Parution : 23/08/2018
ISBN : 9782360548163
96 pages (110x176)

3.00 €

Les Pommes sauvages - poche

Après Walden, les éditions Le mot et le reste déclinent l’intégralité des essais de Henry D. Thoreau en version poche.

Traduit de l’anglais par Nicole Mallet
Notes de Michel Granger

Fortes de leur travail de longue haleine autour de l’oeuvre de Henry D. Thoreau – la publication inédite de l’intégralité de ses essais en 2007, suivie de la traduction par Brice Matthieussent de son chef-d’oeuvre Walden en 2010 et d’une anthologie du Journal en 2014 – les éditions Le mot et le reste mettent à portée de tous les lecteurs les écrits de cet auteur incontournable. Par un travail de réhabilitation de ses textes d’abord, par la déclinaison de chacun de ses essais en format de poche ensuite. À l’image du recueil Essais chaque volume sera rehaussé d’un appareillage critique assuré par le spécialiste français de l’oeuvre de Henry D. Thoreau : Michel Granger. Dans Les Pommes sauvages, un de ces magnifiques textes littéraires bordés d’observations naturalistes qui caractérisent l’écriture de Thoreau, l’auteur, après avoir dressé une histoire des pommiers en Occident et de leur migration inséparable de celle des hommes, s’épanche sur les qualités à la fois gustatives, olfactives et esthétiques des pommes sauvages. Non, la pomme n’est pas un fruit défendu. C’est un des trésors de la nature qu’il faut voir, goûter et apprécier à sa juste valeur.

Revue de presse

- Les Pommes sauvages Nathalie Glorion Les passions de chinouk 31 octobre 2018

- Les Pommes sauvages

Premières phrases
Il est frappant de voir à quel point l’histoire du pommier est liée à celle de l’homme. Le géologue nous apprend que la famille des rosacées, qui inclut la pomme ainsi que les plantes herbacées, et celle des labiacées, c’est-à-dire les menthes, ont été introduites sur terre peu de temps avant l’apparition de l’homme.

Pourquoi ce livre
Pour mon challenge un automne avec Thoreau et parce que c’est clairement la saison pour livre ce petit essai sur les pommes sauvages.

Mon avis sur les pommes sauvages de Thoreau

En ouverture de ce petit texte, Thoreau nous dresse l’histoire du pommier. Il nous rappelle que son arrivée sur le continent américain est le fait des premiers colons qui avaient emmené des pépins avec eux . Un arbre qui a très bien été accueilli sur le nouveau continent, surtout par la faune locale.
Ensuite, il dresse un calendrier de leur maturité et déplore que les vergers ne soient pas considérés à leur juste valeur.

P28
“Ce serait bien d’accepter ces dons avec plus de joie et de gratitude au lieu de se contenter simplement de mettre du terreau frais au pied de l’arbre.
Puis Thoreau nous parle des pommes sauvages et de son plaisir à traverser les vieux vergers et en déplore la disparition.”

P30
“J’aime beaucoup mieux, en toute saison, traverser les vieux vergers […]
Les rangées sont si tortueuses qu’on pourrait croire que non seulement les arbres ont poussé pendant que le propriétaire dormait, mais que celui-ci les a plantés dans un état somnambulique.
Il est tout content quand, au cours de ses promenades, il découvre un jeune et robuste pommier sauvage qui a poussé seul.”

P32
“Même une pomme très verte et très revêche, poussant dans des conditions extrêmement défavorables, m’inspire de telles pensées, car c’est un fruit d’une telle noblesse.
Thoreau s’identifie à la pomme sauvage :
Malus coronaria ( non latin du pommier sauvage) dont le nom anglais crab tree, permet à Thoreau un jeu de mots, car il rapproche , en dehors de tout lien étymologique , le nom du fruit, crab, de l’adjectif crabbed, revêche, grincheux — caractère qu’il s’attribue volontiers.”

L’auteur adore les pommes sauvages, plus âcres et plus corsées en goût que la pomme classique.

P44
“Mais, fait étonnant, la pomme sauvage dont je loue la saveur ardente et corsée quand elle est mangée dans les champs et les bois, cette même pomme rapportée à la maison est souvent âcre et acide en goût.
J’aime beaucoup la façon dont il explique l’âpreté de ces fruits sauvages.”

P45
“Ces pommes ont été exposées au vent, au gel et à la pluie au point d’en absorber les traits caractéristiques du temps ou de la saison […] il faut donc les consommer dans le bon climat, c’est-à-dire en plein air !”
Dans cet essai, l’auteur met en exergue la beauté des fleurs de pommiers, la saveur et l’exquise odeur du fruit.

C’est un vrai bonheur pour moi de lire Thoreau. J’aime sa facilité à trouver du beau dans la simplicité et les connaissances qu’il a du sujet abordé (il lit et se documente énormément). Ses essais sont de purs moments de plaisir de lecture . Beau et intéressant à la fois. C’est avec plaisir que je vais continuer à les découvrir.

L’auteur nous livre ici un joli texte qui sent bon le frais et l’automne. Une vraie ode à la pomme sauvage. Un texte facile à lire que je vous encourage à découvrir.

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Nathalie Glorion
Les passions de chinouk 31 octobre 2018
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