Parution : 03/01/2019
ISBN : 9782360548873
256 pages (14,8 x 21 cm)

20.00 €

La Mélodie sanctuaire

Dans un premier roman qui mêle habilement musique et littérature, Arnaud Gauthier nous entraîne à la poursuite de la musique absolue.
Avant d’avoir à organiser son départ d’Angleterre comme un fugitif traqué, Elias Wylon était jusqu’alors un journaliste musical influent à la carrière exemplaire. C’était sans compter sur la révélation, par son ami Alex Grant Zyler, musicien mondialement reconnu, d’une musique qui envoûte et possède les auditeurs, faisant de lui un joueur de flûte de Hamelin des temps modernes. Dépassés par la force ambivalente de cette musique, musiciens, producteurs et spectateurs réagissent de manière primale et parfois dangereuse. Doit-on la garder secrète et l’étudier ou la dévoiler au monde sous sa forme brute ? Les avis divergent et les intérêts aussi. Petit à petit Elias, Alex et leurs amis vont se retrouver dans une spirale autodestructrice impliquant des forces qui les dépassent. Entre sessions studios et séances de piratage informatique, un roman surprenant qui tient le lecteur en haleine jusqu’à sa résolution finale.

Lire un extrait

Revue de presse

- La Mélodie sanctuaire Emeric Cloche Fondu au noir 29 mars 2019
- La Mélodie sanctuaire stephalivres 2 février 2019
- La Mélodie sanctuaire Patrick Beguinel Litzic.fr 18 février 2019
- La Mélodie sanctuaire Yann Suty La Cause littéraire 15 février 2019

- La Mélodie sanctuaire

Il y a toujours un parfum de nostalgie dans les livres qui parlent de musique. L’évocation littéraire de groupes ou de morceaux que nous connaissons nous renvoie souvent aux moments où nous les découvrions, à une autre époque ; aux souvenirs. Mais ce n’est pas vraiment avec cette corde sensible qu’Arnaud Gauthier a décidé de jouer. La mélodie sanctuaire extrapole une autre question… Stairway to Heaven, Blowin’ in the wind, Redemption song, Dear Prudence ou les Suites pour violoncelle seul de Jean Sebastien Bach, qui n’a pas été entraîné par ces morceaux ? Que se passerait-il si un groupe, tout à coup, trouvait un Still Loving You ou un Smell like teen spirit puissance dix ? Une musique qui attraperait l’air du temps en même temps que l’histoire de l’humanité ? Voilà le propos du livre.

Le roman n’a de cesse de troubler les lignes entre réalité et fiction. Les groupes connus et les mélodies célèbres se mêlent aux inventions d’Arnaud Gauthier, tant et si bien que l’on se laisse emporter. Du coup, on y croit, à cette mélodie universelle venue du fond des âges – et qui rappelle la façon dont le monde a été créé chez Tolkien – ; on se laisse aspirer dans le tourbillon de notes.

Le roman n’oublie pas de nous parler de la musique actuelle, des GAFA et des nouvelles technologies ; des algorithmes qui cherchent le tube, le hit qui fera vibrer et danser le monde entier.

De la statue de bronze de Mérimée qui s’anime, à la VHS qui tue de Ring de Koji Suzuki, l’œuvre d’art possède parfois une puissance terrifiante. Arnaud Gauthier nous propose une variation du thème avec ce thriller ésotérique et musical.

Lisez la chronique sur Fondu au noir

Emeric Cloche
Fondu au noir 29 mars 2019

- La Mélodie sanctuaire

J’ai reçu ce livre suite à une masse critique Babelio. Ça fait plaisir ça faisait longtemps que je n’avais pas été sélectionnée! (En même temps, j’oublie toujours que c’est à 7h du matin que ça ouvre…)

Ce que ça raconte :

Alex, à la tête d’un groupe célèbre, découvre fortuitement une mélodie qui touchent tellement les gens que certains s’en rendent malades. Elle les envoûte. Mais il y a un prix à payer : sa santé, et plus peut-être?

Ce que j’en pense :

Je ne m’attendais pas du tout à ça en lisant ce livre. J’attendais une enquête trépidante, à une manipulation immense de la musique etc. Ça n’est pas du tout ça. En fait il y a même un long moment où j’ai eu du mal à accrocher, l’historique d’un groupe, l’impression de lire une page Wikipedia. Pas désagréable, c’est bien écrit, et puis quand on aime la musique ça doit être vraiment intéressant, mais totalement à l’opposé de ce à quoi je m’attendais.

L’enquête et le détail de cette mélodie « magique » n’arrive qu’à la moitié du roman. Ce qui fait un peu long quand on s’attend à ça pour l’histoire complète. Pour autant ça se lit bien et facilement, c’est juste que… où est le plus? Je crois qu’il faut partir sur cette lecture en se disant non pas « ça va être trépidant et stressant », mais plutôt « tiens pourquoi cette mélodie sanctuaire et comment ils en sont arrivés là »? Ce qui change totalement l’optique du livre. Et permettrait de ne pas être déçue quand on arrive à la fin du livre et que les dernières phrases sont justement ce qu’on attendait pour le début.

C’est donc un livre agréable, mais qui, à cause d’une erreur d’attentes de ma part, m’a un peu laissée de glace. Dommage pour moi, mais pas pour le livre, il reste à lire, vraiment, l’idée est très bonne et très actuelle!

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stephalivres 2 février 2019

- La Mélodie sanctuaire

Il est parfois étonnant de constater à quel point un livre peut vous faire de l’effet. Des fois, il y parvient par des qualités d’écriture, d’autres par une histoire qui semble si réelle que nous en perdons nos repères. C’est ici précisément le cas de La Mélodie sanctuaire d’Arnaud Gauthier (Le mot et le reste).

Nous vous présentons le livre en une phrase ou deux. Alex Grant Zyler, rock star reconnue, accouche d’une mélodie si pure qu’elle procure des émotions inédites chez qui l’entend. Cette découverte attise les passions tout comme elle semble intéresser des pontes de l’industrie musicale désireux d’en étudier la moelle et d’en tirer un gros profit.

Nous n’en disons pas plus tant il est important de lire ce bouquin. Pourquoi ?

Parce qu’il oscille entre thriller et documentaire, tout en étant pure fiction, se basant sur des discours à la fois métaphysiques, ethnologiques et religieux, et musicaux.

Parce que son découpage est habile, malin, et surtout, comme l’air découvert par Alex Grant Zyler, nous rend complètement accroc.

Parce que, et c’est là le plus beau, ce roman nous paraît à ce point crédible (à un ou deux détails près) que nous en venons à nous demander si cette fameuse mélodie sanctuaire n’est pas étudiée par quelques scientifiques avides et jusqu’au-boutistes.

Il nous est très dur de ne pas nous emballer et de faire nos fans dans cette chronique tant le souffle que dégage le roman d’Arnaud Gauthier nous a dévasté. Nous y retrouvons ce que nous aimons par-dessus tout : un esprit rock, une énergie épique, un suspense insoutenable. En gros, presque la sainte trilogie Sex drugs and rock n’roll.

Nous aimons particulièrement l’approche biographique de ce groupe factice, Heart Vigilantes, introduite dans les sphères actuelles de la pop musique. Nous aimons que cela soit crédible puisque conté par Elias Wylon, journaliste musical (tandis que l’auteur du roman est lui musicien, compositeur et producteur de musique de film, de séries et de documentaires, ce qui apporte, nous le répétons, une approche très crédible de l’ensemble), qui a suivi les pérégrinations du fameux groupe jusqu’à la découverte de la mélodie sanctuaire (et même après).

Nous aimons que les ficelles qui auraient pu être grosses comme l’ego de n’importe quelle rock star (à vous de choisir qui vous haïssez pour ce manque de modestie) soient au final fines comme une corde de mi-aigu. Les rouages sont parfaitement huilés dans cette histoire qui ne manque ni de rythme ni d’imagination. Bref, il s’agit presque d’un livre parfait, dans son fond comme dans sa forme.

Qu’ajouter de plus à cela ? Que la musique fait partie de nous depuis la nuit des temps, que nous ne pourrions vivre sans elle, même si cela pouvait nous jouer, un jour ou l’autre, un tour pendable… si la mélodie sanctuaire existait véritablement. Mais n’est-ce pas le cas ?

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Patrick Beguinel
Litzic.fr 18 février 2019

- La Mélodie sanctuaire

La musique peut adoucir les mœurs. C’est en tout cas ce que prétendent certains. Mais la musique est aussi capable de faire bien pire (que de nous écorcher les oreilles). Et s’il existait une chanson avec des pouvoirs quasi magiques ? Une chanson capable d’ensorceler les gens, de leur rendre la vie plus douce, mais qui pourrait également révéler les pulsions primaires et créer le danger, l’insécurité ? Il s’agirait d’une chanson qui fait succomber celui ou celle qui l’écoute dès la première note, et qui ensuite devient comme une drogue qu’on ne se lasse jamais d’écouter. Ce serait une chanson qui a les mêmes pouvoirs que la musique du joueur de flûte d’Hamelin ou que le chant des sirènes de L’Odyssée.
Cette chanson existe et elle a été créée par Alex Grant Zyler, un chanteur d’un des plus grands groupes de rock du monde.
En fait, le chanteur du groupe Heart Vigilantes ne l’a pas vraiment créée. Cette chanson s’est plutôt révélée par sa guitare et sa voix, car elle existe depuis très longtemps. Elle existe même depuis plusieurs siècles et elle lie les hommes entre eux. C’est « une mélodie venue du fond des âges » qui réapparaît de temps à autre, sous différentes formes. Ceux qui l’écoutent se retrouvent alors comme enfermés dans un sanctuaire, c’était comme si un chaman les contrôlait. On l’appelle la « mélodie sanctuaire ».

Certaines personnes ne voient pas cela d’un bon œil et estiment qu’il faut empêcher une telle musique de se répandre. Car cette musique est « comme un vampire », qui pompe toute l’énergie. L’humanité risque gros. Il vaut mieux la garder secrète. D’autres, au contraire, estiment qu’il faut la dévoiler au plus grand nombre. Les gens ont le droit de savoir.
Au début du roman, le critique de musique et présentateur télé Elias Wylon s’apprête à révéler cette chanson au monde entier en la diffusant sur Internet. Il n’est pas sûr de survivre. Il est traqué.
On peut le dire : ce sujet est diablement excitant. La question qui se pose alors est : ce sujet diablement excitant est-il traité à la hauteur de sa promesse ? Le livre commence plutôt bien. C’est vivant, alerte. On croirait lire un article d’un magazine de rock, ce qui est un peu le cas, car le narrateur est justement un journaliste rock, et l’un des plus influents de la planète. Il nous emmène dans les coulisses de la vie d’Alex Grant Zyler. Sur scène, entre deux concerts, chez lui dans l’intimité, en train de composer. Le narrateur se fait quasiment le biographe du musicien, en retraçant son parcours depuis ses débuts. Le livre ressemble à un magazine rock au niveau du ton et de l’écriture, bien qu’on ait pu lire des magazines de rock avec un style plus échevelé.
La deuxième partie s’avère malheureusement peu convaincante. On rentre alors en plein complot. La « mélodie sanctuaire » est convoitée par une espèce de société secrète qui existe depuis la nuit des temps ou presque. Elle a des antennes partout dans le monde et des agents prêts à intervenir dès qu’elle réapparaît pour s’en emparer. L’histoire bascule dans l’histoire d’espionnage déjà trop vu ou trop lu, celle du type qui a un secret qu’il veut révéler mais que des méchants veulent attraper. Question suspense, on a déjà vu largement mieux. Mais ce n’est pas un livre d’espionnage. Dommage qu’Arnaud Gauthier se soit embarqué dans cette voix.
Au final, La mélodie sanctuaire est un livre distrayant, qui déçoit dans la mesure où il aurait pu être nettement mieux que ce qu’il annonçait. D’un autre côté, on peut féliciter l’auteur d’avoir écrit un livre qui invite à concevoir d’autres développements ce qu’il aurait pu être. La littérature, c’est aussi la faculté de stimuler l’imagination.
Il est à noter qu’un certain nombre de coquilles nuisent la lecture, avec des répétitions oubliées (« Malgré tout, la soirée se passa joyeusement malgré tout, nous retrouvâmes des amis communs, on parla surtout de moi… », page 56), un personnage qui change subitement de prénom (page 181) ou quelques fautes d’orthographe ici et là.

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Yann Suty
La Cause littéraire 15 février 2019
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