Parution : 06/06/2006
ISBN : 2915378282
232 pages (21 x 14,8 cm)

18.00 €

Comment j’ai gagné le Canada

« La route de Montréal à Toronto, béton implacable, est inhumaine à l’auto-stoppeur. Il y passe peut-être en moyenne une voiture chaque dix secondes ; et, plus il en passe, moins il y a de chances qu’elles s’arrêtent.
Selon la vieille tactique européenne, je m’étais efforcé de sortir de la ville. Après deux ou trois fausses pistes, je parviens à lâcher le dernier tramway lépreux et goutteux, pour courageusement grimper la rampe qui domine le fleuve au-dessus de Verdun. J’arrête à un point que je crois stratégique, pose mon sac, m’assieds sur ma valise. Au bout de cinq minutes, j’avais mal au bras à force de faire signe. […]
Une Plymouth’39 s’était arrêtée, je ne l’avais pas vue. Il y avait trois heures que j’attendais. Il allait à Valois. C’était bien sur la grande route, le plus loin possible, j’espérais. C’était un bon vieux scotch d’une soixantaine d’années, invalide de guerre.
— O your’from France ! Betioune, Sainte Quentinnnss, Amiensss. Mamoiselle from Armentières. Ah ! Ah ! How do you like Canada ? »
Préface de Raymond Federman
Dans cet ouvrage au style trépidant, l’auteur nous invite à la traversée du Canada de la fin des années cinquante. Ici, fiction et réalité se mélangent dans des aventures de petits boulots, de rencontres et de grands espaces, de Montréal à Vancouver, avec 29 cents dans sa poche. Il y a aussi la route, l’auto-stop, l’histoire de la ruée vers l’or, les trains de nuit et les filles d’un soir ou d’une vie. C’est aussi l’histoire d’une langue : « mon métier, c’est la langue française », dit le narrateur. Conteur insatiable, ses propos « vocalisent avec tous les accents possibles et imaginables », dans un show époustouflant.

Revue de presse

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Comment j’ai gagné le Canada est l’œuvre d’un homme qui écrit en marchant et qui parle dans son écriture à tous les temps et de tous les espaces qu’il rencontre. Il soliloque, il crie, il chante, il râle, il pense, il recite, il se tait même. Ce qu’il cherche à gagner bien plus que le Canada, c’est sa propre liberté.
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