Parution : 19/10/2017
ISBN : 9782360544547
160 pages (11 x 17,6 cm)

8.00 €

La Route bleue - poche

Le classique de Kenneth White est enfin disponible au format de poche. Un voyage de Montréal au Labrador à emporter avec soi.
Prix Médicis étranger 1983
Il est des images et des rêves d’enfant qui nous imprègnent si bien qu’ils déterminent nos pas d’adulte. Enfant, l’auteur jouait à travers les landes écossaises et rêvait aux baleines, au grand Nord, aux vastes territoires américains. Des années plus tard, il part sur la route à la recherche du Labrador, territoire canadien fantasmé depuis longtemps. Voici le récit de cette aventure. Nous le suivons dans son périple depuis Montréal. En chemin, il rencontre des Amérindiens, des mineurs, des chasseurs, des descendants d’Écossais, de jeunes Pocahontas, de vieux chamans. Il visite les mines et les réserves,
écume les bars. Scrute les paysages et écoute le monde. Plein d’humour et de poésie, ce récit de voyage est aussi un texte d’initiation. Le routard qui nous parle est un intellectuel nomade et inversement : aux petits tracas quotidiens du voyageur, aux dialogues truculents avec Eskimo Joe ou d’autres personnages hauts en couleurs, alternent rêverie philosophique et références à une constellation d’écrivains et de penseurs libres, en première ligne desquels Henry David Thoreau.

Revue de presse

- La Route bleue Walter Belis L'Ornithologue mars - avril 2018
- La Route bleue Nathalie Glorion Blog Les passions de Chinouk 01 février 2018

- La Route bleue
Kenneth White sait s’immerger dans la vie locale avec une facilité étonnante. Durant toute sa vie, Il a rencontré beaucoup de gens, a discuté avec eux, a partagé leur vie quotidienne. Chaque rencontre fut l’occasion de comparer les écarts entre civilisations et de constater les ravages de la vie moderne. Nous avons horreur du vide, du silence. Chaque fois qu’un vide se crée ou que le silence s’installe, nous nous hâtons de le remplir de bruit, de culture. Dans la nature, le vide et le silence sont inexistants. La route bleue représente le bleu du grand ciel, le bleu du fleuve, le bleu de la glace. Dans ce livre, Kenneth White nous apprend à écouter la Nature.
Walter Belis
L'Ornithologue mars - avril 2018

- La Route bleue

Premières phrases :
”– un œuf tourné, toast, café !
Là dehors, Montréal. Les rues et le fleuve. J’en entends la rumeur. Et là-bas, tout au fond, vaste beauté qui dort, le Labrador.
Sitôt mon petit-déjeuner terminé, je commence à m’enquérir du Labrador. Au voyageur Terminus, je décroche l’un de ces téléphones qui donnent des renseignements et, comme si j’avais onze ans, je demande :
S’il vous plaît, comment est-ce qu’on va au Labrador ?
– Où ça ?
– Au Labrador
– Au Labrador ?
– Mais oui, au Labrador !
– Monsieur, c’est un joke ou quoi ?
[…]
– Monsieur, d’où venez-vous ?
– De France
– Je me disais bien. Monsieur, chez vous, vos provinces sont collées les unes aux autres. Ici c’est pas pareil.
– D accord, mais on peut aller au Labrador, oui ou merde ?
– Monsieur, je n’en sais rien. Je réponds à des questions précises.
Elle me raccroche au nez.”

Pourquoi ce livre :
Je crois que c’est avec ce titre que j’ai découvert Kenneth White. Je me souviens l’avoir vu en grand format sur une table de mon libraire, il était juste à côté de «Journal des canyons» d’Arnaud Devillard chez le même éditeur. Ce jour-là c’est Arnaud Devillard qui est reparti avec moi, mais «La route bleue» était toujours sur ma Wishlist. Depuis j’ai lu – et adoré — d’autres livres de Kenneth White (lien) mais il est temps que je découvre cette fameuse route bleue, d’autant plus que le récit vient de sortir dans la jolie collection de poche de la maison d’édition « Le Mot et le reste ».

Mon avis sur La route bleue de Kenneth White :
Avec la route bleue, Kenneth White nous emmène avec lui dans un voyage poétique. Un voyage qu’il rêve de faire depuis qu’il est petit quand, au détour d’un livre, il découvre la province du Labrador.
Nous voilà donc à suivre les pérégrinations de l’auteur de Montréal à la baie d’Ungava, au Labrador. En longeant le fleuve Saint-Laurent, il va traverser de nombreux villages, certains valent la peine d’un arrêt de plusieurs jours, d’autres non. Il va y rencontrer des personnages hauts en couleur, se mêler à la population locale, il va avoir l’occasion de traverser plusieurs réserves indiennes et de sympathiser avec des Indiens Montagnais, et par la même occasion de découvrir la triste réalité de la vie dans ces réserves aujourd’hui.

Soupir…, j’ai toujours envie de soupirer quand je tourne la dernière page d’un livre de Kenneth White.
Je viens à peine de terminer de parcourir cette « route bleue » que j’ai envie d’y retourner. Je l’ai vraiment trouvé trop court, ce petit livre.
On y retrouve ici tout ce que j’aime chez l’auteur : un mélange de récits de voyage et de poésies, le livre se termine d’ailleurs par un long poème. L’histoire est parsemée de Haïkus et de listes en tout genre : des noms de villes traversées, d’expressions québécoises…

On y parle d’Indiens, de trappeurs, d’Histoire du Canada, on y retrouve aussi les écrivains chers à l’auteur comme : Thoreau, Walt Whitman (il faut que je découvre cet homme), Bashô, Melville…

Kenneth effectue ce voyage sans pression, au jour le jour, au gré de ses envies et rencontres.
L’écriture de l’auteur est sublime. Douces et agréables à lire, les pages de ce livre tournent toutes seules.
Si vous ne connaissez pas cet auteur il faut absolument le découvrir, et ce petit livre est une très belle porte d’entrée dans l’œuvre de Kenneth White.

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Nathalie Glorion
Blog Les passions de Chinouk 01 février 2018
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