Parution : 15/06/2017
ISBN : 9782360543410
288 pages (14,8 x 21 cm)

21.00 €

Kind of Blue - nouvelle édition

Le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis

Bien sûr que vous pouvez sortir en club cette semaine, aller voir tous les concerts que vous voulez. Mais si jamais vous restez à la maison, vous pouvez vous plonger dans le magnifique livre Kind Of Blue. Le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis.

Julien Delli Fiori – France Inter // Ascenseur pour le jazz

traduit de l’anglais (états-unis) par Philippe Paringaux
préface de Jimmy Cobb

1959 : Miles Davis forme le célèbre sextet – John Coltrane, Cannonball Adderley, Bill Evans, Wynton Kelly, Paul Chambers et Jimmy Cobb – pour donner, en deux prises seulement, son œuvre majeure. Kind of Blue reste l’album de jazz le plus vendu au monde. Le journaliste américain, Ashley Kahn, nous invite à être témoin de l’enregistrement de l’album qui a tant influencé les musiciens de jazz mais aussi de rock. S’appuyant sur une recherche méticuleuse et un récit enlevé, l’auteur retrace le parcours de Miles Davis du bebop au jazz modal et suit les évolutions de l’album depuis ses débuts jusqu’à son aboutissement d’objet culte. Très largement documenté – transcription de hors-prises, découvertes extraites de la forteresse Columbia, nouvelles interviews de musiciens, photos inédites – l’ouvrage s’adresse à tous les amateurs de Miles Davis.

Exposition temporaire à la Cité de la Musique We want Miles à l’occasion des 50 ans de l’album Kind of blue : octobre 2009 – janvier 2010.

Revue de presse

- Incontournable pour les amateurs de jazz Paule Martigny Blog des Arts 28 juillet 2017
- Miles Davis à l'honneur cet été. Alex Dutilh France Musique // Open Jazz 27 juin 2017
- Le Jazz : du général au particulier Stanley Péan Les Libraires Octobre-Novembre 2014
- Un livre retrace l'histoire de cette album phare Arnaud Devillard Suite 101 Février 2010
- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Jérôme Sandlarz Métropolis / Arte 21 novembre 09
- Miles à la page Arnaud Robert So Jazz Novembre 2009
- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Sophie Chambon Sefronia 18 novembre 2009
- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Laure Narlian RFO
- Rendez-vous au club Julien Delli Fiori France Inter / Ascenseur pour le jazz Octobre 2009
- Miles Davis exposé aussi en librairie Vincy Thomas Livreshebdo.fr Octobre 2009
- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Antoine Guillot France Musique / Le jazz dans la peau Octobre 2009
- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Laure Narlian culture.france2.fr Octobre 2009
- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Stéphane (Libraire) Le Blog seren.dipity Octobre 2009
- La fabrication de Kind of Blue Olivier (libraire) Le Blog de la librairie L'Arbre à lettres Octobre 2009
- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Jacques Chesnel citizenjazz.com
- Ça va jazzer Bruno Pfeiffer Libération.fr 8 octobre 2009
- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Yves Dorison Culture jazz Octobre 2009
- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Alex Dutilh France Musique / Open jazz 9 septembre 2009
- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Laurent Sapir tsfjazz.com Septembre 2009
- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Pascal Rozat Les Dernières Nouvelles du Jazz Septembre 2009
Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis Guillaume Belhomme lesondugrisli.com Septembre 2009

- Incontournable pour les amateurs de jazz

Ce n’est pas une biographie de Miles Davis, mais l’histoire détaillée d’un moment important de sa vie et de l’histoire du jazz : l’enregistrement de Kind of Blue. La genèse, et ce qui suit, c’est-à-dire l’influence de cet album, et sa place dans la discographie. Le journaliste Ashley Kahn a mené une recherche méticuleuse, dont la lecture est passionnante. Dans un style enlevé il retrace le parcours de Miles Davis, de ses débuts, tâtonnant pour trouver sa voie propre, dans l’admiration de Bird, mais aussi de Ravel, Rachmaninov, Bach, etc. Du bebop au jazz modal, il suit l’élaboration de l’album Kind of Blue, de son ébauche à son accession au statut d’objet culte. Avec force détails sur chaque musicien du célèbre sextet (John Coltrane saxophoniste ténor, Cannonball Adderley saxophoniste alto, Bill Evans pianiste, Wynton Kelly piano (remplaçant d’Evans), Paul Chambers contrebassiste et Jimmy Cobb batteur), et les deux séances d’enregistrement, le 2 mars, et le 22 avril 1959, y compris, la transcription de hors-prises, les découvertes dans les archives de Columbia, les interviews de musiciens, les photos inédites. Voici les titres qui le composent : So what, Freddie Freeloader, Blue in Green, All Blues, et, Flamenco Sketches. Ashley Kahn conclut que si Kind of Blue n’a déclenché aucune révolution musicale il compte énormément et absolument dans les nouvelles sonorités du jazz, dont Ornette Coleman est un éblouissant exemple. Il avance que Bird et Dizz avaient entraîné le jazz au milieu des années 40 dans une chevauchée sauvage, et que Kind of Blue était selon Coltrane, une lettre d’amour de Miles à Charlie Parker, un adieu. À propos de l’impact de cet album qui dure depuis 40 ans, Ashley Kahn interroge Herbie Hancock qui répond : « Citez-moi une œuvre quelconque dans laquelle on n’entend pas son écho. » Avec de copieuses bibliographie, discographie et sources, et un non moins appréciable index des noms. Que du bonheur pour les amateurs.

L’article en ligne

Paule Martigny
Blog des Arts 28 juillet 2017

- Miles Davis à l'honneur cet été.

1959 : Miles Davis forme le célèbre sextet – John Coltrane, Cannonball Adderley, Bill Evans, Wynton Kelly, Paul Chambers et Jimmy Cobb – pour donner, en deux prises seulement, son oeuvre majeure. Kind of Blue reste l’album de jazz le plus vendu au monde. Ashley Kahn nous pose en témoin de l’enregistrement de cet album, s’appuyant sur une recherche méticuleuse et un récit enlevé, le journaliste retrace le parcours de Miles Davis du bebop au jazz modal et suit les évolutions de l’album de son ébauche jusqu’à son accession au statut d’objet culte. Très largement documenté – transcription de hors-prises, découvertes extraites de la forteresse Columbia, nouvelles interviews de musiciens, photos inédites – l’ouvrage s’adresse à tous les amateurs de Miles Davis, de jazz, de musique en somme.

Réécouter l’émission Open Jazz sur le site de France Musique

Alex Dutilh
France Musique // Open Jazz 27 juin 2017

- Le Jazz : du général au particulier

[...]

Enfin, ceux et celles qui s’intéressent à la genèse des oeuvres charnières ne devraient pour rien au monde se priver des deux ouvrages du journaliste et critique musical Ashley Kahn consacrés à des albums phares du jazz moderne : Kind of Blue : le making of du chef-d’oeuvre de Miles Davis et A Love Supreme: The Story of John Coltrane’s Signature Album (hélas, pas encore traduit en français). Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de reconstitutions méticuleuses des étapes qui ont mené à la création de ces disques monumentaux qui ont véritablement marqué l’histoire du jazz en particulier mais aussi de la musique en général, nourries d’anecdotes et d’entrevues de fond, et abondamment illustrées.

LIRE L’ARTICLE DANS SON INTÉGRALITÉ

Stanley Péan
Les Libraires Octobre-Novembre 2014

- Un livre retrace l'histoire de cette album phare
Suite 101
Arnaud Devillard
Suite 101 Février 2010

- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis
Métropolis
Jérôme Sandlarz
Métropolis / Arte 21 novembre 09

- Miles à la page
(...) Mais aussi Ashley Kahn qui publie son making-of passionnant, à la méticulosité religieuse, de l’album Kind of Blue.
Arnaud Robert
So Jazz Novembre 2009

- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis

Vous saurez tout sur le “making of” du légendaire “Kind of blue” de Miles Davis en lisant cet ouvrage de passion et d’érudition, écrit par Ashley Kahn, journaliste, enseignant à l’université de New York, qui a enquêté au cœur de la forteresse Columbia, peu prompte à lâcher ses secrets.

“Kind of blue”, le disque cité dans toutes les anthologies et incontournable d’une discothèque jazz idéale, a eu cinquante ans cette année. La mélancolie, le mystère de cette musique, la réunion improbable de musiciens exceptionnels, voilà de quoi attirer dès la première écoute. L’album réunit en effet autour de Miles dans l’East 30th Street Studio de Columbia – une ancienne église à l’acoustique magnifique, aujourd’hui disparue – une “dream team” imparable : John Coltrane, Wynton Kelly, Bill Evans, Cannonball Adderley, Jimmy Cobb et Paul Chambers.

Des sources inédites, des témoignages et anecdotes rares, de très nombreux entretiens, l’écoute des masters, rendent précieux ce travail qui traduit une réelle fascination pour cette œuvre singulière, mythique, voire mystique. C’est qu’il y a pour l’auteur, un naturel et un dépouillement implicites, un “effet d’élégance retenue” que les Japonais appellent “shibui”. Essayant de cerner les enjeux de cette musique, il en questionne aussi les frontières, les limites, le sens. D’où vient le titre de l’album ? Fut-il un impromptu non répété ? Miles est-il vraiment l’auteur des titres ? Quelle est la réelle contribution de Bill Evans qui en rédigea les notes de pochette ?* “Kind of blue” est il l’emblématique bande sonore du New York des années 50 ? A-t-il changé véritablement le jazz et en quoi ?

Dès sa préface, Jimmy Cobb, seul survivant du groupe, qui n’est jamais photographié pendant les deux séances (2 mars et 22 avril 1959), souligne l’intérêt majeur de l’œuvre, “différente de tout ce que Miles avait joué auparavant. Il entrait dans le truc modal”. Le livre suit ensuite “un chemin télescopique inversé” : il présente d’abord l’itinéraire de Miles à New York et la “naissance du son” de 1949 à 1955, la création du quintette, du sextet et l’émergence du jazz modal. Puis, les deux chapitres suivants plongent dans la création de l’album. Cela devient véritablement excitant de suivre cet enregistrement en direct, assistant au “film” des deux séances, prise après prise. Au cœur de la fabrique du disque, avec les photos prises sur le vif et la retranscription des discussions au cours de l’enregistrement (chaque prise avec ses faux départs ou non, les relations avec le producteur, le preneur de son…).

Puis le récit “repart de l’avant pour pister l’influence de l’album” avec les deux derniers chapitres (“Vendre Blue”, “Le legs de Blue”) qui essaient de comprendre et d’expliquer comment “Kind of blue” – disque de jazz le plus vendu à ce jour – a pu devenir l’objet d’un culte inégalé. Des interludes au nombre de trois, qui précisent le contexte, se glissent dans le cours du récit : le rôle de Columbia à l’époque, le son au studio de la 30ème rue, et Freddie Freeloader, inspirateur du blues éponyme. La postface continue son travail d’investigation, en livrant ces “réflexions après coup” que l’auteur ne demanderait qu’à prolonger, tant il ne peut se déprendre de cette œuvre. Une conclusion provisoire sur l’état de sa recherche, jamais achevée, sans cesse à reprendre.

Ce livre passionnant est paru dans l’excellente collection Formes chez Le Mot et le Reste. L’un des mérites et non des moindres de la maison d’édition marseillaise est de parler avec enthousiasme et sans préjugés des musiques et de décloisonner avec bonne humeur les genres.
Outre le suivi méthodique des faits, leur analyse scrupuleuse, une bibliographie et discographie détaillées, l’intérêt de ce “making of” réside en son efficacité, digne d’une autobiographie et d’une biographie, les deux indissociablement intriquées. Ashley Kahn a réussi à rendre le “work in progress”, à reconstituer la matrice indispensable pour déclencher l’empathie avec cette aventure musicale, aussi brève qu’intense.

  • Il est en outre très émouvant de vérifier certains énoncés du livre, à l’exposition We want Miles de la Villette. Et de découvrir par exemple les notes de pochette rédigées de la main même de Bill Evans, avec un stylo bille bleu, d’une écriture sage et précise, sans repentir.

Sefronia

Sophie Chambon
Sefronia 18 novembre 2009

- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis

Un ouvrage fourmillant de détails, particulièrement recommandé aux musiciens, et un « guide d’écoute » dont l’ambition est de démontrer « qu’il y a plus encore dans ces quarante cinq minutes de jazz immense que ne le perçoit l’oreille. »

RFO

Laure Narlian
RFO

- Rendez-vous au club

Bien sûr que vous pouvez sortir en club cette semaine, aller voir tous les concerts que vous voulez. Mais si jamais vous restez à la maison, vous pouvez vous plonger dans le magnifique livre Kind Of Blue – le making of du chef-d’oeuvre de Miles Davis.

Ecrit par le journaliste américain Ashley Kahn, préfacé par le batteur du disque Jimmy Cobb et traduit par Philippe Paringaux, il vous fera vivre les deux jours d’enregistrement de ce disque mythique par le magnifique sextet formé autour de Miles Davis (John Coltrane au ténor, Cannonball Adderley à l’alto, Bill Evans et Wynton Kelly au piano, Paul Chambers à la contrebasse et Jimmy Cobb à la batterie).

S’appuyant sur une recherche méticuleuse et un récit enlevé, l’auteur retrace le parcours de Miles Davis du bebop au jazz modal et suit les évolutions de l’album depuis ses débuts jusqu’à son aboutissement d’objet culte. Très largement documenté – transcription de hors-prises, découvertes extraites de la forteresse Columbia, nouvelles interviews de musiciens, photos inédites – l’ouvrage s’adresse à tous les amateurs de Miles Davis.

Ascenseur pour le jazz

Julien Delli Fiori
France Inter / Ascenseur pour le jazz Octobre 2009

- Miles Davis exposé aussi en librairie

La Cité de la musique organise une exposition unique sur le jazzman. De nombreuses publications prolongent l’hommage.
A cette occasion, les éditeurs reviennent sur cette légende. Le premier à avoir ouvert la « session » a été l’éditeur marseillais Le Mot et le reste avec Kind of Blue : le making of du chef d’œuvre de Miles Davis, par Ashley Kahn. L’histoire de l’enregistrement s’accompagne d’analyses et de critiques.

livreshebdo.fr

Vincy Thomas
Livreshebdo.fr Octobre 2009

- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis

(...) et le très fouillé making-of de Kind of Blue d’Ashley KAHN qui sort chez “Le Mot et le Reste”, vous saurez tout et plus encore sur le parcours de Miles DAVIS du bebop au jazz modal, et les évolutions de l’album.

Si vous souhaitez écouter cette émission (jusqu’au 10 novembre)
Le Jazz dans la peau

Antoine Guillot
France Musique / Le jazz dans la peau Octobre 2009

- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis

« Dans l’église du jazz, Kind of Blue est une des reliques sacrées. »
Ce livre s’adresse clairement aux initiés, à ceux qui ne se sont jamais remis, et ils sont légion, de l’écoute du chef d’œuvre et best seller de Miles Davis. Dans cet ouvrage, Ashley Kahn s’est donné pour mission de « déterrer tout ce qui pourrait jeter un peu d’ombre et de lumière » sur la conception de ce disque enjôleur et mystérieux dont on savait jusqu’ici peu de choses. Que pouvait bien se dire les musiciens du sextet (Coltrane, Adderley, Bill Evans, Paul Chambers et Jimmy Cobb) réuni par Miles en ce fameux jour de printemps 1959 dans une église recyclée de Manhattan ? S’étaient-ils préparés ? Comment se comportait Miles ? Affamé de détails, Ashley Kahn s’est très largement et minutieusement documenté pour nous permettre d’être témoins de l’enregistrement de la pierre angulaire du jazz modal puis d’en suivre les évolutions jusqu’à son aboutissement d’objet culte.

culture.france2.fr

Laure Narlian
culture.france2.fr Octobre 2009

- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis

Cet automne encore Le Mot et le Reste s’impose comme le meilleur éditeur de toutes les musiques. Loin des titres racoleurs qui déboulent pour Noël (mais on va pas bouder tout ça, on est bon public), cet éditeur creuse son sillon et développe un catalogue passionnant et passionné.

Premier opus de la rentrée, et pas des moindres :
Ashley Kahn, Kind of blue : le making of du chef-d’oeuvre de Miles Davis.

Pourquoi faire un livre sur un album (???) de Miles Davis? Pourquoi celui-là et pas In a silent way, dix ans plus tard (par ex, puisque c’est mon premier émoi en jazz)?
Parce qu’en plus d’être le plus vendu des disques de jazz, d’être considéré comme un (sinon LE) meilleur disque de jazz de tous les temps (je ne suis pas loin de le penser), le disque est une charnière. Pour Miles Davis, pour Coltrane, pour le jazz, pour la musique. Pour le monde entier donc.
Ca doit être chiant? demanderont les plus incrédules d’entre vous. Que nenni, les amis. C’est passionnant. Des premières années de formation de Miles Davis à la montée en puissance du sextet génialissime, tout est là. C’est limpide (quelques passages un peu technique), entrecoupé de citations tirés d’interviews et on sent tellement de passion derrière tout ça qu’on a qu’une envie : écouter, écouter et écouter cette musique stellaire.
Imaginez ça : Miles Davis, John Coltrane, Julian “Cannonball” Adderley, James Cobb, Paul Chambers et Wynton Kelly/Bill Evans.
J’ai toujours trouvé difficile de parler de musique, pensant qu’une écoute valait mieux que n’importe quel discours, même élogieux. On a ici la preuve que c’est possible.

Le Blog seren.dipity

Stéphane (Libraire)
Le Blog seren.dipity Octobre 2009

- La fabrication de Kind of Blue

Pas loin de dix ans que j’attendais ça : la traduction du merveilleux livre d’Ashley Kahn Kind of Blue Le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis, sur la création, la fabrication, l’invention de Kind of Blue, les origines de ce chef-d’œuvre, et sa postérité. J’avais eu la chance de le lire en anglais, et, mis en contact par une amie (qui avait travaillé avec lui sur des documents d’archives à l’INA, alors qu’il préparait son livre suivant et son édition en CD collector de Love Supreme de Coltrane), nous avions même réalisé un entretien par téléphone pour la revue Le Trait. J’étais tellement enthousiasmé par ce livre que je voulais le partager avec mes amis et clients : c’est maintenant possible.

Disque hors norme par un artiste qui ne l’était pas moins : aujourd’hui encore, cinquante ans plus tard, le disque de Miles est le best-seller du jazz. Abondamment illustré, magnifiquement mis en page, ce livre vous permettra de tout savoir sur le parcours de Miles avant l’enregistrement (dans une ancienne église reconvertie en studio pour Columbia), de ses débuts à Saint Louis, en passant par le be-bop avec Charlie Parker et Dizzie Gillespie, l’invention du Cool, l’apprentissage du modal, l’apport immense de Bill Evans, ce pianiste subtil, abstrait et cultivé, ou cet autre Evans, Gil, Canadien, arrangeur de génie qui compta tant dans la carrière de Miles. Vous saurez tout sur les deux séances d’enregistrement, pourquoi Winton Kelly joue le piano sur Freddy Freeloader, qui était ce Freddy, combien les musiciens furent payés, et les moindres propos échangés pendant les prises.

L’album de Miles, qui est souvent le seul disque de jazz que possèdent les non-initiés au jazz tant il est universel, fut et demeure un événement majeur de la culture musicale occidental.

Ce livre est une clé essentielle pour en savoir davantage et découvrir le reste… Même s’il faut imposer parfois, à votre conjoint ou conjointe, une séance d’écoute de “Blue in Green”, vers trois heures du matin, ou la reprise de “Flamenco Sketches”... Que vous réécouterez autrement, encore…

Le Blog de la librairie L’Arbre à lettres

Olivier (libraire)
Le Blog de la librairie L'Arbre à lettres Octobre 2009

- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis

Parution en français de l’ouvrage d’Ashley Kahn (journaliste, enseignant à l’université de New York) publié en 2001 aux États-Unis. Belle initiative – et justifiée – que d’en publier la traduction (par Philippe Paringaux) à l’occasion du cinquantenaire de cet enregistrement historique (c’est le disque de jazz le plus vendu à ce jour).

Dans un style clair, net et précis sans être précieux, en s’appuyant sur une recherche méticuleuse l’auteur nous embarque dans cette aventure en prenant soin de nous informer avant tout sur « La naissance du son : Miles 1949 – 1955 » (Chapitre Premier) puis sur « Le quintet, le sextet et l’émergence du jazz modal » (Chapitre 2) avant d’en arriver aux séances du 2 mars et du 22 avril ; suivent « Vendre Blue » et « Le legs de Blue » ainsi qu’une biographie, une discographie et des notes diverses. N’oublions pas la préface du batteur Jimmy Cobb, seul survivant du groupe à ce jour.

Nous disposons à présent de toute l’histoire de ces deux séances, – prises, faux départs, relations avec le producteur et le preneur de son, discussions, comportements des musiciens (sans compter leurs relations entre eux), les blagues, rires, remarques… bref, les mille détails qui ont si grande importance, sans oublier les problèmes techniques et les découvertes extraites de la forteresse Columbia, le tout ponctué de photos en noir et blanc et de deux interludes : Le studio de la 30e Rue, et « Freddie Freeloader » (Fred Tolbert, personnage inspirateur du blues qui porte son nom).

On prétend parfois qu’un disque et/ou un livre sont indispensables… alors que bien souvent, ils sont vite oubliés. Mais ce disque et ce livre ne sont pas près d’être oubliés ; c’est dire qu’ils sont réellement indispensables.

NB : Dans la même édition/collection, tout aussi recommandables sont le Weather Report de Christophe Delbrouck et Eric Dolphy de Guillaume Belhomme.

citizenjazz.com

Jacques Chesnel
citizenjazz.com

- Ça va jazzer

Autre production de journaliste, Kind of Blue, de l’Américain Ashley Kahn, sur le Making of du chef d’œuvre de Miles Davis, le disque le plus vendu de l’histoire du Jazz. Amplement documenté, la somme place le lecteur dans la séance d’enregistrement, dans les couloirs du studio, derrière les techniciens. Kahn a rencontré les derniers témoins, a dérangé les étagères du label (Columbia). On dirait une thèse. Mais la thèse se dévore de bout en bout. Je ne me rendais pas compte à quel point le pianiste Bill Evans avait joué un rôle cardinal dans la genèse de ce monument.

Libération.fr

Bruno Pfeiffer
Libération.fr 8 octobre 2009

- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis

Écrire un livre entier sur la genèse d’un seul disque peut paraître une gageüre. S’agissant du Kind of blue de Miles Davis, on se surprend à être intéressé. Sorti au États Unis en 2000, il a fait l’objet d’une postface de l’auteur en 2007. De fait, dans cet ouvrage foisonnant d’informations, Ashley Kahn explore au préalable les années 1949–1955 puis l’émergence du jazz modal avec le quintet et le sextet qui atteindront la célébrité que l’on sait. Méticuleux sur le parcours de Miles, il retrace sans trémolos la montée en puissance du trompettiste, le passage à vide consécutif à son addiction à l’héroine et la reconstruction qui s’opère ensuite pour aboutir à Kind of blue.

C’est à la page 103 que l’on accède enfin au moment décisif : la première session d’enregistrement du 2 mars 1959. Ce qu’il faut savoir avant tout, c’est que le journaliste américain a eu accès à toutes les archives des deux sessions d’enregistrement. Il a pu notamment écouter les bandes dans leur intégralité. La transcription qu’il en fait est saisissante. Amorces de dialogue entre les musiciens, bruits parasites dans le studio mythique de la 30ème rue, échanges avec l’ingénieur du son, ce sont autant d’éléments qui nous immergent, grâce au récit talentueux d’Ashley Kahn, dans le studio, il y a de cela cinquante ans. Tout semble assez simple. La séance dure six heures (la deuxième séance du 22 avril 1959 ne durera que trois heures) et très peu de prises sont réalisées… Permettez-moi de taire la suite. Sachez cependant qu’après les sessions, Ashley Kahn oriente son propos sur la manière de vendre le disque mise au point par la Columbia et achève son ouvrage sur les apports musicaux du disque aux décennies suivantes.

Avec ce livre, Ashley Kahn a indubitablement réussi un tour de force. Sa précision clinique, ses explorations pointilleuses, ne sont jamais un handicap à la lecture. Le continuum de l’action leur doit même beaucoup. Passionné de bout en bout, on a interrompu la lecture que pour mettre un disque en parcourant le compte-rendu des sessions. Je ne vous dis pas lequel.

culturejazz

Yves Dorison
Culture jazz Octobre 2009

- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis
France Musique – Open Jazz
Alex Dutilh
France Musique / Open jazz 9 septembre 2009

- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis

Le voici donc enfin traduit en français, ce fameux making of de Kind of Blue transformé depuis une bonne dizaine d’années en ouvrage de référence pour tous les fans de Miles Davis… Il est vrai que l’auteur du livre, Ashley Kahn, a bénéficié d’un privilège inouï en ayant accès aux fameuses band master des deux célèbres séances de l’an 59… Et là, première surprise : le journaliste se rend compte que contrairement à la légende, le disque n’a jamais fait l’objet d’une seule prise ininterrompue pour chaque titre… C’est vrai qu’à l’exception du morceau espagnol, “Flamenco Sketches “, on n’y trouve guère de prises alternatives. Il y eut, en revanche, lors de ces deux séances, des faux départs, quelques fausses notes aussi, et même une fin de morceau, “Freddie Freeloader ” en l’occurrence, qui fut rejouée par le sextet et qui aurait pu être gravée pour l’éternité si Miles n’avait pas finalement préféré la version originale.

C’est ce “work in progress ” qui se dévoile au lecteur. On y retrouve évidemment un Miles Davis très économe en indications, et même temps très cool avec ses musiciens, notamment avec Paul Chambers dont la contrebasse avait parfois tendance à s’ embroussailler dans les buissons ardents du nouveau jazz modal… Autre moment savoureux, lorsqu’à la fin d’un morceau, Miles, apparemment très satisfait de lui, se met à chambrer Irving Townsend, co-producteur du disque avec Teo Macero… “C‘est nul, Irving…“, ironise Miles… Et Townsend qui rétorque: “Ne te bile pas pour ça “…

Ce making of fourmille encore de plein d’autres moments forts… Les silences et la concentration de Coltrane, la méfiance de Cannonball Adderley face aux sortilèges d’un Bill Evans soupçonné de ne pas assez accompagner la section rythmique, ou encore le coup de sang de Wynton Kelly, crédité du seul “Freddie Freeloader “, et qui manque de tomber par terre lorsque débarquant au studio, il voit un autre pianiste à sa place. On trouvera aussi un chapitre mémorable sur le marketing mis en place pour vendre le disque, sachant que Miles Davis n’était plus trop présent à ce moment là, ce qui devait amener ce pauvre Teo Macero à imiter la voix du trompettiste sur une bande magnétique lors d’un séminaire réunissant les commerciaux de Columbia.

On l’aura compris : Ashley Kahn est un enquêteur hors-pair. Mais on adore également sa sensibilité et sa façon à lui de signifier que Kind of Blue n’a pas été une bombe au moment de sa sortie et que c’est finalement de manière très sereine, très douce, comme dans le disque, que le jazz a ouvert, il y a 50 ans, au printemps 1959, une nouvelle page de son histoire… Bill Evans le disait déjà à sa manière, dans le seul paragraphe de ses fameuses notes de pochette à ne pas avoir été utilisé: “Peut-être que ceux qui savent écouter, écrivait-il, trouveront dans ce disque quelque chose qui va au-delà de la contemplation “…

le blog de Laurent Sapir
www.tsfjazz.com

Laurent Sapir
tsfjazz.com Septembre 2009

- Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis

Kind of Blue … On pourrait croire que tout a été dit sur le chef-d’œuvre de Miles Davis, qui demeure toujours considéré, soixante ans après sa création, comme LE disque de jazz incontournable. Et pourtant, hormis quelques on-dits et rumeurs plus ou moins invérifiables, que savait-on vraiment sur ces légendaires séances du printemps 1959 ? Finalement pas grand-chose. C’est là qu’intervient le livre d’Ashley Kahn qui, publié dès 2001, trouve enfin sa traduction française grâce aux éditions Le mot et le reste.

Fort d’un travail de recherche approfondi reposant sur des sources de première main souvent inédites (notamment l’intégralité des bandes master), cet ouvrage vous dira tout, tout, tout ce que vous avez toujours voulu savoir cet album culte. On y trouve une foule de détails et d’anecdotes qui n’intéresseront guère que les jazzomaniaques que nous sommes (Vous le saviez vous, que Cannonball Adderley mettait du substitut de sucre dans son café ?), mais aussi beaucoup d’informations vraiment essentielles. Ainsi, on apprendra que contrairement à une légende tenace, aucun des morceaux n’a vraiment été enregistré en une seule prise.

Après une sympathique préface de Jimmy Cobb (le seul survivant parmi les musiciens), Ashley Kahn adopte un plan chronologique simple et efficace. Les bons connaisseurs de la biographie de Miles pourront sauter sans trop de dommage les deux premiers chapitres retraçant la carrière du trompettiste à partir de 1949, pour se jeter à corps perdu dans le récit détaillé des séances du 2 mars et du 22 avril 1959. L’ordre d’enregistrement des morceaux (Freddy Freeloader en premier, Blue In Green pour finir), les différentes prises, les rapports entre les musiciens (mais pourquoi diable Wynton Kelly ne joue-t-il que sur un titre ?), mais aussi les événements ayant marqué les six semaines séparant les deux dates, rien n’est omis. L’auteur n’élude pas non plus l’épineuse question de la paternité des compositions, en faisant la part entre les apports de Bill Evans et de Miles (sans oublier Gil Evans, qui a peut-être écrit le prélude de So What). La dernière partie du livre explore le destin de l’album (avec des passages très intéressants sur les techniques de marketing en œuvre dans l’industrie du disque des années 50), et surtout sa postérité. Ashley Kahn y donne la parole à nombre de musiciens prestigieux (Herbie Hancock, Gary Burton, Brad Mehldau…) et défend avec brio une série de thèses plutôt iconoclastes.

On retiendra notamment que : 1. « Kind of Blue n’a déclenché aucune révolution musicale » dans le jazz ; et 2. que le funk endiablé de James Brown découle tout droit de cet album pourtant si serein et contemplatif. Bref, un livre enrichissant à tout point de vue.

Pascal Rozat
Les Dernières Nouvelles du Jazz Septembre 2009

Kind of Blue le making of du chef-d’œuvre de Miles Davis

L’ère des commémorations imposait récemment que l’on fête les 50 ans de Kind of Blue, « chef d’œuvre de Miles Davis », dit le sous-titre du livre d’Ashley Kahn. Par « fêter », entendre se ruer sur la dernière réédition en date et mettre un peu encore de sa poche dans un ouvrage dont la lecture accompagnera la réécoute. Kind of Blue : disque de jazz le plus vendu / Miles Davis : musicien de jazz le plus vendeur, voire commerçant. Impossible, alors, de passer à côté du phénomène, même réchauffé.

Profitant de l’occasion, la traduction du travail du journaliste Ashley Kahn, aujourd’hui éditée par Le mot et le reste, n’en est pas moins convaincante. S’il porte beaucoup sur Davis – histoires du trompettiste et de sa formation racontées encore – quand la valeur de Kind of Blue vient avant tout de l’acuité de chacun de ses concepteurs et intervenants (auxquels ajouter aussi George Russell et Gil Evans), l’ouvrage gagne son statut annoncé de « making-of » avec un certain brio : parce qu’il s’en tient aux faits autant qu’à une suite de témoignages inédits ; bien sûr, ne fait pas de vagues, mais se permet quand même d’aborder le sujet de la transformation d’un disque de musique en « pur » produit de commerce.

Dans sa forme, l’ouvrage se montre aussi amène : disposant des chapitres consacrés à quelques détails en constellations autour de la trame principale, décomposant chacune des pièces de l’enregistrement et faisant de même pour leurs prises, retranscrivant quelques dialogues consignés sur bandes archivées ou illustrant le propos à coups de photos fondamentales. Bref : Kind of Blue jusqu’à l’obsession – qui trouve de l’intérêt jusque dans les photos des boîtes contenant le master ou le registre des bandes – le temps de la lecture d’un livre incontournable pour qui aura décidé de revenir à Kind of Blue.

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Guillaume Belhomme
lesondugrisli.com Septembre 2009
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