Parution : 27/06/2025
ISBN : 9782384316021
224 pages (148 x 210)

21.00 €

Janet Jackson

La dernière des Jackson

Entre scandales, engagement féministe et avant-gardisme, la carrière de Janet Jackson a fait d’elle l’une des pop stars les plus influentes de ces quarante dernières années.
Jamais un sein apparu en direct à la télévision n’avait éclipsé ainsi la carrière d’une pop star. Ce n’est pourtant pas la première épreuve à laquelle Janet Jackson a survécu. Affranchie dès ses dix-neuf ans du contrôle de Joseph, père et manager impitoyable, la dernière des Jackson a repoussé les limites de la pop avec des albums défiant les genres et d’inoubliables prestations chorégraphiées. Ses talents de chanteuse, de parolière, de danseuse, d’actrice ont marqué plusieurs générations, de Britney Spears à Beyoncé, en passant par Kendrick Lamar. Cet ouvrage offre de revivre ou de découvrir la carrière hors-norme d’une des artistes afro-américaines les plus progressistes de notre époque, dont les chansons et les mouvements n’ont rien perdu de leur puissance.

Revue de presse

NEWS Bonus Tracks Perrine Suquet RTL // Bonus Tracks 1er juillet 2025
Janet Jackson, la benjamine méritait le firmament Sylvain Bonnet Boojum, l'animal littéraire 30 juin 2025
« Janet Jackson – La dernière des Jackson » en librairie Richard Lecocq Funk U 25 juin 2025

NEWS Bonus Tracks

“Il revient sur le combat que Janet Jackson a mené toute sa vie pour se faire une place dans une famille écrasante. (...) Je vous recommande ce livre très fouillé, très détaillé qui revient sur cette carrière hors-norme mais qui dit aussi beaucoup de l’époque et de ce qu’elle a traversé, puis on se rend compte de l’influence qu’elle a eu sur toute une génération d’artiste comme Beyoncé et Kendrick Lamar.”

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Perrine Suquet
RTL // Bonus Tracks 1er juillet 2025

Janet Jackson, la benjamine méritait le firmament

“En Europe, on semble peu à s’être intéressée à Janet Jackson dont le succès à tarder à venir (à partir de l’album Janet.). La petite sœur de Michael Jackson semble aujourd’hui être en bout de course, sa carrière ne s’est en effet jamais remise de l’affaire du Nipplegate, de ce sein dévoilé « accidentellement » par Justin Timberlake au Superbowl de 2004. Ah, Amérique pudibonde, tu me fatigues… Valentin Grimaud, déjà auteur d’un essai sur Mariah Carey (Le mot et le reste, 2020) et sur Céline Dion (Le mot et le reste, 2022), a entrepris ce livre pour réhabiliter son parcours. Un des mérites de l’ouvrage est de mettre en évidence son héritage. Janet Jackson, à la différence de son frère, a choisi très tôt de parler du monde dans ses chansons, à la fois des femmes et des noirs américains. Elle n’a pas hésité à parler des violences qu’elle subissait, de leur sexualité, de leurs déceptions. Peut-être d’un amour de jeunesse gâché avec le chanteur DeBarge. Avec Janet Jackson, les femmes, les femmes noires en particulier, ont eu une porte-parole de talent dont l’impact a été phénoménal. Des chanteuses comme Jennifer Lopez, Britney Spears, Beyoncé l’ont vue comme une grande sœur, un modèle pour le début de leur carrière. Il faut dire que dès Control, elle affirmait son indépendance par rapport à son père Joseph, exemple parfait du tyran domestique… Janet Jackson a aussi été importante comme danseuse. Ses chorégraphies millimétrées, parfois orgasmiques, ont impressionné le public. Mais rien n’aurait été possible sans la musique. Et là, la surprise peut être grande pour un amateur de rock et de soul qui l’avait traité un peu de haut. Janet Jackson a choisi très tôt de s’associer à Jimmy Jam et Terry Lewis, membres du groupe The Time longtemps associé à… Prince, grand rival de son frère. Ces deux hommes l’ont aidé à faire éclore son talent de chanteuse et aussi de parolière. On est sidéré aujourd’hui de réécouter That’s the way Love Goes, formidable chanson d’amour très cool que n’aurait pas renié Marvin Gaye, If, Nasty ou la sublime Together Again sur l’album The Velvet Rope (comment ai-je pu passer à côté de cet album à l’époque ?). Sans oublier la sensuelle Someone To Call My Lover. Et puis citons Rhythm Nation, basée sur la boucle rythmique de Thank you… de Sly & The Family Stone : c’est funk à souhait, engagé et la chorégraphie est sublime. Et l’album Rythm Nation 1814 allume le feu comme chanterait l’autre, soyons clairs. Janet Jackson ne fera sans doute plus de grand album. Il est temps cependant de l’écouter, de l’aimer et de faire la fête sur ces chansons, aussi importantes que celles de Radiohead (je vais me faire des potes, là). Go !”

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Sylvain Bonnet
Boojum, l'animal littéraire 30 juin 2025

« Janet Jackson – La dernière des Jackson » en librairie

“Absente des bacs depuis 2018 (avec l’anecdotique single « Made for Now »), Janet Jackson effectue un lent mais solide retour dans les consciences. Sa récente tournée (lire notre live report ici) et son apparition aux American Music Awards le 26 mai dernier le confirment : l’héritage de Janet est bien là, et il continue de se transmettre. Valentin Grimaud, qui s’est déjà penché sur les carrières de Céline Dion et de Mariah Carey dans la même collection, aime son sujet. Il offre à Janet une rétrospective complète, qui déclenche dès les premières pages la furieuse envie de réécouter les beats infernaux de Control. Janet s’impose comme un des centres névralgiques de la culture pop : influencée par les plus grands, qu’elle a souvent côtoyée dans son enfance, elle est devenue une source d’inspiration intarissable pour des artistes de différentes générations, de Sidi Larbi Cherkaoui à Aaliyah, sans oublier Beyoncé et Kendrick Lamar. Janet parle à toutes les races, tous les sexes et tous les styles. C’est ça aussi le pouvoir des icônes. Janet Jackson a construit sa carrière en franchissant des obstacles imposés dès sa naissance : une famille célèbre vampirisante et une industrie aussi raciste que misogyne. Mais dans la difficulté, elle parvient à se faire un nom, et garde le cap autant que possible. Si “les vrais savent”, il reste une partie non négligeable du grand public qui ignore ou sous-estime l’influence de Janet sur la scène actuelle. Valentin Grimaud est là pour le rappeler. Les analyses précises nous font revivre la construction et la dissolution inéluctable d’une brillante carrière, avec la disparition progressive du cercle vertueux de la star, comme sa chorégraphe Tina Landon, et les retraits successifs de ses producteurs empiriques Jimmy Jam & Terry Lewis. Valentin Grimaud retrace de façon méthodique et rigoureuse une carrière aux allures de chemin de croix et de rédemption en plusieurs actes depuis le malheureux (et ridicule à bien y penser) incident du nipplegate du Superbowl en 2004. Tout est passé au crible : les premiers élans funky de l’enfant star, sa mue en en jeune femme qui prend son destin en main, sa découverte de la sensualité et de son corps, ce dernier étant le baromètre d’une carrière aux allures de rollercoaster. Avec le temps, Janet a appris à se relever et à s’accepter, tout en gardant intacte sa passion pour la musique et la scène. En refermant cette biographie, une vision plus profonde et juste de Janet ressort : sans tomber dans le sensationnalisme des rares biographies déjà publiées (comme le Out of the Madness de Bart Andrews de 1994) et tout en évitant d’analyser en profondeur les questions politiques qui mettent la carrière discographique de Janet en suspens depuis plusieurs années, Grimaud fait le choix de démontrer l’importance de l’oeuvre et du message délivrés par l’artiste. Les médias la définissent comme l’éternelle “soeur de”, tandis que les plus fins observateurs saisissent et digèrent un corpus dense qui a su traverser les années.”

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Richard Lecocq
Funk U 25 juin 2025
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