Parution : 12/09/2025
ISBN : 9782384317004
600 pages (166x235)

33.00 €

Dirty South

Une histoire du rap dans le sud des États-Unis : Three 6 Mafia, Ugk, Outkast, Lil Wayne, Gucci Mane et les autres

L’histoire du rap du Sud des États-Unis, ou dirty south, de son émergence face aux deux côtes Est et Ouest, à la suprématie de la trap qui en est issue.
Entre 1986 et 2025, il aura fallu quatre décennies pour que le rap du sud des États-Unis ne s’impose, prospère et devienne incontournable pour beaucoup d’auditeurs. De  ces racines ancrées au coeur des traumatismes historiques de l’Amérique et de ces traditions culturelles et musicales atypiques, une nuée d’artistes a su s’élever et jouer des coudes face aux côtes Est et Ouest, par le truchement de labels locaux indépendants, de créateurs singuliers et d’innovations musicales remarquables. Dans cet ouvrage, le lecteur traversera ainsi le Miami de la bass music du milieu des années quatre-vingt, le Texas de Rap-A-Lot Records, de DJ Screw et d’UGK, mais aussi le Memphis de la révolution crunk, La Nouvelle-Orléans et ses grands empires bâtis sur le terreau fertile de la bounce music, de même que l’Atlanta de Laface Records jusqu’à l’avènement de la trap. Sexe, drogue, violence et matérialisme extrême s’inscrivent ici dans des contextes sociaux et culturels tout aussi radicaux, les textes et les productions déversés par milliers pendant quarante ans constituant dès lors un corpus musical foisonnant et sans équivalent dans l’histoire de la musique.

Revue de presse

Le livre du jour Frédéric Koster Bretagne 5 22 septembre 2025
Bach, Rossini, Goraguer : Rap US et coutumes Max Dozolme France Culture // MAXXI Classique 18 septembre 2025
Direction le "Dirty South" Frédéric Vandecasserie RTBF // Classic 21 6 septembre 2025

Le livre du jour

“Entre 1986 et 2025, il aura fallu quatre décennies pour que le rap du Sud des USA s’impose, prospère et devienne incontournable pour beaucoup d’auditeurs. De ses racines ancrées au cœur des traumatismes historiques de l’Amérique et de ses traditions culturelles et musicales atypiques, une nuée d’artistes sut s’élever et jouer des coudes face aux côtes Est et Ouest par le truchement de labels locaux indépendants, de créateurs singuliers et d’innovations musicales remarquables.
Dans Dirty South, (…) le lecteur traversera ainsi le Miami de la Bass music du milieu des années 80, le Texas de Rap-A-Lot Records, de DJ Screw, de UGK mais aussi le Memphis de la révolution « crunk », la Nouvelle-Orléans et ses grands empires bâtis sur le terreau fertile de la bounce music, de même que l’Atlanta de LaFace Records jusqu’à l’avènement de la trap. Sexe, drogue, violence et matérialisme extrême s’inscrivent ici dans des contextes sociaux et culturels tout aussi radicaux. Les textes et les productions déversés par milliers pendant 40 ans constituent dès lors un corpus musical foisonnant et sans équivalent dans l’histoire de la musique. L’ouvrage met en référence les syncrétismes à la source du Dirty South et montre en quoi son émergence et celle de tous les styles et écoles qui y sont rattachés constituent une véritable révolution musicale.”

Ecouter en ligne

Frédéric Koster
Bretagne 5 22 septembre 2025

Bach, Rossini, Goraguer : Rap US et coutumes

“Dans son ouvrage “Dirty South”, Ludovic Villard livre un panorama exhaustif de la scène rap du Sud des Etats-Unis. L’occasion de rappeler que Outkast, Lil Wayne, Rick Ross ou encore Denzel Curry – pour ne citer qu’eux – aiment parfois poser leur flow désespéré sur des airs classiques ou français. L’ouvrage Dirty South de Ludovic Villard est une bible, un panorama très complet de la scène rap du Dirty South, du Sud des Etats-Unis. Il commence par une description poétique de ce qui pourrait être l’hymne du rap du sud des Etats-Unis : le titre trentenaire intitulé Deep South justement, sorti il y a trente ans et que l’on doit au collectif de hip hop originaire d’Atlanta Goodie Mob. Un titre qui repose sur quatre notes ancestrales provenant tout droit d’un sample – un extrait de quelques secondes – du contrebassiste Ron Carter, enregistré en 1970. Quatre notes suivies de onze autres notes, qui doivent certainement vous dire quelque chose, chères auditrices et auditeurs de France Musique… Mais oui il s’agit bien sûr de la Passacaille en do mineur de Jean-Sébastien Bach, reprise ici par Ron Carter mais aussi Dave Friedmann au vibraphone et bien d’autres dans l’album Afro-Classic de Hubert Laws ! Eh oui, Outkast, Lil Wayne, Rick Ross ou encore Denzel Curry – pour ne citer qu’eux – font comme les rappeurs de la East et de la West Coast et aiment donner à leurs titres des airs nobles en reprenant quelques notes classiques et bienvenues. Il y a tout d’abord ceux qui adorent poser leur voix et leurs textes désespérés sur des musiques de film français. Je pense au titre Speedboat de Denzel Curry qui reprend la musique que Michel Magne avait composée pour le film Don Juan ou si Don Juan était une Femme ou à Lil Wayne qui rappe sur la géniale musique des Lèvres rouges de François de Roubaix, ou encore à celui que vous entendez derrière moi, Rick Ross, citant un extrait de la Planète sauvage de Goraguer. Puis il y a ceux qui reprennent de vrais airs classiques. Le début de l’ouverture de l’opéra Guillaume Tell de Gioachino Rossini, quelques notes de violoncelle que l’on retrouve par exemple dans le titre Still Tippin de Mike Jones. Mais ce n’est pas tout, Outkast cite le Double concerto pour violon et orchestre en ré mineur de Bach, Three 6 Mafia reprend la Marche funèbre de Chopin, Lil Wayne chante en duo avec Wyclef Jean des Black Eyed Peas mais aussi avec Andrea Bocelli l’Ave Maria de Schubert dans le bien nommé Maria, sans oublier Celebrate – non pas de Mike Jones mais de Mack Maine – et cette reprise de l’Arlésienne qui vous fera peut-être patienter en ce jour de grève en attendant de rencontrer votre train !”

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Max Dozolme
France Culture // MAXXI Classique 18 septembre 2025

Direction le "Dirty South"

“Et justement à propos de briser les conventions, en route pour le volume ” Dirty South, Histoire du rap dans le Sud des Etats-Unis ”. Où on retrouve, entre autres, les géniaux OutKast, architectes du ” Dirty South ”. Parce que OutKast, duo de hip-hop américain originaire d’Atlanta, en Géorgie, a révolutionné la musique urbaine en faisant du ” Dirty South ” un genre à part entière. Composé des rappeurs André 3000 (André Benjamin) et Big Boi (Antwan Patton), le groupe a su se démarquer en explorant de nouvelles sonorités, fusionnant le hip-hop avec le funk, la soul, le R&B, le rock, le jazz et même la musique psychédélique. Loin des scènes de l’East et de la West Coast, OutKast a imposé un son original et une identité visuelle et lyrique unique qui a mis le Sud des États-Unis sur la carte du hip-hop mondial. Et cela ressort parfaitement dans ce livre !”

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Frédéric Vandecasserie
RTBF // Classic 21 6 septembre 2025
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