Parution : 21/04/2011
ISBN : 9782915378733
350 pages (14,8 X 21 cm)

24.00 €

Live

Une histoire du Rock en public

“Mais qu’est-ce qu’un vrai live ? Un album peut-il refléter exactement le concert dont il est issu ? N’ont-ils pas tous été réaménagés en studio, avec des mixages revus dans un premier temps, puis des effacements de pistes et rajouts d’autres, plus acérées, plus justes, au fur et à mesure que les techniques le permettaient ? Bon nombre de ces albums sont ainsi devenus des jeux de piste, qui entremêlent une ligne de guitare prise (au hasard) à Stockholm, une ligne de basse plus homogène récupérée à Dublin, le tout avec un chant mieux réverbéré et réenregistré à l’intérieur d’un studio new-yorkais. Mieux, certains musiciens se servent des enregistrements live comme backing tracks de leurs albums studio.”

Enregistrements en public bruts de décoffrage, reconstruits et aménagés en studio, moments de vérité souvent, dans cet ouvrage des analyses d’albums de groupes ou de musiciens, dont la production en live, pour des raisons diverses, est incontournable dans les champs musicaux du rock, aussi divers que le jazz-rock, le funk, le rap, le heavy metal, la pop, le blues, le hard, etc. Certains ont d’ailleurs donné le meilleur de leur œuvre dans cette confrontation au public, leurs albums en studio ne pouvant rivaliser avec ces sommets.

Des années soixante à nos jours, ces musiciens reflètent le bouillonnement extraordinaire, les télescopages et les émancipations de ces confrontations musicales. De Sam Cooke à Frank Zappa en passant par Bob Dylan, The Who, Nirvana, Björk et Radiohead, des collisions stylistiques sont soulevées, se regroupant ou s’éloignant. Le live, le rock en public, c’est aussi l’histoire des festivals, ces grandes concentrations de foules se retrouvant autour de concerts multiples sur plusieurs jours et les scènes mythiques, car bien des albums live reflètent non seulement une époque, une école musicale, mais aussi une ambiance liée à un lieu de concert dont il faut aussi rappeler l’histoire.

Cet ouvrage, au-delà d’analyser les conditions d’enregistrement des albums, les petites et grandes histoires qui les entourent, fait le tour de toutes les conditions de l’existence de ces performances : les lieux, les contextes, les musiciens, le public.

Revue de presse

- Des sixties aux live Instas : une histoire des concerts Rebecca Manzoni Pop N' Co // France Inter 14 novembre 2020
- Livres pour une rentrée studieuse Gilles BORGOGNO César Novembre 2011
- Live. Une histoire du Rock en public Jean-Christophe Mary Paris Capitale Octobre 2011
- Live. Une histoire du Rock en public Sylvain Bertot Fake For Real 24 juin 2011
- Live. Une histoire du Rock en public Patrick Beaumont Gazette du Nord Pas de Calais 24 juin 2011
- Live. Une histoire du Rock en public Nicolas Julliard et Chrystelle André Radio Suisse Romande (espace 2), émission La Plage 20 mai 2001
- Live. Une histoire du Rock en public Jacky Beauverd Murmures 24 mai 2011
- Le livre de la semaine Olivier Valerio Easy Rider / radio PFM 8 mai 2011

- Des sixties aux live Instas : une histoire des concerts

Les concerts sont des dates de l’Histoire. Celle du 13 Novembre 2015 en fait évidemment partie. Le “Pop N’Co” du jour devient donc “Pop N’Live”, parce que oui, qu’on s’y rende ou non, les concerts racontent l’Histoire avec un grand H. La fin d’un monde parfois. Et le début d’un autre aussi.

En 1963, la France entière découvrait une créature nouvelle : le jeune. Et ce fut grâce à... un concert, donné place de la Nation à Paris, par Johnny, Sylvie et Richard. Puisqu’on appelait les yéyés par leur prénom.

Des festivals hippies, au rock de stade, en passant par les concerts caritatifs, nous arriverons jusqu’ici : 2020 avec de la musique vivante regardée par écrans interposés. Désormais, avec les salles fermées, ce sont les règles imposées par la pandémie.

Emmanuel Chirache était l’invité de Rebecca Manzoni pour parler de Live, une histoire du rock en public.

L’émission est à réécouter sur France Inter

Rebecca Manzoni
Pop N' Co // France Inter 14 novembre 2020

- Livres pour une rentrée studieuse
Les éditions le Mot et le Reste continuent dans l’excellence en matière d’écrits Rock avec une nouvelle livraison d’ouvrages qui vient de sortir. Quatre livres, quatre thèmes, qui font mouche : les grands Live du rock, un Beefheart pour faire connaissance avec ce musicien haut en couleurs, un Parcours blues et un Post-punk, no wave, indus & noise, chronologie et chassés-croisés. Philippe Thieyre qui écrit, entre autres, chez Rock’n’Folk, se fend d’un Parcours blues en 150 albums. Après cette saine lecture (et l’écoute concomitante) vous parlerez comme un natif du delta du Mississippi et ni Muddy Waters ni Pee Wee Crayton n’auront de secret pour vous. Si les termes Post-punk, No Wave, Indus & Noise sont obscurs pour vous, plongez-vous dans l’ouvrage du même nom : vous y croiserez Tuxedo Moon, Public Image ou les Young Marble Giant. Et d’autres, plus obscurs, sous la plume alerte de Philippe Robert, auteur de nombreux ouvrages chez le même éditeur. La scène étant l’essence du rock, un collectif d’auteurs (E. Chirache, C. Delbrouck, Y. Jolivet et G. Ruffat) revisite, par écrit, les grands albums Live du rock. A vos platines pour les écouter avec de nouvelles oreilles. Enfin, un petit opuscule sans concessions de Benoît Delaune : Captain Beefheart And His Magic Band(s) qui démystifie Captain Beefheart, ne négligeant pas les zones d’ombres du personnage. On est loin de l’hagiographie.
Gilles BORGOGNO
César Novembre 2011

- Live. Une histoire du Rock en public
Alors que crise du disque rime chaque jour un peu plus avec crise économique, le live connaît lui un bel essor. Pour preuve, quatre auteurs ont sélectionné les meilleurs albums enregistrés en public qui sont autant de portraits public de musiciens ou groupes. Des Beatles au Grateful Dead, de Nivana à Dépêche Mode, de Iggy Pop à Lynyrd Skynyrd en passant par Bjork, Radiohead, Daft Punk et autres White Stripe, voici les chroniques détaillées de 97 artistes que les auteurs passent au prisme de leur kaléidoscope. Tout y est raconté, livré avec des détails croustillants augmentés de petites anecdotes que les journalistes ont pu réalisées au long de sa carrière. Les auteurs reviennent sur les conditions d’enregistrement, sur le classement de ces documents sonores dans les charts mais aussi les répercussions que ces albums ont eu à leur sortie sur le public et les rock critiques. Un livre très intéressant aussi parce qu’il restitue les événements dans le contexte de leur époque. On y découvre par exemple que le « Live in Boston » de Fleetwood Mac enregistré du 05 au 07 février 1970 a été à l’époque l’objet de bootlegs avant de sortir officiellement pratiquement 20 ans plus tard… en 1998. On apprend également que le « Born To be wild » de Steppenwolf a été très longtemps l’hymne officiel des Hell’s Angels, que le « Mad Dog and Englishmen » de Joe Cocker reste le point d’orgue d’une tournée qui s’achève en cauchemar ( le chanteur en sort fauché, complètement accro à l’héroïne et l’alcool) ou que le magnifique « MTV Unplugged » d’Alice In Chains sera le chant du cygne du groupe. Au delà d’analyser les conditions d’enregistrements, le contexte social de l’époque ou la vie des musiciens, cet ouvrage fait un tour d’horizon sur les salles mythiques (Le Marquee à Londres, le Whisky A Gogo à Los Angeles, le CBGB à New York ou l’Haciend à Mnchester) les festivals (Monterey, Woodstock, Sonar etc….). Des 60’s à nos jours, chaque histoire forme un beau patchwork de cette grande épopée du rock. A lire absolument.
Jean-Christophe Mary
Paris Capitale Octobre 2011

- Live. Une histoire du Rock en public

Emmanuel Chirache s’était lancé il y a quelques temps dans un projet original : dans la même collection, cet excellent Le Mot et le Reste, il avait publié Cover, une histoire de la pop music à travers l’un de ses exercices imposés, la reprise. Il remet cette fois le couvert, s’associant au passage à trois personnes (plus quelques autres en renfort), pour se pencher sur un autre passage obligé du grand barnum rock, l’épreuve du public, le live.

Et c’est à nouveau une excellente idée. Trop souvent, la carrière d’un artiste est jugée à l’aune de ses albums, de sa production en studio, qui passe au crible de la critique. Mais quid de cette partie essentielle de son activité, qui consiste à se produire sur scène, à tester ses chansons au contact du public ? N’est-elle finalement pas la plus importante ? Surtout, comme les auteurs le signalent en introduction, aujourd’hui qu’Internet et la gratuité changent la structure de l’industrie de la musique, qu’ils font du concert, à nouveau, par un curieux retour des choses, le principal gagne-pain des rockeurs, stars ou pas.

Pour retracer cette histoire du live, les quatre instigateurs de ce gros volume choisissent trois angles. D’abord, dans une introduction limpide et éclairante, ils rappellent, vérité souvent oubliée, qu’il existe des disques live de toutes sortes. S’il y a, en effet, de véritables enregistrements pris sur le fil, la plupart sont retravaillés en studio. Ils sont enrichis par des overdubs, allègrement redécoupés, franchement remaniés. Nombre d’albums compilent des titres issus de concerts différents, l’ordre des morceaux est souvent changé. Certaines chansons sont même parfois, le comble, un assemblage de moments live distincts.

Ce faisant, Chirache & co renvoient dos-à-dos ceux qui considèrent que les albums live sont les plus bruts, les plus sincères, les plus spontanés des artistes, et ceux qui, au contraire, pensent que seul le toilettage intensif d’un passage en studio donnent de l’épaisseur aux chansons. Ils rappellent aux deux camps que la séparation entre les deux types d’enregistrements est infiniment plus floue qu’il n’y parait.

L’autre angle, particulièrement bienvenu, est une revue des salles de concert mythiques et des festivals légendaires du rock, avec un petit coup de loupe sur la France. On retrace l’histoire de lieux aussi cotés que les Fillmore, East ou West, et le CBGB. On revient sur Monterey et Woodstock, ainsi que sur leurs lointains descendants, devenus des grand’ messes régulières, comme Reading et les All Tomorrow’s Parties. Et on ne se limite pas au monde anglo-saxon, puisque le Roskilde danois et le Sziget hongrois ont aussi droit de cité. Ne manque peut-être que l’Espagne avec Benicassim, mais difficile d’être exhaustif.

Enfin, la dernière démarche, la principale, celle qui est au centre de l’ouvrage, est une revue de disques live importants, une centaine. Ce faisant, les auteurs ne se contentent pas d’une simple critique, ils vont plus loin : souvent, le disque n’est qu’un prétexte pour revenir sur l’ensemble de la discographie live de tel ou tel artiste majeur. Ce long chapitre illustre aussi, à merveille, la diversité des enregistrements en public, de la capture d’un bref instant de grâce au best-of de substitution. Il montre aussi combien les années 2000, avec leur obsession revivaliste, ont été prodigues en rééditions, en officialisation de vieux bootlegs, en exhumation de concerts d’anthologie par le biais du téléchargement.

Du Live at Newport de Muddy Waters au Trinity Revisited des Cowboy Junkies, en passant par le Live at Leeds incendiaire des Who, par le récemment édité Live at Reading de Nirvana, et par mon chouchou, l’excellent Santa Monica ‘72 de David Bowie, la sélection est riche en disques qui ont marqué l’histoire du rock en scène, qui en sont emblématiques. Et les oublis, par exemple le At Budokan de Cheap Trick (il aurait d’ailleurs été souhaitable que la fameuse salle japonaise ait bénéficié de son propre article), sont rares.

Seul regret, peut-être, les auteurs se sont essentiellement limités aux grosses écuries du rock, aux plus reconnues, à une histoire officielle de la pop music qui mérite sans cesse d’être contestée et bousculée. Aussi, en fin de livre, s’attachent-ils à citer des albums représentatifs de nombreux genres et sous-genres, hip-hop avec DJ Shadow, post-rock avec Godspeed You! Black Emperor, électronique avec Daft Punk, revival rock des 2000 avec les White Stripes, sans que ce soient nécessairement tous des chefs d’œuvres. Ils reconnaissent même, quand ils traitent du Live des Happy Mondays, qui figure en couverture et représente Madchester, que ce disque n’est pas une franche réussite.

Une autre approche aurait été de se pencher sur les vraies pépites, sur les vrais bons disques, quitte à en citer 10 pour tel ou tel groupe, à aller chercher des artistes du gouffre, et à ne rien dire des Beatles, puisque sur eux, on ne tient aucun live digne de ce nom. On aurait aimé découvrir davantage de perles, de trésors cachés, à la manière d’un Philippe Robert, auteur de nombreux livres précieux dans la même collection. Mais ici, l’approche est avant tout documentaire, historique. Peut-être qu’un parti-pris plus personnel et esthétique sera-t-il cependant, pour les auteurs, l’objet d’un autre livre.

Fake for real

Sylvain Bertot
Fake For Real 24 juin 2011

- Live. Une histoire du Rock en public
Véritable révélateur du potentiel scénique d’un artiste ou d’un groupe de rock, l’album live est souvent un moment de vérité dans une carrière. Enregistrements bruts ou peaufinés en studio, ces albums révèlent parfois le meilleur de musiciens dont les albums en studio ne peuvent rivaliser avec ces sommets. Des années soixante à nos jours, ces disques reflètent le bouillonnement extraordinaire, les dialogues et les émancipations de ces confrontations musicales. De Sam Cooke à Bob Dylan, en passant par The Who (et l’insurpassable Live at Leeds !), Nirvana ou Radiohead, des collisions stylistiques sont ainsi soulevées. Le rock en public, c’est aussi l’histoire des festivals acr bien des albums live s’avèrent non seulement le miroir d’une époque mais aussi une atmosphère liée à un lieu. Cet ouvrage analyse donc les conditions d’enregistrement des albums, les petites et les grandes histoires qui les entourent, mais ausculte aussi les lieux, les contextes, les musiciens, le public...
Un livre qui comble un vide dans la tumultueuse histoire du rock.
Patrick Beaumont
Gazette du Nord Pas de Calais 24 juin 2011

- Live. Une histoire du Rock en public

Dans son émission du 20 mai 2011, La Plage (émission musicale, tous les soirs de 18 h à 19 h) parle de Live, une histoire du rock en public.

Pour écouter l’émission :
La Plage

Nicolas Julliard et Chrystelle André
Radio Suisse Romande (espace 2), émission La Plage 20 mai 2001

- Live. Une histoire du Rock en public

Près d’une centaine d’albums cultes, sur près de quarante ans, live il se doit, sont décrits dans ce livre extraordinaire, plus que passionnant. Les auteurs ne se contentent pas de donner les dates, les titres et les lieux (ce que tout le monde sait, donc qui serait vite dépourvu d’intérêt), mais expliquent, souvent par des commentaires directs des artistes, la réalisation, les problèmes rencontrés, le mixage, le choix des titres, pourquoi telle ou telle chanson est rallongée, comment se décident (et se font, finalement) les impros, plus tout ce que l’on pourrait imaginer ou souhaiter. C’est excellent.

Ce livre regorge d’anecdotes et de détails précis, notamment (hélas) sur les problèmes de drogue connus par pas mal de musiciens (Jimi Hendrix, Joe Cocker, CSNY, Jerry Garcia de Grateful Dead), et j’en passe. Les termes pour définir chaque style de musique sont choisis avec précision et exactitude, par exemple Hawkwind, défini comme “du chaos organisé, jouant sur l’aspect hypnotique, nappe sonore de musique spatiale sifflant comme le vent” ou encore Yes “progressif aux structures presque aussi complexes que celles des œuvres classiques”.

Intéressant aussi de (ré)apprendre que les trois-quarts du fameux “Pink Floyd Live At Pompeii“ ont été en fait filmés dans un studio, à Paris ! (n.d.r. il manque l’anecdote de Nick Mason perdant sa baguette, dans “One Of These Days“, juste après le bridge, onzième ou douzième temps. A noter que cela ne s’entend pas, il en récupère une autre tout aussi vite, mais c’est assez génial et unique à voir).

Difficile, voir carrément impossible, de parler de tous les albums live. Mais on se demande tout de même sur quelles bases les choix ont été effectués. Certains grands et incontournables ont passé à la trappe : Genesis (Live, 1973, le seul avec Peter Gabriel), Ten Years After (Recorded Live, 1973), Grand Funk Railroad (Caught In The Act, 1975), Canned Heat (rien que pour l’unique “Refried Boogie“ qui est appelé parfois “Woodstock Boogie“ et souvent tiré à plus de quarante minutes), Uriah Heep (Live, 1973), Nazareth (Snaz, 1981), ELP (Welcome Back My Friends…, 1974), Rainbow (On Stage, 1977), U.F.O. (Strangers In The Night, 1979). Peu ou pas de métalleux, Metallica excepté (oubliés les Iron Maiden, Judas Priest, Saxon et autres Ronnie Dio). Pas un mot sur Black Sabbath non plus…

On nous parle également des lieux incontournables, comme le Marquee, forcément, ainsi que des principaux festivals. On regrettera juste que les albums ne soient présentés dans aucun ordre logique (ni par date de parution, ni par ordre alphabétique). La table des matières non plus…alors il faut à chaque fois plus ou moins tout lire pour chercher tel ou tel album et voir à quelle page il se trouve. A noter pour terminer que le prix de ce petit bijou est de 23 euros. Alors, une fois de plus, attention au prix chez nous en Suisse…

Murmures

Jacky Beauverd
Murmures 24 mai 2011

- Le livre de la semaine

Live, une histoire du rock en public figure dans la sélection livre d’Easy Rider.

Pour écouter l’émission et visionner la sélection :

Easy rider

Olivier Valerio
Easy Rider / radio PFM 8 mai 2011
Réalisation : William Dodé - www.flibuste.net - Mentions légales