvant que la répétition n’est pas une fin en soi, mais un chemin vers la transcendance.”

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Frédéric Vandecasserie
RTBF // Classic 21 6 septembre 2025

Loin de toute figure imposée : Terry Riley

“Jean-Louis Tallon s’est attaqué à la biographie du précurseur du minimalisme US, Terry Riley. Même si ce dernier refusa le terme, le trouvant trop limitant pour ses activités et son art en expansion. Au fil de 250 pages, vous allez découvrir le travail d’un homme qui ne se limita jamais à ce qu’on attendait de lui et qui, de lieu en lieu, de voyage physique en découverte musicale explora toute sa vie la radicalité d’un propos toujours en construction : du saxo au piano et à la voix ( proche de celle de Robert Wyatt ) du jeu à l’écriture de quartet, de la composition solo à des pièces avec La Monte Young ou le Kronos Quarter et même avec un opéra dédié à l’art brut d’Adolf Wölfli. Haut en couleurs et singulièrement inattendu, Terry Riley.
Le propos de l’éditeur : « Du compositeur américain Terry Riley, né en 1935, on connaît surtout In C, pièce pionnière et révolutionnaire de musique répétitive qui, depuis sa création, jouit d’une popularité internationale incontestée. In C est néanmoins l’arbre qui cache la forêt d’une œuvre immense et universelle, à l’intersection du minimalisme, de la musique indienne, du jazz et de l’électronique, entre improvisation et écriture, Orient et Occident. On compte notamment l’album A Rainbow In Curved Air, qui influença Mike Oldfield, Pete Townshend de The Who ou Soft Machine, mais également The Harp of New Albion, sans oublier la vingtaine de quatuors à cordes conçus pour le Kronos Quartet depuis 1980. Premier ouvrage en français entièrement dédié au compositeur, Terry Riley, figure libre revient ainsi en détail sur la trajectoire d’un artiste dont l’esthétique plurielle et spirituelle, au-delà des modes, occupe aujourd’hui une place fondatrice dans l’histoire de la musique. » On peut assurément adorer ou détester, mais pas passer à côté du personnage, ce drôle de hippie façonné à la pensée indienne et au travail du chant par le maître Pandit Pran Nath ; ce virtuose des claviers capable de gérer plus de choses avec ses deux mains qu’un musicien techno avec ses samplers, sans jamais rater un temps ; assez incroyable quand on y pense. Pour ma part, je suis fondu de « A Rainbow in Curved Air ». A tout le moins, un grand passeur, autant ami du Deavid Allen de Gong que de Don Cherry, de la Monte Young que de Pauline Oliveiros, Steve Reich ou Philip Glass. De l’aventure des répétitions aux répétitions par diverses aventures, un pionnier. En continu. On ne conseille pas de tout écouter d’un coup, mais la diversité du propos mérite plus qu’une oreille attentive, une envie à naître… Très bon bouquin pour l’été.”

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Jean-Pierre Simard
L'Autre Quotidien 8 août 2025

Quatre livres pour l’été imbibés de sons divers et de musiques variées

Terry Riley, figure libre de Jean-Louis Tallon, biographie d’un pionnier de la musique minimaliste vénéré par Pete Townshend des Who, Soft Machine, Mike Oldfield et l’ex-Velvet Underground John Cale.”

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Olivier Monssens
RTBF // Radio Caroline 28 juin 2025

Terry Riley, au-delà des apparences

“Pour la plupart des mélomanes, Terry Riley, c’est le mythique In C, l’une des partitions les plus connues du mouvement musical minimaliste ; mais Terry Riley, c’est bien plus que cette partition et qu’une stricte affiliation au mouvement minimal. Jean-Louis Tallon, déjà auteur d’ouvrages sur la musique de notre temps, dont des parutions remarquées sur Philippe Hersant et Gavin Bryars se penche sur Terry Riley à travers ce copieux livre, le premier en français sur l’art de compositeur unique. En 10 chapitres, l’auteur nous dresse le portrait d’un homme dans son temps,. On apprend ainsi que le jeune Terry Riley fut un temps attiré par le…sérialisme. Ainsi, sa toute première œuvre, un Trio pour violon, clarinette et piano, est influencé par Arnold Schoenberg. Mais le trajet artistique de Riley va rapidement s’éloigner des dogmes rigides du sérialisme pour s’ouvrir à d’autres horizons. Riley va vite se développer aux carrefours de la musique indienne, du jazz, de l’électronique et du minimalisme. L’artiste butine sans frontières, ne cessant d’ouvrir son paysage musical. Ainsi, en 1963, il participe même, en 1963, aux Universités internationales d’été de la nouvelle musique, le temple des avant-gardes, sans y trouver son compte. Le livre passe en revue les collaborations, devenues mythiques avec Steve Reich, La Monte Young ou le Kronos Quartet, pour lequel Riley a composé une vingtaine de quatuors à cordes. Au fil des années, Riley, longtemps fasciné par l”improvisation, touche à différents instruments et formes : de la musique orchestrale au piano, en passant par le concerto pour violon (électrique) ou l’orgue avec le fabuleux At The Royal Majestic. Au fil des pages, on apprécie un propos qui nous plonge dans l’effervescence d’une époque tout en analysant les partitions majeures du compositeur (le chapitre sur In C est foncièrement remarquable) et ses albums incontournables. Jean-Louis Tallon, avec une plume alterne et agréable, nous restitue cette vie pour la musique, loin des conventions et particulièrement stimulante. Un livre qui fait date dans notre connaissance de l’art, trop méconnu de ce compositeur, et dans notre appréciation de la musique aux USA après 1945.”

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Pierre Jean Tribot
Crescendo Magazine 9 juillet 2025

Musiques DaDa #18 – Terry Riley en boucles

“Livre : Terry Riley – Figure Libre de Jean-Louis Tallon (Le Mot et le Reste)

Musique :

Terry Riley – A Rainbow in Curved Air

Terry Riley – In C

Julien Sénélas & Jérôme Vassereau – In C pour 11 Oscillateurs et 53 Formes

Africa Express – Terry Riley’s In C Mali

Joakim & Friends – In C Live At Philharmonie de Paris

Terry Riley – Persian Surgery Dervishes (Performance Two)

Terry Riley – In the Summer”

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Damien Faurois
Radio Campus Besançon 8 juillet 2025
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