Parution : 17/01/2019
ISBN : 9782360549078
112 pages (11 x 17,6 cm)

3.00 €

Plaidoyer en faveur du capitaine John Brown

Avec cet essai, Henry D. Thoreau confirme la radicalisation de son engagement contre l’esclavage.
traduit de l’anglais (États-Unis) par Nicole Mallet

introduction, postface et notes de Michel Granger
En 1855, l’abolitionniste John Brown quitte sa ferme pour le Kansas afin d’organiser la lutte contre l’esclavage. Il avait même, à la tête d’un petit groupe, tué cinq colons esclavagistes en 1856. Thoreau rencontre le capitaine en 1857 et le revoit au printemps 1859 lorsqu’il vient chercher de l’argent pour ses opérations. Il est finalement arrêté à l’automne et condamné à être pendu le 2 décembre. À travers une tribune d’une quarantaine de pages adressée à ses concitoyens, la presse, les politiques (Plaidoyer en faveur du capitaine John Brown), un texte poétique rédigé pour le jour de son exécution (Le Martyre de John Brown) et un hommage (Les Derniers Jours de John Brown) Thoreau s’engage, à l’opposé de ses postures philosophiques initiales, dans la surprenante réhabilitation d’un fanatique, avant de retourner finalement vers sa préoccupation première : la nature.

Revue de presse

- Thoreau, passionné de la nature et militant politique Livian Orban Le Suricate 15 mars 2019

- Thoreau, passionné de la nature et militant politique

Amoureux de la nature et critique de la société, Henry David Thoreau est connu pour ses œuvres majeures Walden ou la vie dans les bois et La Désobeissance civile. Proche de Ralph Waldo Emerson, il évolue parmi les intellectuels transcendentalistes américains. En 1842, suite à une commande de l’Etat du Massachussets, Emerson, chez qui il séjourne, lui demande de faire le compte rendu de rapports scientifiques sur l’histoire naturelle de la région, pour le numéro de juillet de la revue transcendentaliste Dial.

Passionné de la nature

L’objectif de la commande est de travailler ces rapports qui font l’inventaire de la faune et la flore de la région, vantant sa richesse naturelle. Or, la subjectivité de Thoreau prend le pas sur la consigne initiale à laquelle il ne consacre finalement que cinq paragraphes. L’auteur préfère décrire sa relation passionnée à la nature.

A court de temps, Emerson publie le texte.

Et c’est ainsi que l’_Histoire naturelle du Massachusets_ offre le point de départ du nature writing, genre littéraire auquel s’adonnera notamment Mary Austin (dont l’oeuvre la plus connue est Le Pays des petites pluies). Le nature writing consiste en l’observation personnelle, attentive et sensible de l’auteur.e de son environnement naturel, en la traduction de la relation entre la nature et l’écrivain.e. qui en expérience les merveilles. Qu’est-ce que la nature lui apporte ? Et par extension, que peut-elle apporter au lectorat ? Que du bon, naturellement.

[…]

Aujourd’hui, outre la remise en question d’une société qui contrôle et enferme ses citoyens, se pose encore la question : vaut-il mieux résister pacifiquement ou faut-il lutter au moyen de la violence ? Le débat est ardemment actuel, et il est ouvert.

Histoire naturelle du Massachusets et Plaidoyer en faveur du Capitaine John Brown sont des essais idéaux à parcourir si l’on souhaite aller plus loin dans la compréhension de la pensée de Thoreau, et en approfondir les deux aspects fondamentaux. Mais pas seulement… Inspirants, ils apparaissent comme des livres de chevet dans lesquels on peut se replonger à tout moment pour étayer ses convictions écologiques et citoyennes.

Pour lire l’article dans son intégralité, rendez-vous sur Le Suricate Magazine

Livian Orban
Le Suricate 15 mars 2019
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