Sans terre, aux éditions Le mot et le reste, aborde avec finesse la question du militantisme écologique ou plus largement celui du militantisme politque, jusqu’où il est possible d’aller pour défendre une cause.
Gilbert Chevalier – France Info
Revue de presse
Dans ce premier thriller politique, la Québécoise Marie-Ève Sévigny interroge l’engagement écologique: jusqu’où aller pour défendre sa cause ?
Il existe sur le fleuve Saint-Laurent, à proximité de la ville de Québec, une île de paysages vallonnés et de cultures maraîchères, un havre de paix en pleine nature… C’est dans ce cadre idyllique que Marie-Ève Sévigny, journaliste et directrice de la Promenade des Écrivains, a choisi de camper son premier roman. Intimiste, resserré autour de quelques personnages, il comprend tous les ingrédients du polar classique sans en être tout à fait un, puisque l’enquête policière frôle le prétexte pour parler de militantisme écologique et de corruption politique.
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Colère face au monde
Imprégné du combat pour l’environnement de son héroïne, le récit de Marie-Ève Sévigny est empreint d’un sentiment d’injustice et de colère face au monde, l’île devenant l’enjeu de la lutte contre Cliffline Energy, société sans pitié prête à ravager sa quiétude pour y installer un nouveau terminal pétrolier.
Sévigny s’inscrit dans la nouvelle veine du roman noir intéressé par l’écologie, comme “Le Gang de la clef à molette” d’Edward Abbey ou “Le Zoo de Mengele” de Gert Nygardshaug. On pense aussi au “Club des miracles relatifs” de Nancy Huston, dont l’intrigue se passe en Alberta, sur les sites d’extraction des sables bitumineux.
À la fois haletant, parfois drôle et terriblement humain, “Sans terre” multiplie les personnages attachants, de Violette Fortuné, policière déterminée, à Marie-Louise Plante, patronne à la fois maternelle et exigeante. Mais la vraie voix du roman est finalement celle de Chef, ce vieux flic solitaire, ancien amant de Gabrielle, qui vit le plus souvent sur son bateau avec sa chienne pendant que sa femme vit pleinement sa sexualité de son côté… Son regard aiguisé sur Gabrielle Rochefort nous entraîne dans les méandres de ce texte incisif et vivant, parfois déroutant !
Une chronique à retrouver dans L’Echo
C’est la Québécoise Marie-Eve Sévigny qui a choisi le classique de la guitare du trio Al Di Meola, John Mc Laughlin et Paco de Lucia pour accompagner la lecture de son roman. Il s’agit de Manha De Carnaval.
Sans Terre a tous les ingrédients du polar classique avec une héroine troublante, des morts, une enquête des policiers et un contexte où les conflits sont nombreux.
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Marie-Eve Sévigny nous permet de découvrir un contexte étonnant où cette île d’Orléans devient un enjeu pour une grande compagnie qui veut y installer un terminal pétrolier. Le roman nous parle aussi de corruption du milieu politique et du sort réservé aux travailleurs mexicains qui viennent travailler dans les fermes de cette île encore très agricole, avec de nombreuses cultures maraichères.
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Même si Sans terre est beaucoup plus intimiste, resserré autour des quelques personnages forts imaginés par Marie-Eve Sévigny, son roman est écologique, voire politique. Sans terre, aux éditions Le mot et le Reste, aborde avec finesse la question du militantisme écologique ou plus largement celui du militantisme politque, jusqu’où il est possible d’aller pour défendre une cause.
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En mêlant à un rythme effréné écologie, politique et corruption, l’auteure québécoise signe un premier roman noir, addictif et intelligent.
On imagine un coin bucolique, une île québécoise, des rivières, des forêts : voici l’île d’Orléans, pas loin de la ville de Québec. Selon le chef de la police locale, désormais à la retraite, c’est un endroit paisible où les quelques crimes commis sont principalement des excès de vitesse ou des querelles de voisinage. Clairement, ici, il ne se passe habituellement rien de bien palpitant.
Mais un matin, toute l’île est en ébullition : un chalet a pris feu et on cherche activement la trace d’un travailleur guatémaltèque porté disparu. Employé saisonnier dans l’une des plus grosses exploitations agricoles de la région, il est également l’amant de Gabrielle Rochefort, une éco-activiste, arrêtée au même moment à l’autre bout de l’île, pendant une manifestation. Le chalet incendié est le sien. Un à un les éléments se mettent en place. Le disparu est retrouvé mort, et on se demande si son meurtrier n’était pas venu pour s’occuper plutôt de Gabrielle. Qui pourrait lui en vouloir, au point d’incendier sa maison et assassiner son amant ? Reste alors à dresser le portrait de Gabrielle, que le chef de la police retraité connait bien.
Progressivement, ce polar polyphonique et très bien mené dénoue tous les fils de l’intrigue pour s’intéresser à la dimension sociale et politique de l’affaire. Il est question de syndicalisme, de travailleurs immigrés, d’activisme écologique, du combat d’une femme seule contre une société pétrolière si puissante qu’elle a réussi à se mettre les politiques et certains ministres dans la poche.
Gabrielle Rochefort tente depuis des années de faire tomber le ministre de l’Energie, Sam Carapelli, le soupçonnant de faciliter le développement et le financement des projets d’oléoduc de la société Cliffline Energy. Et peu importe si ledit oléoduc connait des défaillances, rejetant régulièrement dans les rivières des litres et des litres de pétrole.
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Par les temps qui courent, un polar qui aborde si frontalement la question de la corruption et du dédain de l’environnement par ceux qui sont en charge de le sauver est salutaire. C’est pour cela que la lecture de ce roman est nécessaire, ne serait-ce que pour s’informer et s’interroger.
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Encore un bon roman québécois, un roman policier dans lequel l’enquêteur est retraité de la police, tous l’appellent « Chef » et il n’est pas censé faire quoi que ce soit sur cette Île d’Orléans quand on trouve le corps sans vie d’un ouvrier agricole guatémaltèque, pas très loin du chalet en flammes de Gabrielle Rochefort.
Gabrielle Rochefort, cette blonde à casquette rouge, est une activiste écologiste, qualifiée de terroriste par certains pour ses actions virulentes auprès de la compagnie pétrolière Cliffline Energy en particulier. Elle a fait déjà de la prison et à sa sortie a été accueillie par Marie-Louise, sa cousine. Le Chef raconte:
« À sa sortie, Gabrielle a été recueillie à l’Île par sa cousine, Marie-Louise Plante, une femme chaude et moelleuse comme une brioche du matin. « Plante », c’est plutôt heureux, pour un cultivateur. Mais si tous les Lacroix ne finissent pas curés, à l’Île, planter sans s’appeler Plante, ça ne fait pas sérieux. Ils sont une trentaine dans le bottin à le croire de père en fils. Gabrielle s’est installée à la pointe est de l’Île – à Saint-François, sur la grève, dans l’ancien chalet familial, qui avoisine le domaine de Marie-Louise. Selon ses conditions de libération, elle devait se présenter une fois par semaine au poste de police que je dirigeais à Saint-Pierre. Du coup, mon long fleuve tranquille est devenu une épopée en vingt volumes. Je ne m’en remettrai sans doute jamais. »
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L’histoire se déroule sur l’île d’Orléans sur le Saint Laurent et face à la ville de Québec, où Marie-Louise a son exploitation agricole; elle embauche des sud-américains pour travailler chez elle. Elle considère qu’elle les traite bien humainement, ils sont nourris et logés correctement, mais elle leur interdit de se syndiquer. Allez savoir pourquoi…Marie-Louise n’est pas une mauvaise femme, mais elle gère son affaire épaulée par un contremaître qui lui est un sale type, raciste et violent et quand Linares est retrouvé mort, c’est lui qu’on envisage comme coupable. Gabrielle, devant cette mort et son chalet ravagé par les flammes, pense, elle, à un complot du gouvernement qui veut la faire taire. Et c’est parti pour une enquête assez compliquée pour le Chef.
De sacrés personnages ici, avec cette coriace Gabrielle, qui ne se démonte devant rien, Violette Fortuné qui ne donne pas sa part aux chiens côté répliques
« Plus que mon ancienne subalterne, Violette était ma sœur, ma fille, ma mère, ma grande complice. Je savourais d’ailleurs cette rare absence d’ambiguïté, moi qui avais le brevet des amours compliquées.«
et Marie-Louise; trois beaux portraits de femmes volontaires et indépendantes néanmoins avec de multiples nuances dans ces deux qualités. C’est là que se joue la personnalité du livre: pas d’angélisme.
Quant au Chef, lui…ah je l’ai adoré, c‘est mon préféré ! Il fréquente régulièrement et parfois en urgence son psychothérapeute qui est… libraire.
« C’est mon thérapeute qui m’a fait découvrir les aventures du commissaire Verhoeven, policier teigneux poursuivi par ses amours tragiques. « Mon thérapeute », c’est ainsi que j’appelle mon libraire, petit homme aux t-shirts excentriques, capable de réunir dans une même phrase Batman, les préromantiques allemands et les chansons de Johnny Cash, tout en griffonnant des on écriture illisible da recette de chili. Il faudrait un jour arriver à télécharger ces cerveaux-là pour les conserver dans la mémoire collective. »
Il aime ses livres, les romans policiers, son voilier, sa chienne Karla avec laquelle il a de jolies conversations
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J’ai aimé ici beaucoup ces personnages, et la qualité de l’écriture pleine de second degré et d’humour. L’argument enquête sert de base pour évoquer le sujet des travailleurs déplacés et le traitement qu’on leur impose, et bien sûr l’écologie et ses combats. Mais c’est sans jamais tomber dans la démonstration lourde. Tout le livre reste à hauteur d’humanité, en nuances et sans emphase. Comme c’est un roman québécois écrit par une québécoise, il n’y a pas de scènes d’extase devant les paysages ; ici, c’est un territoire où vivent et meurent des femmes et des hommes, ainsi que la nature, comme partout ailleurs dans le monde et c’est sans concession. C’est ça que j’ai aimé.
Décidément, pour ce que j’en explore pour le moment, la littérature québécoise est une mine de très bons textes. J’en apprécie particulièrement le ton et l’humour. Lecture très agréable, avec mention très bien aux clins d’œil nombreux aux mordus de littérature, policière en particulier.
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Un inoubliable Sans terre.
Après sa lecture, j’avais « juste » envie d’une balade sur l’Île d’Orléans en compagnie de Marie-Ève Sévigny , histoire de retrouver et de ressentir les lieux du « Chef », retraité de la police nationale, Gabrielle, écologiste jusqu’au-boutiste et Violette, inspectrice investie.
C’est un polar rondement mené, sortant des sentiers battus, électrique de bout en bout. J’en suis ressortie complètement enthousiaste avec l’envie de les retrouver pour une prochaine enquête, c’est pour te dire l’attachement.
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Ce qui est bien avec Marie-Ève Sévigny, c’est ce ton littéraire, on la sent concernée, et parfois sur les crocs, c’est ce qui est bon, en profonde empathie avec ses personnages principaux.
Au détour d’un événement, des phrases qui claquent au vent des mots.
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Ce qui est vraiment fort dans ce polar qui tient à ses références comme Lemaitre, Manchette et Benacquista, c’est l’intrigue qui ne s’embarrasse jamais de superflu. Sévigny garde sa hargne contre la corruption étatique et laisse aller le militantisme de Gabrielle sur des points divers comme le social, l’économie, l’écologie et le racisme ambiant.
Tout cela est diablement bien mené et bien écrit.
Décidément, ces auteures de polar me ravissent de plus en plus, tant leur langage n’est pas de bois.
« Tu te crois intouchable, mais même les mandarins dans ton genre finissent par se faire rattraper dans le détour. J’en ai ma claque, de vous voir promener vos masques respectables sur vos faces de voyous ! Et tu veux que je te dise? Je ne suis pas la seule ! Nous ne sommes plus capables, de vous entendre nous mentir en pleine face. »
Marie-Ève Sévigny signe là un énergique et magnétique roman policier et pas que… ce qui en donne tout le sel.
*Sans terre est à découvrir et à partager. Va -chez ton thérapeute indépendant ;) et lis-le !
Indéniable coup au cœur.*
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La jolie découverte tout droit venue du Québec !
Lorsqu’on pense polar, on pense rarement aux polars québécois. Et pas forcément aux polars écologiques non plus…
Gabrielle est un petit bout de femme cinquantenaire qui va au bout de ses convictions écologiques et humaines. Peut importe que l’argent domine le monde, elle ne peut pas rester les bras ballants. Peu importe les menaces et les tentatives d’intimidation subies. Peut importe qu’elle soit le pot de terre contre le pot de fer, Gabrielle a besoin d’agir à son niveau, de faire ce qui lui semble juste. Ce ne sont ni les flammes qui ont dévoré sa maison, ni le sang versé qui l’arrêteront.
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Sans terre est porté par une plume particulièrement élégante qui n’a pas peur de nous amener dans le vif du sujet et de s’enduire de sang ou d’une certaine violence. Le contraste entre la solidité de la trame et la finesse de l’écriture est donc remarquable. Mais ne vous y trompez pas, l’auteur sait appuyer sur la pédale quand il le faut et n’hésite pas à raconter des scènes plus sombres, voire macabres au moment opportun.
Enfin, le fait que ce soit un tiers qui raconte l’histoire était vraiment judicieux, puisque cela évite de tomber dans l’écueil du prosélytisme écologique (ce que je ne recherche pas dans un thriller).
Après Terres fauves qui fut une superbe découverte, Sans terre est le second livre que je lis de la maison d’édition marseillaise Le mot et le reste et le moins que je puisse dire, c’est que c’est une nouvelle bonne surprise.
Marie-Ève Sévigny est journaliste et directrice de la Promenade des Ecrivains. Elle vit au Québec. Sans terre est son premier polar.
A la rencontre d’une femme solaire, un petit bout de femme d’une énergie et d’une vitalité peu communes. D’aucuns diraient qu’elle est criminelle, que c’est une terroriste même, et qu’elle a bien mérité son séjour en prison. Tout ça parce qu’elle a décidé d’aller déverser des oiseaux englués de pétrole devant la belle et riche demeure du ministre de l’Ecologie et des Ressources naturelles. Bon, elle y a mis le feu, c’est vrai, mais le ministre l’avait bien cherché puisqu’il n’a rien fait ni pour prévenir la marée noire, ni pour punir les coupables. La vérité, c’est que la compagnie pétrolière fait la pluie, le beau temps et tout le reste dans ce gouvernement, et que Gabrielle Rochefort n’est pas du genre à accepter avec fatalisme ce contre quoi elle peut se battre.
Femme caucasienne, écrirais-je si je rédigeais encore des rapports de police, même si le vaste Caucase n’avait pas grand-chose à voir avec ce petit bout de femme de cinq pieds juste, aussi costaude qu’un vélo d’enfant, et pourtant capable de vous botter le derrière à vous envoyer sur la lune.
Une emmerdeuse.
Un front de bœuf, une tête de cochon, qui vous émoustille jusqu’à ce que cela vous pourrisse l’existence – pour moi, c’est arrivé plus tard que tôt et, encore aujourd’hui, je n’arrive pas à savoir si j’en éprouve du soulagement ou des regrets.
Voilà le genre de femme dont est tombé amoureux le Chef, retraité de la police de l’île d’Orléans, petite terre située face à Québec au bord du Saint Laurent, qui vit le plus souvent sur son bateau avec sa chienne Karla – sa femme est trop occupée à vivre pleinement sa sexualité pour qu’il trouve confortable de partager sa demeure avec elle -, grand lecteur des romans policiers que lui conseille son libraire, son « thérapeute », comme il l’appelle. Il a même eu une liaison avec Gabrielle, mais ce n’est pas une femme qu’on garde, il le sait bien, et il se contente désormais d’être un ami proche et attentif.
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Or, une nuit, la petite maison dans laquelle vit Gabrielle – heureusement absente – est incendiée, et on retrouve peu de temps après le corps de Linares, un employé guatémaltèque de l’exploitation, son amant occasionnel.
Pour Gabrielle, c’est on ne peut plus clair : on a décidé de lui faire suffisamment peur pour qu’elle cesse ses activités, mais c’est mal la connaître, bien sûr, puisqu’elle est, au contraire, plus déterminée que jamais. Quant au meurtre de Carlos Linares, il s’agit sans doute d’un règlement de compte avec le contremaître employé par Marie-Louise sur la ferme, un sale type raciste, sadique, violent qui avait déjà frappé Linares avec une pelle peu de temps avant.
Une enquête est diligentée, à laquelle Chef se mêle, pas vraiment officiellement, pas tout à fait officieusement non plus, avec les intérêts de Gabrielle à coeur, bien sûr, mais surtout avec un esprit lucide et aiguisé, un goût pour la vérité et un regard terriblement humain posé sur ceux qui l’entourent.
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C’est lui, à mon sens, le personnage principal de ce récit, cet homme épris de littérature et de solitude dont l’ironie est censée contrebalancer sa sensibilité extrême. Être amoureux ne l’empêche pas de voir Gabrielle, ses failles et ses faiblesses, sa générosité pour autrui et son égoïsme cruel. Tout est soumis à son dessein de militante, c’est sa raison d’être, tout est subordonné à sa lutte, aussi généreuse et altruiste qu’elle soit, au service de laquelle absolument tous les moyens sont bons. Toujours pleine d’énergie, courageuse, bravant tous les dangers, ricanant au nez du pouvoir, animée d’une juste colère, Gabrielle ne peut pas se permettre le luxe de l’amour, et Chef le sait bien.
Le roman parle aussi d’écologie et de la corruption qui touche les plus hauts dirigeants du Québec pour qui le profit vaut bien qu’on vende la nature à l’encan. Peu importe la destruction de notre environnement, après eux le Déluge, tout ce qui fait obstacle à s’en fourrer plein les poches est à écraser, définitivement si possible. Il en faut bien, des gens de la trempe de Gabrielle, pour dire non.
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Très noir et très actuel, ce roman est aussi nourri de personnages complexes et attachants comme Violette Fortuné, une policière maligne et déterminée, Marie-Louise Plante, maternelle et dévouée envers ses employés et cependant patronne exigeante et Eduardo, employé saisonnier qui s’esquinte la santé la moitié de l’année, comme tous les autres employés, pour nourrir sa famille laissée au pays. Et malgré tout, chacun espère être réembauché l’année suivante et fait taire ses souffrances et ses plaintes.
Mondialisation de la misère qui s’entretient à coups d’emplois mal payés et harassants.
– Si on est si bien traités ici, pourquoi personne de ta race n’accepte plus de faire notre travail ?
On est laissé avec un sentiment d’injustice et de colère face au monde tel qu’il est fort bien décrit par Marie-Ève Sévigny où la nature et les hommes ne sont que des ressources à exploiter dont on cherche à tirer le maximum de profits.
Lisez la chronique complète sur le blog de Flore Delain