Parution : 21/01/2016
ISBN : 9782360541881
96 pages (14,8 X 21 cm)

10.00 €

Carnets de la Côte d’Opale

De fait, la beauté du paysage résidait sans doute dans sa fidélité. C’était un paysage qui, continuellement, naissant du crépuscule, demandait le même amour immuable exorbitant avant de lancer à la tête des passants, pour récompense inchangée, les mêmes coquillages cassés, les mêmes cris des mêmes oiseaux de mer et les mêmes vestiges de guerre et de trépas. Perpétuellement couché au lit des merveilles d’un autre âge, entouré de fossiles lyriques, un peu lubrique, tendu, frôleur, diabolique, le paysage transmutait les choses et disait connaître depuis toujours l’Aimée qui se présentait.
La mer et son mouvement immuable qui balaie les rochers couverts de mousse, le ciel infini qui diffuse la lumière d’or si propre à ces contrées. Le paysage, tour à tour protecteur et destructeur et l’appel irrésistible qu’il impose à ses spectateurs, la plénitude qu’il offre à d’autres. Les falaises qui redéfinissent l’espace et changent les perspectives, permettant à l’homme, perdu en ces hauts territoires, de voir le monde à travers les yeux des mouettes et des goélands, oiseaux maîtres en ces lieux, conquérant tous les éléments qui s’y croisent, s’y affrontent. C’est une ode à la Côte d’Opale que Nadine Ribault dévoile ici. La langue y est tendre, les images évocatrices et absorbantes, la sensibilité aux paysages qui l’entourent constante. Elle entraîne le lecteur avec elle pour une promenade au cap Gris-Nez, dans les dunes d’Écault et la lumière du Nord. Ses mots nous rendent les sensations et nous initient à la beauté de ces terres, faisant des Carnets de la Côte d’Opale un voyage que l’on a vécu et que l’on souhaite vivre à nouveau.

Lire un extrait

Revue de presse

- Carnets de la Côte d'Opale Sita Pottacheruva Radio Cité Genève // Radioliteractif 19 avril 2016
- Méditations littéraires et géographiques Françoise Objois Sortir Lille 6 avril 2016
- Carnets de la côte d’Opale de Nadine Ribault Chinouk lespassionsdechinouk.com 3 avril 2016
- C'est chez nous ! Opalivres.com 1 mars 2016
- Des auteurs et des livres Geoffroy Deffrennes Eulalie février 2016

- Carnets de la Côte d'Opale

Sita Pottacheruva invite Nadine Ribault pour en apprendre plus sur ses procédés d’écriture, son univers poétique. Une découverte de ces Carnets avec Nadine Ribault.

Réécouter l’émission sur le site de Radio Cité Genève

Sita Pottacheruva
Radio Cité Genève // Radioliteractif 19 avril 2016

- Méditations littéraires et géographiques

En suivant les pas de Nadine Ribault sur la Côte d’Opale

Nadine Ribault, marche, elle regarde autour d’elle et nous inclut dans ses émotions. Nous voilà à sa suite déambulant entre terre, sable, mer et forêt, écoutant le ressac, et respirant à plein poumon le vent, fil rouge peut-être de ses pérégrinations qui font tout le sel de cette pensée-paysage au cœur de laquelle la poésie prend toute sa place.

Il en va des paysages comme des hommes et des femmes, on peut tomber amoureux des uns comme des autres. Nadine Ribault met à jour les effets du paysage sur l’âme humaine à travers la sensualité d’une écriture qui se déguste avec délice. Il faut en faire résonner les mots, les rouler en bouche et en écouter la résonnance musicale. Peut-être alors penserez-vous à Victor Hugo.

Les pages de ces Carnets de la Côte d’Opale sont balayées par le souffle d’un romantisme perdu de vue depuis longtemps dans les lettres françaises. Nadine Ribault n’a pas peur du lyrisme, elle le cultive comme un précieux jardin et nous l’offre avec le goût des embruns, des tempêtes, des horizons sans fin et des grands ciels délavés de gris.

Voyage initiatique entre Wissant et Hardelot, ce petit bout de côte qui nourrit l’auteure depuis qu’elle y a posé ses valises quand elle n’est pas au Japon est son « point d’appui ».

Ces carnets se situent entre deux mondes, à moins qu’ils ne soient hors du monde, au bord du monde ou au cœur du monde. On ne saurait trancher pas plus que ne le font les vagues ou le vent.

Jamais plus bel hommage ne fut en tout cas rendu aux paysages de la Côte d’Opale.

Retrouvez cette chronique sur le site lille.sortir.eu

Françoise Objois
Sortir Lille 6 avril 2016

- Carnets de la côte d’Opale de Nadine Ribault

Premières phrases:
Après s’être retirée derrière l’horizon, la lumière revenait, lèvres humides et jambes perlées de brume. Elle emplissait chaque cavité de notre corps. Nous humions la plage et l’infini de ses abords. Nous entendions les cris menaçants des goélands aux becs pleins de vent.

Pourquoi ce livre :
ce livre m’a tout d’abord attirée par sa couverture que je trouve magnifique et intrigante, puis avec son titre : Carnets de la Côte d’Opale. Je ne connais pas du tout cet endroit situé entre la Côte belge et la baie de Somme, j’ai pensé que ces carnets devraient être une bonne idée pour découvrir ce lieu. Je remercie les éditions Le Mot et le Reste pour cet envoi.

Mon avis
Nadine Ribault, auteure que je ne connaissais pas jusque là, nous propose une balade poétique le long des sentiers côtiers et champêtres de cette côte chère à son cœur. Elle y retrouve la paix et le dépaysement qu’elle recherche.

P45 « Face à la mer l’air me paraît toujours plus respirable. »

Cette visite du bocage normand m’a enchantée. L’auteur ne se contente pas de nous emmener avec elle sur les sentiers, elle nous livre aussi, par bribes, l’histoire de certains lieux.
Dans ce carnet, de nombreuses références littéraires et artistiques (livres, peintures, sculptures) viennent agrémenter et documenter le récit.

Ce livre porte d’ailleurs bien son titre, il est comme un carnet de vacances que Nadine Ribault nous aurait offert. N’ayant pas lu le résumé avant de me plonger dans ma lecture, je l’avais imaginé comme un récit de voyage mais il est tout autre chose.

L’objet livre est magnifique. La couverture et la couleur utilisée sont jolies, mais l’intérieur est d’autant plus, puisqu’il est parsemé de nombreuses reproductions de tableaux, cartes postales anciennes et création de l’auteure.

J’ai énormément apprécié l’écriture poétique de Nadine Ribault, j’ai découvert qu’elle aimait le Japon (ce livre a d’ailleurs été écrit à Kyoto) et cela ne m’a absolument pas surprise (elle a d’ailleurs écrit des carnets de Kyoto qu’il va falloir que je me procure).
Son écriture m’a fait penser à une aquarelle, comme si elle nous décrivait ces paysages avec un pinceau à la place de mots.
Ses descriptions sont légères, douces, poétiques et diluées… J’ai d’ailleurs éprouvé l’envie de lire certains chapitres à haute voix ou, du moins, à voix chuchotée

P52 « j’étais venue trouver la mer, les oiseaux, maîtres des ondes et du rêve, et le vent pour me labourer la cervelle et mieux entendre le silence qui suivait. Même si la mer s’effarouchait, je me reconnaissais pour sienne et voyait surgir de l’eau l’écheveau des pénétrations successives qui fait, pour moi, de la Manche et de la mer du Nord, de véritables plaques magnétiques. »

Nadine Ribault est une belle découverte que j’assimile un peu à Kenneth White dans la beauté des mots (lui aussi édité chez Le Mot et le Reste) . Une auteure donc, et une maison d’édition que je vous recommande fortement.

Retrouvez cette chronique sur le site Les Passions de Chinouk

Chinouk
lespassionsdechinouk.com 3 avril 2016

- C'est chez nous !

Dans cette ode magnifique à la Côte d’Opale, l’auteure semble nous dire combien, pour elle, ces paysages remuent ses souvenirs mais aussi sa réflexion sur la nature.
Une balade poétique et sensible dans un environnement naturel sauvage souvent méconnu. Nadine Ribault célèbre son amour de la région dans ce carnet où elle décrit les émotions qu’elle ressent lors de ses escapades en bord de mer. Fine connaisseuse des plantes, des animaux, de la géologie, cette Condettoise d’adoption nous offre ici un ouvrage original qui séduira les amoureux de la Côte d’Opale, de la poésie et de la philosophie.

Retrouvez la chronique sur Opalivres.com

Opalivres.com 1 mars 2016

- Des auteurs et des livres

Les plages de la Manche ou de la mer du Nord, Nadine Ribault les voit comme de grands miroirs vides, des « temps morts », des pages blanches que l’on peut « habiller de nos pensées ». L’écrivaine sans frontière le prend à la lettre, dira-t-on en copiant ces italiques dont elle est friande, comme des guillemets, qui lui servent à souligner ou mettre à distance le vocabulaire. Car la romancière, essayiste et nouvelliste, demeure une styliste aux livres intemporels, une rareté dans notre société à la botte des modes.
Ses longs séjours au Japon ne l’avaient pas empêchée d’écrire sur notre rivage, « sa quiétude des habitudes », dont le sable crissait parmi les nouvelles publiées chez Actes Sud. Après ses Carnets des Cornouailles et ses Carnets de Kyôto, la voilà de retour sur la Côte d’Opale, parmi flore et faune. Genévriers, lyciets, argousiers, ombelles blanches, chatouillent ses pas, de la Pointe de la Courte-Dune au sentier du Marchand de sable. Faucon crécerelle, engoulevent, sterne, goéland et chevalier guignette sont les compagnons de ses promenades.
« , dit-elle, je m’oppose à ce qui veut que l’on vive loin, où il fait beau et chaud. » Ici, les forces de la Nature impressionnent la Dame de Condette. Sous sa plume, le Blanc-Nez devient glacier philosophique, le mont Saint-Frieux l’ermitage des abandons, les nuages sont « vêtus de l’irréelle couleur blanche des silences définitifs ». Lors de ses visites à la bibliothèque des Annonciades à Boulogne-sur-Mer, d’anciens naufrages ou raz-de-marée refont surface.
Ses longues phrases au lyrisme somptueux, au feu ardent, semblent tissées par un maestro promenant son orchestre au bord de l’abîme, pour mieux y plonger le lecteur, l’auditeur, ivre de poésie, d’amour et d’Opale.

Retrouvez la présentation de la revue Eulalie n°20

Geoffroy Deffrennes
Eulalie février 2016
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