Revue de presse
Ce lundi dans Livre comme l’air, Lucienne Chapé nous parle musique, thriller et arts.
Dans sa sélection pour SUN cette semaine, notre chroniqueuse a glissé :
- Hot Stuff, de Milan Dargent (Le Mot et le reste), sous-titre “Les Rolling Stones en 18 leçons”. c’est véritablement le livre d’un fan, et l’on y apprend plein de pépites sur Mick Jagger et ses complices.
Retrouvez l’émission sur Sun radio
À ceux qui sont en décalage de leur civilisation et qui voudraient savoir en quoi les Rolling Stones ont ceci d’exceptionnel, alors un seul guide s’impose, c’est Hot Stuff de Milan Dargent. le mec est un inconditionnel du grand groupe rock et s’est mis en tête de faire comprendre la dynamique de l’ensemble au plus grand nombre. En 18 leçons il se fait vulgariser pour que le commun des mortels connaisse l’essentiel de ce qu’il faut savoir à leur sujet. Exercice réussi. Et bien qu’il adule les Stones, il a assez de distance pour nous apprendre des ratés dans l’histoire de la formation. S’il voulait partager sa passion, c’est réussi et il nous donne le goût après coup de faire tourner leur musique.
Une chronique à retrouver sur Culture hebdo
À l’occasion du soixantième anniversaire du célèbre groupe de Mick Jagger, nous retiendrons deux ouvrages, aussi différents que complémentaires. […]
Le second nous est présenté par Milan Dargent et nous propose de nous pencher sur les nombreuses leçons de vie que nous distillent les Rolling Stones depuis des décennies, tel que l’art du paraître. Atypique, mais essentiel !
Je ne suis pas fan de ce qui tourne en couverture autour du logo du groupe barré du titre et du sous-titre (Les Rolling Stones en 18 leçons). En revanche, j’ai beaucoup aimé le livre. Au point que j’hésite à vous conseiller la lecture suivie ou en commençant par l’Outro page 117. Je veux dire que, le style de l’auteur apprivoisé, vous en apprécierez plus facilement les trouvailles et les informations. Comme il le dit lui-même, ce n’est pas un énième livre sur les Stones même si c’en est un sans l’être. Comprend qui peut ! Je pense que ceux qui suivent de loin en loin leurs contemporains (à défaut d’être incontestablement le plus grand groupe du monde, c’est celui dont la longévité est incontestable) s’ils n’apprendront pas grand-chose de nouveau, se feront plaisir en souriant de certains commentaires. « C’est dur à admettre, mais les toilettes autoroutières ne mentent jamais : notre jeunesse, sans prévenir, prend parfois un sacré coup de vieux. » (page 58). Auriez-vous pensé trouver une référence à Georges Feydeau dans un livre sur les Stones ? Elle y est pourtant page 78 et elle tombe pile… Je crois avoir compris ce qui fait la qualité de ce livre et son intérêt pour ceux qui écoutent encore, encore et encore Keith Richards et Mick Jagger : « Tout cela pour dire que l’amour des Rolling Stones, si universel fût-il, relève avant tout d’une affaire privée. » Un ‘point chaud’ s’intitule : Les paradis perdus, ou Nellcote en tant qu’Éden (voir ma chronique, même éditeur ici https://www.daily-passions.com/les-rolling-stones-nellcote ). J’espère vous avoir convaincu d’aller chercher dans votre discothèque LE Stones qui vous met en transe pour l’écouter le temps de votre lecture. Et sinon je vous offre une dernière citation tirée de l’Outro – vous aviez compris que c’est le pendant de l’Intro. Chacun des individus ou presque cité dans les pages précédentes a droit à un commentaire, ainsi Jim Morrison : « Tout ce bazar pour devenir la star du Père Lachaise, quelle tristesse. ».
Une chronique à retrouver sur Daily Passions
[…]
Il faut avouer que cette presque biographie, ce presque cour magistral sur les Stones est à la fois drôle et touchant. Drôle parce que Milan Dargent ne manque pas de dérision, d’autodérision, et qu’il égratigne un peu tout le monde, personnel du biggest rock and roll band of the world compris, touchant parce que nous y voyons une admiration sans failles qui a su traverser les époques, pour finalement être toujours vivante, contrairement à deux des membres originaux de la folle formation. […]
Ce bouquin est un petit joyau d’humour et d’amour. Il nous positionne face à notre rapport à la musique (et pas seulement à ce groupe incontournable), à ce qui nous nourrissait quand nous étions adolescents (finalement, on a peu évolué, comme des ados attardés quoi…Enfin on parle pour nous) et qui, des décennies après, nous poursuit encore. Il nous interroge aussi, avec un peu de recul, sur notre mode de consommation de musique. Aujourd’hui, à l’heure des singles, qu’aurait été la place de ces grands groupes des sixties ? Dur à imaginer, mais la vérité est que, en ayant pigé rapidement les règles du marketing, les Rolling Stones, grâce au fameux Andrew Loog oldham, sont devenus plus gros qu’eux-même, devenant une marque. Car qui aujourd’hui devient fan des pierres qui roulent alors que tous connaissent la fameuse langue ?.
Bref, singulier, brillamment divertissant, mais aussi capable de nous amener à nous interroger sur nous-mêmes, Hot Stuff est à conseiller à tout le monde, admiratif du groupe ou pas. Il dépasse ce simple cadre formel de la fan base, un peu comme les Rolling Stones débordent de celui simplement lié à la musique. Il est une part de nous (mis en mots par un autre que nous, mais qui nous ressemble quand même beaucoup), tout comme les Stones font partie de nous. Et le groupe sera partie intégrante de notre corps, que nous le voulions ou non, jusqu’à notre mort. Et ça, c’est tout bonnement magique.
Retrouvez la chronique en intégralité sur Litzic
C’est un livre drôle et érudit, plein d’anecdotes et de références que nous offre ici (enfin, façon de parler…) la maison d’édition Le mot et le reste, spécialisée entre autres dans les ouvrages musicaux.
Le sujet peut paraître trivial : Qu’ajouter encore sur l’auto-proclamé (et avec raison) « Plus grand groupe de rock and roll du monde » ? Eh bien l’auteur Milan Dargent (joli nom) a choisi de prendre le parti d’allier histoire et légende, mythe et réalité. Alternant les anecdotes croustillantes et les analyses doctes, ce gamin sexagénaire (mais ne le sommes pas tous un peu lorsqu’on est fan ?) a créé un livre hybride, mal fichu, entre passion et critique, mais hautement jubilatoire. Citant des personnages aussi éloignés de l’univers Stonien que Blaise Pascal ou Guy de Maupassant cet édudit-rock survole son sujet en profondeur, si tant est qu’un telle chose soit possible, « Qui aime bien châtie bien », dit-on, et il faut évidemment beaucoup d’amour pour égratigner sans abîmer. Livre-jalon, décortiquant la fabuleuse trajectoire des Stones de 1962 à nos jours, donc 60 ans, l’âge de l’auteur, tout l’univers des cinq rebelles britanniques férus de musique américaine (blues, R’n’B, Soul, jazz parfois, country parfois) ont plus que tout autre groupe personnifié une musique qui, espérons le, n’est pas près de s’éteindre, et ce livre leur rend plus que justice.
Retrouvez la chronique sur Le Jazzophone