Parution : 18/02/2021
ISBN : 9782361396770
300 pages (14,8 x 21 cm)

22.00 €

Eric Clapton

blues power

Cinquante ans de carrière remis en perspective dans la seule biographie française disponible.
Au même titre que Jimi Hendrix, Jeff Beck ou Jimmy Page, Eric Clapton a marqué l’histoire
du rock en tant que guitariste, d’abord avec les Yardbirds puis avec John Mayall et surtout
chez Cream, au sein duquel il grave ses premiers classiques et repousse les limites de la guitare blues. En 1974, il rencontre un énorme succès avec l’album 461 Ocean Boulevard, notamment grâce sa reprise de « I Shot The Sheriff ». Ce disque marque le début d’une carrière prolifique et inégale, une période marquée par des succès populaires comme « Cocaine », « Tears in Heaven » « Layla » mais aussi par un alcoolisme destructeur. Jean-Sylvain Cabot retrace la carrière de ce musicien de génie, remontant une discographie qui s’étoffe encore de nos jours, émaillée de coups durs qui ne l’empêchent pas de se renouveler et de revenir sur le devant de la scène, décennie après décennie.

Revue de presse

- Clapton, Hendrix, Bucher : trois couleurs blues Bruno Pfeiffer Blog Médiapart 1 novembre 2022
- Interview de Jean-Sylvain Cabot Perfecto Blues Radio avril 2021
- Eric Clapton, Blues power Claudy Jalet Jazz Mania 18 avril 2021
- Eric Clapton, Blues power Noé Gaillard Daily Passions 17 avril 2021
- Eric Clapton, Blues power Guillaume Ley Guitar Part avril 2021
- Interview de Jean-Sylvain Cabot RTBF // Entrez sans frapper 24 mars 2021
- Eric Clapton, Blues power Jean-Paul Guéry La Tête en Noire 16 mars 2021
- Eric Clapton, Blues power Daniel Rolland Culture hebdo février 2021
- Eric Clapton, Blues power Patrick Beaumont La Gazette Nord Pas de Calais 1 mars 2021
- Eric Clapton, Blues power Ulrick Parfum Soul Bag 1 mars 2021
- Eric Clapton, Blues power Alex Dutilh France Musique // Open Jazz 1 mars 2021
- Eric Clapton, Blues power Christine Le Garrec À vos marques tapage 26 février 2021
- Eric Clapton, Blues power Sylvain Bonnet Boojum 26 février 2021
- Eric Clapton, Blues Power Frédéric Augé Ballad into blues, rock and folk of the seventies 22 février 2021
- Eric Clapton, une vie en Blues Alexandre Alvarez Le Suricate Magazine 19 février 2021

- Clapton, Hendrix, Bucher : trois couleurs blues

“On doit au label Warner son meilleur disque de blues (rangeons le chef d’œuvre Layla and Assorted Love Songs dans la pop). L’album « From the Cradle »sort en septembre 1994. Après le succès de « Unplugged », le label ne pouvait s’opposer à l’envie de Clapton d’enregistrer quelques purs joyaux du blues, nous apprend l’excellent ouvrage de Jean-Sylvain Cabot sur la discographie de l’artiste (Eric Clapton – Blues Power /Editions Le Mot et le Reste 2021). ”

À lire ici

Bruno Pfeiffer
Blog Médiapart 1 novembre 2022

- Interview de Jean-Sylvain Cabot

Jean-Sylvain Cabot était l’invité de PJay sur Radio Perfecto Blues afin d’évoquer son livre Eric Clapton, Blues Power.

À réécouter en ligne

Perfecto Blues Radio avril 2021

- Eric Clapton, Blues power

Outre une auto biographie, il existe peu de livres en français consacrés au guitariste anglais. Celui-ci est l’œuvre d’un ex journaliste de Rock & Folk, auteur de cinq ouvrages dont ceux consacrés à Fleetwood Mac et à The Who. « Blues Power » retrace le parcours du guitar hero et est scindé en six parties, les six décennies durant lesquelles Clapton s’est retrouvé sur le devant de la scène, plongé ou non dans l’enfer de ses addictions. Les détails de sa vie, et ils sont nombreux, font partie intégrante du récit et il est indéniable que c’est cela qui nous maintient parfois en alerte. Sans avoir été un grand fan (je ne l’ai vu qu’une fois sur scène) je me suis amusé de toutes ces anecdotes. [...]

Jean-Sylvain Cabot nous offre des descriptions, parfois chirurgicales, de tous les albums et de nombreux concerts de Clapton (musiciens, titres). Il nous informe sur toutes les rééditions, les coffrets, les éditions de luxe. Mieux encore, l’auteur nous avertit quand des visions sont disponibles sur le web… Mais surtout (et c’est important), il évite de caresser Clapton dans le bon sens du poil parce qu’il écrit un livre sur lui ! SJC n’est vraiment pas tendre envers le guitariste, ni avec sa musique : quand ce n’est pas bon, ce n’est pas bon ! Certains disques sont mauvais à l’exception de quelques titres. Aucun album n’est décrit ici comme étant un chef d’œuvre absolu. Mais n’oublions pas que Clapton n’a jamais désiré devenir une star du rock. Il voulait « simplement » jouer de la guitare, rester dans l’ombre et n’avoir aucune responsabilité ! C’est tout le paradoxe de la destinée d’un petit garçon qui idolâtrait Robert Johnson, Buddy Guy et Buddy Holly et qui allait devenir une icône. Ce livre n’est donc pas le récit d’un fan, ce qui est plutôt louable. C’est l’exposé de la vie d’un grand musicien, piètre compositeur mais heureux piocheur, qui est resté sur le devant de la scène pendant soixante ans, admirant ceux qui l’ont secondé. Et leur restant souvent fidèle.

Une chronique à retrouver en intégralité sur Jazz Mania

Claudy Jalet
Jazz Mania 18 avril 2021

- Eric Clapton, Blues power

« Les mots « Eric is God » apparaissent fin 1965 début 1966 marqués à la peinture sur un mur de tôle ondulée d’Islington ». Peu importe si cette affirmation relève d’un fan ou d’un acte de management, l’important est que Clapton n’a jamais voulu être une star. Après avoir présenté le guitariste et les groupes auxquels il a participé, l’auteur analyse la discographie de Clapton, disque après disque. Et, s’il n’est pas un Dieu, on peut le considérer comme un des apôtres de la musique dont les disques seraient « les actes ». Pour moi qui ne suis qu’un auditeur vaguement éclairé, en lisant ce livre je révise ma perception. Si j’en crois par exemple ce qui est dit de l’album Eric Clapton sorti en 1970, il a fallu attendre 2006 – pour le grand public, les autres avaient des versions pirates – pour entendre un mixage différent. Il en existe trois mixages. C’est dire l’importance de la cuisine – mixer est aussi un mot du registre culinaire, non ? -, de ceux qui brassent, lient et organisent ce que les musiciens ont créé. Là pour ce disque Clapton lui-même reconnaît que son mixage était mauvais. Est-ce à dire qu’un compositeur n’est peut-être pas toujours un bon mixeur ?

Le dernier album analysé est Happy Xmas sorti en 2018. Clapton y reprend dans la grande tradition des chanteurs anglo-saxons et US les tubes de Noël en les habillant de blues…

Je ne sais pas ce que votre discothèque contient de Clapton mais je vous conseillerai d’abord d’en extraire tous les albums, puis de les classer du plus ancien au plus récent, de marquer les pages de ce livre correspondant aux albums, de les écouter un à un en interrompant votre audition par la lecture des commentaires.

Bonne écoute…

Une chronique à retrouver sur Daily Passions

Noé Gaillard
Daily Passions 17 avril 2021

- Eric Clapton, Blues power
Aussi étonnant que cela puisse paraître, voici la première biographie écrite dans la langue de Molière sur Clapton (et non une traduction). La carrière de l’incontournable, voire insaisissable, bluesman étant émaillée d’excès en tout genre, elle pourrait alimenter un biopic télévisé en plusieurs saisons ! Spécialiste du hard-rock et déjà auteur d’ouvrages sur The Who et Fleetwood Mac, Jean-Sylvain Cabot s’attaque à cinq décennies d’anecdotes et de musique. Une fois passées les pages axées sur les premières années de Clapton, puis son arrivée dans le milieu de la musique, l’ouvrage s’articule autour de sa discographie, avec un chapitre par album, tous projets confondus, pour progresser pas à pas à travers une vie mouvementée, qui pourrait refiler le blues à plus d’un optimiste. Le parcours d’un des guitaristes les plus admirés au monde que le destin aurait pu mettre à genoux plus souvent qu’à son tour et qui, malgré les épreuves, est toujours debout.
Guillaume Ley
Guitar Part avril 2021

- Interview de Jean-Sylvain Cabot

Jean-Sylvain Cabot était l’invité de l’émission Entrez sans frapper sur la RTBF, à l’occasion d’un sujet spécial Eric Clapton.

Une émission à réécouter ici

RTBF // Entrez sans frapper 24 mars 2021

- Eric Clapton, Blues power
Guitar-héros incontournable depuis les sixties au même titre que Jimi Hendrix ou Jimmy Page, Éric Clapton reste un amoureux inconditionnel du blues qu’il revisite à sa manière depuis maintenant plus de soixante ans. Surnommé Slowhand ou God, ce guitariste exceptionnel et virtuose a écumé les scènes rock du monde entier, seul ou accompagné des meilleurs groupes comme les Yarbirds, John Mayall, Cream ou Blind Faith. Malgré une addiction importante à l’alcool et une série de drames personnels, Éric Clapton parvient toujours à rebondir, multipliant les collaborations avec les plus grands (Georges Harrison, Santana, B.B.King, J.J. Cale et bien d’autres). Plus de trente albums jalonnent une carrière parsemée de hits imparables (I Shot The Sheriff, Cocaïne, Layla). Toute la vie d’Éric Clapton est dans cet ouvrage qui dissèque avec passion et force détails son imposante discographie tout en resituant chaque opus dans son contexte.
Jean-Paul Guéry
La Tête en Noire 16 mars 2021

- Eric Clapton, Blues power

Eric Clapton est l’objet d’une vénération parmi les fans du rock et des guitaristes de la pop. Jean-Sylvain Cabot nous sert une biographie de référence, la seule en langue française Eric Clapton blues power. Un ouvrage qui concernant son sujet frise l’érudition. Clapton, cette belle tête d’abord, puis des fulgurances musicales magiques dont le biographe raconte tant d’anecdotes, comme cette fois où George Hamilton des Beatles, l’invite à mettre sa patte sur sa chanson « While my guitar gently weeps » et ce, dans l’anonymat le plus total. Rare fois où un étranger au Fab Four se voit gratifié d’une telle contribution. Puis tout génie a ses démons, et pour Clapton ce sera la dive bouteille. Bref, de quoi ravir ceux qui connaissent et estiment l’artiste et pour les autres qui voudraient connaître pourquoi et comment il est arrivé à une telle notoriété.

Une chronique à retrouver sur Culturehebdo

Daniel Rolland
Culture hebdo février 2021

- Eric Clapton, Blues power

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Au même titre que Jimi Hendrix, Jeff Beck ou Jimmy Page, Eric Clapton a marqué l’histoire du rock en tant que guitariste. D’abord avec les Yardbirds puis avec John Mayall et surtout chez Cream, au sein duquel il grave ses premiers classiques et abolit les frontières de la guitare blues. En 1974, il rencontre un énorme succès avec l’album 461 Ocean Boulevard, notamment grâce sa reprise de «I Shot The Sheriff» de Bob Marley. Ce disque marque le début d’une carrière prolifique et inégale, une période marquée par des succès populaires comme «Cocaine» ou «Tears in Heaven» mais aussi par un alcoolisme destructeur. L’auteur signe ici la passionnante biographie de ce musicien hors pair, analysant une riche discographie et une carrière longue de presque 60 ans, parfois marquée par les drames, au cours de laquelle il n’a jamais quitté le devant de la scène blues-rock.

Une chronique à retrouver sur La Gazette

Patrick Beaumont
La Gazette Nord Pas de Calais 1 mars 2021

- Eric Clapton, Blues power

Plus de 50 ans de carrière et presque autant d’albums, des milliers de concerts, de jams, de sessions et de rencontres, des succès olympiens, des échecs abyssaux : la vie d’Eric Clapton, décrite en long et en large dans de nombreux livres et documentaires, fournit au biographe une source inépuisable de recherches et d’analyses. Ancien journaliste à Rock & Folk, Jean-Sylvain Cabot se sort du piège de la redite en proposant une discographie commentée plutôt qu’une énième biographie centrée autour des tourments personnels du guitariste.

Dans un style sobre et clair, l’auteur passe en revue tous les disques de Clapton, des Yardbirds à ses derniers albums solos, en passant par ses innombrables participations (la galaxie Beatles, Dylan, The Band, les Rolling Stones…), ses projets-hommages (B.B. King, J.J. Cale…) et ses réalisations collectives (Crossroads Guitar Festivals). On sent chez Cabot une vraie âme de discographe  : les apports des collaborateurs de Clapton, souvent décisifs, sont commentés avec justesse (Delaney Bramlett, Tom Dowd, Albert Lee…), les inédits émaillant les coffrets-compilations et les éditions Deluxe sont soigneusement listés. Idem pour les dates de tournées et les concerts-événements qui permettent aux lecteurs à tendances complétistes de s’orienter vers tel ou tel bootleg (que l’on regrette du coup de ne pas voir mentionnés).

Si l’on pourra être en désaccord avec les opinions de l’auteur (Cabot est trop sévère avec les albums des années 1970, pourtant brillants de désinvolture et de créativité, et trop conciliant avec les horreurs surproduites des années 1980, difficilement écoutables aujourd’hui), son livre, bien équilibré, donne envie de se replonger dans l’œuvre du guitar hero et de (re)découvrir certaines pépites oubliées, live ou studio, notamment celles publiées dans les années 2000, sous-estimées par la plupart des fans.

Une chronique à retrouver dans Soul Bag

Ulrick Parfum
Soul Bag 1 mars 2021

- Eric Clapton, Blues power

Cinquante ans de carrière mis en perspective dans la seule biographie française disponible. “Eric Clapton – Blues Power” de Jean-Sylvain Cabot paraît chez Le Mot et le Reste.

Au même titre que Jimi Hendrix, Jeff Beck ou Jimmy Page, Eric Clapton a marqué l’histoire du rock en tant que guitariste, d’abord avec les Yardbirds puis avec John Mayall et surtout chez Cream, au sein duquel il grave ses premiers classiques et repousse les limites de la guitare blues. En 1974, il rencontre un énorme succès avec l’album “461 Ocean Boulevard”, notamment grâce sa reprise de I Shot The Sheriff. Ce disque marque le début d’une carrière prolifique et inégale, une période marquée par des succès populaires comme Cocaine, Tears in Heaven,Layla mais aussi par un alcoolisme destructeur.

Une émission à réécouter en ligne

Alex Dutilh
France Musique // Open Jazz 1 mars 2021

- Eric Clapton, Blues power

Cette biographie retrace avec une belle exhaustivité la vie tumultueuse et l’exceptionnelle carrière d’Eric Clapton, guitariste de génie qui a indéniablement marqué l’histoire du rock et du blues. Amours contrariées, drames familiaux, addictions à l’alcool et à la drogue… Le parcours de ce musicien (et chanteur !), star bien malgré lui, est loin d’avoir suivi le cours d’un long fleuve tranquille. Mais quelle carrière ! Clapton a d’abord exercé son art au sein de groupes prestigieux (The Yardbirds, John Mayall & The bluesbreakers, The Glands, Cream, Delaney & Bonnie, Derek et les dominos) avant d’accompagner les plus grands et de se lancer en solo… Il nous a offert d’intemporels « tubes » (Ah, « Layla« , « Tears in heaven« …), de superbes reprises (« I shot the shériff » de Bob Marley, « Cocaïne » de J.J Cale, dont il est un fervent admirateur)… Et une impressionnante discographie ! A la lecture de cet ouvrage, on découvre derrière le virtuose un homme fragile mais aussi un homme de coeur qui a fondé un centre de désintoxication aux Caraïbes et participé à de multiples concerts caritatifs… Cette biographie, qui se lit comme un roman, nous offre un fantastique panorama de la scène musicale internationale des sixties aux années 2010, où Clapton règne en bonne place, sa légendaire modestie dût-elle en souffrir… Passionnant !

Une chronique à retrouver dans le Arts et essais N°52 d’À vos marques Tapage

Christine Le Garrec
À vos marques tapage 26 février 2021

- Eric Clapton, Blues power

Du Hard-rock à Clapton
Ancien journaliste à Rock&Folk, spécialiste du hard-rock auquel il a consacré deux ouvrages aux Éditions Le mot et le reste — Hard & Heavy sonic attack (1968–1978) en 2009 et Hard & Heavy Zero Tolerance for Silence (1978–2010) en 2010 —, Jean-Sylvain Cabot propose ici de revenir sur l’itinéraire de Slowhand alias Eric Clapton, premier Guitar Hero de l’histoire du rock. À travers son histoire, cinquante années de rock défile sous nos yeux.

L’âge d’or du rock
La lecture de Eric Clapton blues power permet de constater une évidence : tout fan de rock a quelque chose de Clapton en lui. Des Yardbirds en passant à ses albums en solo, de For Your Love à Layla, Clapton a habité le rock et ses métamorphoses. Soliste de blues, il refuse le virage pop des Yardbirds et part chez John Mayall : cela ne l’empêchera pas de fonder Cream, groupe majeur mais surfait de pop psychédélique qui fait de lui une méga star.

Ami de George Harrison, il joue le magnifique solo de While My Guitar Gently Weeps sur l’album blanc en 1968. Et il tombe fou amoureux de Patti, la femme de George, à qui il consacrera la chanson Layla (elle avait déjà inspiré Something à Harrison : quelle femme !).

Entre rock pépère et fulgurances
Guitariste surdoué, Clapton est pourtant un songwriter moyen, capable au mieux de jolies ritournelles (Wonderful tonight). Il aime donc puiser dans le répertoire des autres (I shot The Sheriff de Marley, After Midnight et Cocaine de J.J. Cale) et a constamment besoin de quelqu’un avec lui à qui se référer ou se mesurer : George Harrison, Duane Allman sur Layla, Delaney Bramlett, etc. Malgré son alcoolisme, ses albums des années 70 sont très sympathiques mais Clapton y répugne à jouer des solos, à être le dieu de la guitare qu’il était une décennie auparavant. Dans les années 80 il gagne beaucoup d’argent avec des albums… qu’on va oublier.

Son Unplugged et la chanson Tears In Heaven achèvent de faire de lui un mythe vivant. Il livrera ensuite des albums de blues (l’excellent Me & Mr Johnson), de pop, subira les influences de l’électro. Clapton, âgé, ne prend plus de risques depuis longtemps mais sa constance finit par être attachante. Il restera en tout cas à jamais l’homme de Layla, chanson et album.

Une chronique à retrouver sur Boojum

Sylvain Bonnet
Boojum 26 février 2021

- Eric Clapton, Blues Power

Si les annonces de sorties discographiques ont été annoncées sur ce blog la semaine dernière au fur et à mesure de la communication des maisons de disques, la principale actualité des derniers jours est marquée par la parution de l’excellente biographie de Jean- Sylvain Cabot consacrée à Eric Clapton et intitulée « Blues Power ».

Je vois et entends déjà les sceptiques et les pisse-vinaigres habituels. Une biographie de plus sur Clapton, nous savons déjà tout de lui, donc une de plus ou de moins, aucun intérêt. Eh bien, contrairement à ce que certains pourraient croire, cet ouvrage mérite incontestablement d’être mis à l’honneur, tellement il est bien construit et passionnant de bout en bout. La meilleure preuve étant que ses 300 pages le composant ont été dévorées en 24 heures par votre serviteur. Mais au-delà de cette anecdote, attardons-nous un peu sur ses atouts.

Le premier est tout simplement qu’il est rédigé en Français et non traduit de l’Anglais, ce qui, à ma connaissance, est une véritable nouveauté concernant les livres sur Eric Clapton, si l’on excepte l’ouvrage de David Perrault « Eric Clapton, la vie en blues » (sorti en 2003). Ensuite la maitrise du sujet par l’auteur est évidente (je n’ai relevé aucune erreur ou omission significative). Mais c’est surtout la manière dont est construit l’ouvrage qui interpelle favorablement, même si certaines et certains d’entre vous seront peut- être un peu décontenancés au début de sa lecture. La vie de notre guitariste nous est contée à partir de sa discographie et de son état psychologique et physique du moment, ce qui présente l’immense mérite d’afficher cohérence et clarté.

Autre détail fort agréable et méritant d’être souligné, c’est essentiellement la partie musicale de la vie d’Eric Clapton qui nous est relatée en détail. L’auteur n’accorde que peu de place à son enfance et à ses histoires sentimentales et au contraire fait preuve d’une remarquable précision sur les musiciens l’ayant accompagné tout au long de sa carrière et sur son environnement musical, ce qui, vous en conviendrez certainement avec moi, est le plus important. Cependant, ce livre n’élude pas totalement les problèmes de drogues, d’alcools et sentimentaux de notre guitariste tout au long de sa vie, mais il n’en fait pas son axe central qui reste la musique sur les 300 pages, même si certaines périodes auraient mérité un traitement plus approfondi (Mayall).

Enfin et ceci est certainement, à mes yeux, le principal atout de ce bel ouvrage, l’auteur fait preuve à chaque instant d’une objectivité remarquable, n’hésitant pas à qualifier comme il se doit les « August », « Pilgrim » et « Happy Xmas » qui lui possède en plus la particularité (je cite) » de donner l’envie de se pendre ». [...] Un tel sens de l’objectivité est suffisamment rare dans une biographie pour être mentionné et salué.

Avec « Blues Power », Jean- Sylvain Cabot signe un passionnant ouvrage, qui certes ne bouleversera pas le savoir des « Claptoniens » purs et durs, mais qui comblera un très large public par son style, son objectivité et sa conception. Bravo à lui.

Une chronique à retrouver sur Ballad into blues, rock and folk of the seventies

Frédéric Augé
Ballad into blues, rock and folk of the seventies 22 février 2021

- Eric Clapton, une vie en Blues

Parmi les rares musiciens encore en activité passé la septantaine, Eric Clapton continue sa carrière en toute discrétion. Auteur d’une quarantaine d’albums studio réalisés en solo ou au sein de groupes mythiques comme les Yardbirds, Cream, John Mayall & the Bluesbreakers, Delaney & Bonnie, Blind Faith ou Derek & the Dominos, le légendaire guitariste a derrière lui une carrière s’étendant sur près de soixante années.

Peut-être en raison de la relative discrétion de l’artiste, il existe pourtant assez peu de livres lui étant consacrés. C’est ainsi que cette nouvelle publication signée Jean-Sylvain Cabot est la bienvenue. D’autant qu’elle constitue un objet réellement intéressant !

Si, dans un premier temps, on pourra être étonné par la structure du livre qui prend la forme d’un passage en revue chronologique de chacun des albums de l’artiste, il s’agit d’une excellente idée. Car si cette apparence brut peut décontenancer, c’est justement l’une des meilleures façons d’aborder la vie et la carrière d’Eric Clapton. Ou du moins une façon encore peu exploitée jusqu’ici.

Car le musicien aura connu quantité de hauts et de bas au cours de sa carrière, évènements devant toujours être mis en parallèle avec sa production musicale et ses rencontres. Ses addictions à la drogue dans les années 70 auront mené George Harrison à l’inviter au Concert for Bangladesh (1971), tandis que Pete Townshend aura organisé pour lui le Rainbow Concert (1973).

À la fin des années 80, c’était l’alcool qui l’entraînait vers le fond, et Phil Collins produit pour lui les albums Behind the Sun (1985) et August (1986). Tandis que la mort de son fils Conor en 1991 l’aura mené à trouver une paix intérieure transpirant dans le célèbre Unplugged (1992), gratifié de six Emmy Awards.

Ainsi, l’approche de Jean-Sylvain Cabot permettra de redécouvrir chaque album d’Eric Clapton au travers du prisme de son état d’esprit ou de santé à différents moments de sa vie.

Mais l’auteur ne s’arrête pas là, parvenant à intercaler dans sa narration toutes sortes d’éléments hautement intéressants comme le départ de l’artiste des Yardbirds, sa participation au film Tommy (1969) des Who, ses cures de désintoxication, son dérapage raciste en 1976 ou encore Turn up Down, son album inédit de 1980.

Dans son entreprise, Jean-Sylvain Cabot n’oubliera que peu de choses.

Pour chercher la petite bête et en lien avec la récente disparition de Sean Connery, on regrettera de ne pas trouver mention du film Circasia, dans lequel ce dernier apparaissait aux côtés d’Eric Clapton, John Huston, Richard Harris, Shirley MacLaine et Burgess Meredith, pour un court métrage réalisé en 1975 au profit de la Central Remedial Clinic et du Variety Club of Ireland.[...]

Au-delà de cela, l’auteur parviendra à prendre suffisamment de distance par rapport à son sujet d’étude, chose peu évidente si l’on suppose qu’on n’écrit pas 300 pages sur un artiste que l’on détesterait. Ainsi, malgré la sympathie que J.-S. Cabot porte à Eric Clapton, il parvient à maintenir son objectivité, allant jusqu’à rappeler qu’une des chansons de l’artiste évoque plutôt l’envie de se pendre que la magie de Noël, ou qu’à sa sortie des Yardbirds, Clapton se prenait bien trop au sérieux, pétri d’un flagrant complexe de supériorité. Eric Clapton Blues Power n’est ainsi pas dénué d’humour ou de distance critique.

En résumé, voilà un livre qui parvient à replacer chacun des albums d’Eric Clapton dans son contexte, mettant ainsi en parallèle la vie de l’artiste avec la musique qui l’aura toujours sauvé. S’il y manque quelques rares anecdotes amusantes ou méconnues, Blues Power n’en reste pas moins une production réellement intéressante. On regrettera presque qu’aucun lexique ne soit intégré au livre, permettant de rapidement retrouver un personnage ou une information, tant l’ouvrage est riche.

Une chronique à retrouver sur Le Suricate magazine

Alexandre Alvarez
Le Suricate Magazine 19 février 2021
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