Parution : 22/04/2021
ISBN : 9782361397449
150 pages (14,8 x 21 cm)

15.00 €

Bienvenue à Meurtreville

Un polar décalé, acide et culotté qui en appelle autant aux Vieux fourneaux qu’à la série Dexter.

Les libraires vous en parlent

“Je l’ai lu d’une traite, complètement “enjaillée” par cet humour noir sauce québécoise ! Ça fait du bien de se débarrasser, le temps d’une lecture, du politiquement correct et du moralement acceptable – et surtout, d’en rire de bon cœur !”
Magali, La Géosphère (Montpellier)

“Très drôle, assez inattendu et terriblement efficace. Une très bonne lecture pour l’été !”
Juliet & Alex, La Madeleine (Lyon)

“Lu d’une traite ce soir, tout juste paru en librairie, ce polar atypique m’a complètement séduite. Quelque part entre la malice de Iain Levison et le glaçant de Dexter, il vous fera passer quelques jours complètement fous dans une petite ville du Québec jusque-là bien trop calme…
À se procurer et à dévorer d’urgence !”
Aurélie, La Pléiade (Cagnes-sur-Mer)

“Un polar québecois bien monté, avec une petite pointe d’accent et une bonne dose d’imagination qui en rend la lecture franchement plaisante et agréable… Un vrai petit coup de cœur qui vous changera les idées en cette période un peu morose…”
Éric, La Tache Noire (Strasbourg)

“Drôle et inventif. Un polar à la sauce québécoise plein d’humour, à déguster le sourire aux lèvres avec une bonne dose de second degré !”
Juliette, Librairie Montbarbon (Bourg-en-Bresse)

“Vous souhaitez dynamiser l’activité économique et touristique de votre petite ville bien (trop) tranquille? Faites en sorte qu’un meurtre y soit commis. Un seul? Est-ce bien suffisant?”
Christophe, L’Atelier (Paris 20e)

“Un polar décalé & diablement efficace.”
Delphine, Jeux de Pages (Saint-Jean-d’Angély)

“Une intrigue audacieuse pour un polar décalé...!”
Rémi, L’Utopie (Paris 11e)

“Voilà un polar sans prétention, dépaysant, divertissant, immoral et complètement loufoque! Tabarnac, ça fait du bien!”
Librairie La Flibuste (Fontenay-sous-Bois)

“Un court polar original, drôle et gentiment immoral.”
Max Buvry, Librairie Vaux Livres (Vaux-le-Pénil)

“Un polar bien mené, une tension certaine, le charme du vocabulaire québécois, à lire d’une traite !”
Librairie Grain de lire (Lalinde)

La vie se déroule paisiblement dans la petite ville québécoise de Mandeville, peut-être un peu trop au goût des quelques commerçants qui tirent la langue devant le manque de clients. Invectivé sur ce point lors d’un conseil municipal, le conseiller Chevalet trouve une solution au problème en tuant accidentellement un voleur de cannabis qui croise sa route. La découverte du corps place Mandeville dans le radar des policiers et des journalistes, et les touristes répondent enfin présent, mais le soufflé retombe bien vite. Notre bienfaiteur décide alors de prendre les choses en main : à défaut d’attirer les randonneurs, Mandeville pourrait devenir un lieu de pèlerinage pour les badauds en manque de frissons. Tout ce qu’il faut, c’est que les meurtres continuent…

Revue de presse

- Bienvenue à Meurtreville Patrice Lebrun 813 le blog 28 juin 2021
- Bienvenue à Meurtreville L'Amour des livres juin 2021
- Bienvenue à Meurtreville Jean-Michel Isebe Polarmaniaque 17 juin 2021
- Bienvenue à Meurtreville Christine Le Garrec À vos marques tapage 13 juin 2021
- L'interrogatoire d'André Marois Jérôme Vincent BePolar 2 juin 2021
- Bienvenue à Meurtreville Les passions de Chinouk 10 mai 2021
- Bienvenue à Meurtreville Ronan Manuel Radio Rennes // Si on parlait de lire 24 mai 2021
- Interview d'André Marois Fanny H Collectif Polar 12 mai 2021
- Bienvenue à Meurtreville Maud Vandenbyvanghe Les lectures de Maud 11 mai 2021
- Bienvenue à Meurtreville Noé Gaillard Daily Passions 3 mai 2021
- Bienvenue à Meurtreville Fanny H Collectif Polar 22 avril 2021
- Bienvenue à Meurtreville Pascal Etienne Branchés culture 22 avril 2021
- Bienvenue à Meurtreville Muriel Gaillard Blues et Polar 22 avril 2021
- Bienvenue à Meurtreville J.G. et M.D. Les notes 20 avril 2021

- Bienvenue à Meurtreville

À Mandeville, la mairie manque d’argent. Comment faire pour le dossier Réjean ? Après le conseil, le cabaret et les pintes, Chevalet rentre chez lui, bien loin dans la campagne. Sur le côté de la route, une lumière qui n’a rien à faire là. Il s’arrête. Un “jardinier” est en train de couper des pieds de cannabis. Le revendre est une bonne affaire.

Le lendemain matin, le terrain est envahi, un mort, la police, on s’entasse. Qui a tué ce type ? Mazenc, un flic, apprend qu’il y a des caméras le long de cette route. Un des élus de la mairie veut se la jouer Hannibal Lecter, donc il faut mettre en place un “modus operandi”. C’est Bob, le nouvel assassiné. À L’Orignal, le café du village, c’est plein, la télé raconte, tous de lever le verre, “A Bob, bon débarras ! ”

La police traverse Mandeville à toute vitesse. Jamais deux sans trois. Pour Mandeville, c’est bon pour le commerce, les touristes débarquent. On commence à accuser le voisin. Les obsèques passent à la télé. Quoi faire, que ça continue ??

Pour le quatrième, c’est pas beau à voir. À ce jour, c’est l’envahissement des touristes. Monier, le maire, habite lui aussi la campagne. Les images des caméras font avancer l’affaire. Tiennent-elles la vérité ?

Un imbécile heureux se prend pour le tueur en série qui veut faire de son village, le coin de vacances idéal, c’est bon pour les caisses, c’est bon pour la mairie.

Un article à retrouver sur 813

Patrice Lebrun
813 le blog 28 juin 2021

- Bienvenue à Meurtreville

Mandeville au Québec, un village où il faisait bon vivre, est aujourd’hui sur le déclin : moins de touristes et les commerçants qui tirent la langue. En rentrant du conseil municipal du jour, où Réjean, le garagiste a demandé l’aide de la mairie pour faire face à ses dépenses professionnelles, Chevalet surprend un homme en train de voler la récolte de cannabis de Paulo. En tentant de l’arrêter, il le tue. Et voilà que ce meurtre accidentel fait revivre Mandeville ! Et si les meurtres continuaient pour le bien commun ? Jouissif !

Une chronique à retrouver dans la sélection 5 polars de l’Amour des livres

L'Amour des livres juin 2021

- Bienvenue à Meurtreville

Un humour noir ravageur! Ce polar court mais dense fait tomber les victimes comme des mouches dans un petit bled québecois complètement basculé en déshérence et le conseil municipal s’interroge : comment redonner vie à leur village en y activant la manne touristique et les feux de la médiatisation? Tout simplement et très cyniquement en y accomplissant des meurtres, alimentant ainsi l’attrait morbide du sensationnel , du sang et du putride chers à l’être humain. Ni une ni deux, le conseiller Chevalet s’y met, au départ par inadvertance puis y prend goût avec sa marque de fabrique, l’égorgement égayé de fleurs sur le site du crime. Et c’est efficace, les flics mais aussi et surtout les journaleux avides de “gore”, les badauds malfaisants se précipitent dans ce hameau loin de tout. C’est noir, c’est drôle, caustique à souhait, et les personnages du lieu sont prêts à tout pour atteindre leur objectif mais pour éviter que le soufflet ne retombe trop rapidement, ils sont quasi contraints de poursuivre la série “ad nauséam”. Dommage, l’opus ne fait que 146 pages, moi j’aurai bien continué.

Une chronique à retrouver sur Polarmaniaque

Jean-Michel Isebe
Polarmaniaque 17 juin 2021

- Bienvenue à Meurtreville

Mandeville est une paisible petite bourgade québécoise, un peu trop tranquille au goût de ses élus locaux qui déplorent sa lente mais sûre désaffection. La dernière usine a fermé ses portes depuis longtemps, les commerçants voient chaque année leur chiffre d’affaire à la baisse et lors du dernier conseil municipal, le garagiste leur a annoncé que, sans aide de leur part, il devra mettre la clé sous la porte… Que faire pour donner un regain d’énergie au village ? La solution sera trouvée de manière fortuite par le conseiller Chevalet, alors qu’il rentre d’une réunion à la mairie et qu’il passe devant la parcelle de cannabis qu’un de ses administrés cultive pour joindre les deux bouts… Or, cette nuit, ce n’est pas notre cultivateur illicite qui est sur les lieux, mais un voleur qui pille impunément la précieuse récolte ! Chevalet menace l’intrus qui, durant leur altercation, tombe malencontreusement sur le sécateur qu’il tenait en main… Et tombe raide mort, la gorge ouverte ! Chevalet, tout de même un peu secoué, décide de rentrer chez lui, sans appeler la police… Le lendemain, branle-bas de combat dans Mandeville qui est assaillie de journalistes et de curieux dès la découverte du cadavre ! Ce qui redonne le sourire aux commerçants et donne une idée quelque peu tordue à Chevalet… Et s’il butait, pour le bien commun, quelques parasites du coin pour attirer les foules ? Le respectable vieil homme, tout d’abord tueur malgré lui, va se transformer au fil des jours suivants en un insoupçonnable et impitoyable serial killer… Une plume acérée, une langue fleurie de savoureuses expressions tout droit venues du pays des caribous, des situations inédites teintées d’humour noir qui nous mettent autant en joie que le garagiste de « Meurtreville » après cette hécatombe meurtrière… Tabarnak ! Ce court roman qui se dévore d’une traite, est une sacrée pépite ! « Niaise pas avec ta puck » pour te procurer ce roman « tiguidou » qui « t’empêchera de cogner des clous »… Et « je parle pas à travers mon chapeau » !

Une chronique à retrouver sur À vos marques tapage

Christine Le Garrec
À vos marques tapage 13 juin 2021

- L'interrogatoire d'André Marois

Bepolar : Comment est née l’idée de votre roman, Bienvenue à Meurtreville ?
André Marois : Dans mon passé de rédacteur publicitaire, j’étais chroniqueur au mensuel Infopresse, un magazine québécois sur la communication. J’avais publié un texte intitulé “Touristes à tout prix” dans un numéro consacré au marketing touristique.
L’idée me semblait suffisamment prometteuse pour que je décide de la reprendre. J’ai alors écrit une nouvelle sur ce thème, puis j’ai voulu en faire un film, intitulé “Meurtres au village”, mais ça n’a pas abouti.
Geneviève Thibault qui développait la collection Héliotrope Noir m’a proposé d’y participer. Je lui ai présenté mon idée pour un roman et ça lui a plu.

Bepolar : Tout se déroule dans le village de Mandeville au Québec. Parlez-nous-en ? Comment pourriez-vous nous faire le portrait de ces lieux ?
André Marois : C’est village assez isolé dans la région de Lanaudière, à environ 1h30 de Montréal. On y compte un peu plus de 2000 habitants sur un territoire aussi grand que Paris, auxquels s’ajoutent les nombreux « saisonniers » qui possèdent un chalet. Beaucoup de ces maisons sont loin du village, dans le bois. Mandeville forme une communauté tissée serrée. Sa devise est « Nous sommes de lacs et de rivières », ce qui exprime bien son côté nature. On y exploite la forêt pour ses arbres, la pêche et la chasse. Les gens sont accueillants, mais les montagnes et l’éloignement leur a forgé un caractère plutôt… réservé.
[...]

Retrouver l’interview en intégralité sur BePolar

Jérôme Vincent
BePolar 2 juin 2021

- Bienvenue à Meurtreville

« Bienvenue à Meurtreville » de André Marois est une lecture très divertissante et complément immorale où un tueur en série tue ses victimes dans la plus grande détente et le plus drôle c’est que même nous lecteur ne sommes même pas choqué par ses actes ! On va passer 16 jours à Mandeville, et notre séjour va passer très vite tellement cette histoire est rafraichissante, drôle et cynique.

L’écriture d’André Marois est très agréable, fluide et légère. On se régale à suivre les péripéties de ce village qui se réjouit de l’afflux de touriste attiré par les victimes. On sourit aux déconvenues , et on en vient à trouver les meurtres divertissants !! L’assassin me fait halluciner de sa décontraction, et l’aisance avec lequel il sélectionne et tue ses victimes sans plus se poser de question, après tout c’est pour sauver le village qu’il fait ça, c’est dans l’intérêt de tous alors ça va:) et le pire c’est qu’il n’est pas le seul à penser cela.
ET même s’il est question de neutre en série, je ne sais pas bien l’expliquer, mais l’histoire est très légère et agréable à lire.

« Bienvenue à Meurtreville » est un petit roman cynique à l’humour noir qui m’a fait passer un très bon moment. C’est une lecture vraiment atypique que je vous recommande fortement. Prévoyez deux heures de tranquillité pour sa lecture, car vous ne pourrez pas le lâcher.

Une chronique à retrouver sur Les passions de Chinouk

Les passions de Chinouk 10 mai 2021

- Bienvenue à Meurtreville

Ronan Manuel a présenté Bienvenue à Meurtreville d’André Marois dans son émission Si on parlait de lire sur Radio Rennes !

Le site de la radio

Ronan Manuel
Radio Rennes // Si on parlait de lire 24 mai 2021

- Interview d'André Marois

Ce mois-ci, j’ai choisi de poser quelques questions à André Marois que j’ai eu le plaisir de découvrir le mois dernier, ainsi que son personnage, le sergent-détective Mazenc, en lisant Bienvenue à Meurtreville.
[...]

Je vois que Mandeville existe bien au Québec, je me demande donc pourquoi ce choix, quel lien avez-vous avec Mandeville ?

_Bienvenue à Meurtreville a d’abord été publié en 2016 au Québec dans la collection Héliotrope Noir. «Collection entièrement consacrée au polar, Héliotrope noir propose de tracer, livre après livre, une carte inédite du territoire québécois, dans laquelle le crime se fait arpenteur-géomètre.» Les romans qui y sont publiés doivent donc se dérouler dans un lieu précis et nommé.
Ma blonde et moi avons un chalet à Mandeville depuis neuf ans. J’avais déjà l’idée de l’histoire et je l’ai donc implantée dans notre environnement._

Pour découvrir la suite de l’interview, rendez-vous sur Collectif Polar

Fanny H
Collectif Polar 12 mai 2021

- Bienvenue à Meurtreville

Je découvre l’auteur par cette lecture. Verdict j’ai été totalement enchantée par ce voyage à Mandeville, village québécois qui a connu un temps la prospérité mais de nos jours, les choses ont changé et les habitants et commerçants ont du mal à joindre les deux bouts.

Pourtant, tout va changer le jour où la découverte d’un cadavre va bouleverser la tranquillité et faire venir de nombreux curieux. La télévision, les journalistes et les touristes se bousculent pour venir découvrir cette petite contrée. Ces événements vont mettre « du beurre dans les épinards » du pompiste, du bar et autres chalands…Les villageois se demandent comment maintenir cet afflux de visiteurs au beau fixe ?

J’ai adoré ce roman qui pourrait avoir un angle tragique et pourtant tellement révélateur. Comme très bien mis en avant par un des personnages, le « sordide attire », c’est humain, c’est comme ça. Dès qu’il se passe un drame, les gens affluent… C’est triste à constater mais c’est une réalité. J’ai vraiment adoré comment l’auteur a mis en scène cette vérité. Usant de beaucoup de finesses, ils distillent au fur et à mesure cette attirance, limite aimantée au tragique. Sur les autoroutes, un accident, le trafic est à l’arrêt dans les deux sens, le premier car la chaussée est obstruée par les véhicules accidentées et à contre sens car les gens ralentissent pour voir…

De même, l’auteur nous soumet à nous lecteurs le côté moral… Toutes les morts se valent-elles ? Si c’est un bandit qui décède ? Est-ce une perte par rapport aux bénéfices qu’encaisse la ville par cette publicité ? Quand quelqu’un décide de qui peut vivre ou non ? Le choix et les critères qui le guident sont très intéressants et nous amènent à quelques interrogations.

J’ai beaucoup apprécié ma visite à Mandeville, y croiser ses habitants, son conseil municipal, les cancans et les drames domestiques. On ressent la graduation entre les différentes « infractions », en effet chacun a son propre curseur et je trouve que dans ce livre cet accent est parfaitement bien mis en lumière.

Ce livre est court et pourtant, le lecteur est totalement dépaysé, les personnages sont très bien travaillés, tout comme l’atmosphère. L’ensemble est porté par une écriture fluide sans déchet, tous les mots comptent et ont leur place.

Je souhaite également réveiller votre curiosité et que vous alliez vous mêler aux badauds dans cette province de Québec, je vous assure ça vous le détour, les morts tombent comme des mouches. Une rencontre que je n’oublierai pas, Chevalet, un papy, taiseux, très attachant qui a su beaucoup m’émouvoir et qui m’a aussi fait rire. La phrase que j’ai préférée ? Allez, je vous l’avoue c’est la dernière.

Une chronique à retrouver sur Les lectures de Maud

Maud Vandenbyvanghe
Les lectures de Maud 11 mai 2021

- Bienvenue à Meurtreville

En couverture une photo de station-service un peu façon Edward Hopper. C’est un court roman qui se déroule en octobre dans un village touristique du Québec. Je précise pour que vous ne soyez pas trop surpris devant des expressions savoureuses. Je ne sais pas si ma remarque va plaire à l’auteur mais je pense qu’elle va vous donner une idée de l’esprit du livre. Au fur et à mesure de ma lecture, j’ai vu les personnages avec les têtes des acteurs chers à Jean-Pierre Mocky. Vous voyez ? Ceux qui ont, comme on dit, des « tronches », du caractère. Imaginez : le garagiste de la petite ville demande à une réunion du conseil municipal un soutien pour un prêt parce que la saison a été catastrophique. En rentrant chez lui un des conseillers voit un voleur dans le champ de cannabis « clandestin » d’un de ses amis. Il se bat avec lui et accidentellement le voleur s’égorge… en tombant au milieu de la brassée d’herbe qu’il volait. Quatre meurtres vont suivre qui vont amener une foule et un regain de prospérité à la ville, au point que l’aubergiste et conseiller municipal dit pendant l’enterrement de la troisième victime : « il faut que ça continue ! ». Vous voyez l’esprit Mocky ? Qui se moque de la morale comme d’ailleurs tous ceux à qui les crimes profitent. Bien sûr il y a un policier mais il ne trouve rien pour relier les meurtres entre eux et pourtant l’assassin lui-même lui souffle imprudemment une clé de l’énigme comme s’il se prenait au jeu de ce qu’il a lu sur les tueurs en série.

Et l’on ne s’ennuie pas un seul instant, comme si les crimes nous semblaient une bonne chose dans le fond puisqu’ils sauvent la ville et font que le garagiste obtient son prêt et embauche même un ouvrier.

Idéal pour les transports en commun, pour combattre une certaine morosité matinale.

Une chronique à retrouver sur Daily Passions

Noé Gaillard
Daily Passions 3 mai 2021

- Bienvenue à Meurtreville

Bienvenue à Meurtreville : tout un programme électoral ! Et qui tient largement ses promesses…
A la tête de la municipalité, vous retrouvez Mr Monier le maire, puis dans les conseillers municipaux principaux, Mr Chevalet, Mr Bouchard et Mme Pesant secrétaire.

A Saint-Charles de Mandeville, la vie s’écoule paisiblement, trop sans doute, du moins pour certains.
La plupart des citoyens sont chasseurs ou pêcheurs, il n’y a jamais foule dans les rues, tout au plus quelques voitures dans la rue principale. Un endroit calme où quelques touristes viennent parfois voir l’orignal, le plus grand des cervidés actuels.

Tout débute avec l’affaire de Mr Réjean. Ce dernier possède le garage du village et connait actuellement de grandes difficultés financières. Il sollicite donc une aide auprès de la mairie. C’est vrai que s’il y avait plus de monde qui passait ou s’arrêtait à Mandeville, les affaires fonctionneraient mieux et cela arrangerait bien aussi les autres petits commerçants.

Et puis un crime a lieu. Ce qui s’ensuit amuse beaucoup le ou les assassins. Un ado a même l’idée de créer une application afin de tracer un parcours bien particulier. Et ensuite, c’est l’escalade. Et lorsqu’une idée s’insinue dans la tête du ou des tueurs et que le résultat est à la hauteur de leurs espérances, que se passera-t-il ensuite ?

C’est la première fois que je lis cet auteur. J’ai trouvé son style d’écriture simple, précis et très efficace. On s’imagine parfaitement les personnages, le lieu, l’ambiance qui règne à Mandeville, où devrais-je dire Meurtreville… L’histoire s’installe tranquillement et part en vrille petit à petit au fil des drames de ce petit village. Dans un environnement somme toute classique avec des personnes en apparence normale, tout est possible ! Je pense qu’André Marois a pris beaucoup de plaisir à imaginer et écrire ce roman.
J’ai aimé également retrouvé un vocabulaire différent comme « complétement sauté » qui signifie complétement fou.

Mais au fait, j’y pense, j’habite un village et il ne se passe pas grand-chose mais perso c’est parfait comme ça et que rien ne change !

Une chronique à retrouver sur Collectif Polar

Fanny H
Collectif Polar 22 avril 2021

- Bienvenue à Meurtreville

Mandeville (dites plutôt Meurtreville): ses loups, ses forêts, ses rivières… et son serial-killer

Mandeville, 2000 habitants. Cette petite municipalité du Québec où il n’est pas rare de croiser des loups, des coyotes et même des ours noirs, a tout pour plaire. Forêts, lacs, rivières complètent ce tableau idyllique. On vous le dit, Mandeville est un vrai petit paradis. Pourtant Mandeville va mal. Son industrie naguère florissante est au plus bas. Qui plus est, pour ne pas arranger les choses, les touristes snobent cet endroit pourtant magnifique. Ce qui attriste et inquiète les commerçants du coin. En particulier le garagiste Réjean qui va jusqu’à faire un esclandre lors du conseil municipal. Ses finances vont mal, il a besoin d’aide, c’est urgent. Faut que ça bouge !
[...]

Avec sa couverture qui nous fait furieusement penser à la série Twin Peaks (mais point d’agent Dale Cooper, ni de Laura Palmer, ici), Bienvenue à Meurtreville attire indéniablement le regard. Oui, c’est un fait, l’ancien publicitaire André Marois, devenu depuis auteur, sait y faire pour nous appâter. Son (trop court) polar, un brin inspiré par la série Dexter, dans lequel un élu local tente de faire connaître son village d’une manière pour le moins non conventionnelle, nous fait voyager au pays de Ginette Reno et des orignaux. Un dépaysement renforcé par l’utilisation d’expressions typiquement québécoises disséminées tout au long du récit. (les expressions très imagées « Crisser patience » et « Foutre la chienne » n’auront plus de secret pour vous).

Un chouette moment de lecture donc, même si nous aurions aimé que ce bouquin au cynisme redoutable soit accompagné d’un humour noir plus grinçant.

Une chronique à retrouver en intégralité sur Branchés culture

Pascal Etienne
Branchés culture 22 avril 2021

- Bienvenue à Meurtreville

Un petit livre de 150 pages et une petite histoire qui sait être d’une réalité particulièrement cynique quand on pense à toutes ces petites villes qui se meurent car leurs habitants vont voir ailleurs si l’herbe est plus verte… comme on disait jadis. Alors quand après un premier meurtre, la ville – étrangement et de manière plutôt malsaine – reprend vie, certains se demandent carrément pourquoi ne pas continuer… En plus, les futurs morts ne feront pas défaut et ne manqueront à personne… Voilà un livre petit format mais bien agréable à lire ; comme une bonne nouvelle !

Une chronique à retrouver sur Blues et Polar

Muriel Gaillard
Blues et Polar 22 avril 2021

- Bienvenue à Meurtreville

Au Québec, une petite bourgade, Mandeville, s’étiole avec la diminution du nombre de pêcheurs et de chasseurs. Comment attirer les visiteurs ? Un soir, Chevalet, membre du conseil municipal, tue par accident un squatteur local qui chapardait des pieds de cannabis. La police enquête, la foule accourt. Chevalet décide de commettre un nouveau meurtre, sur un parasite qui a causé le suicide d’un de ses amis. Puis un troisième, façon serial killer. Le village est en ébullition, les journalistes débarquent, les cafés se remplissent, la ville revit… Peut-on s’improviser tueur en série à 70 ans sans culpabilité ni remord, sans perdre la raison ?

Un livre noir, et follement drôle. Le conseiller municipal fait revivre sa ville grâce à son « génie », se renseignant sur internet sur les modes opératoires des tueurs en série, choisissant soigneusement ses victimes afin d’y mettre un peu de justice ! Aussi quelle n’est pas sa colère quand quelqu’un commet un
meurtre derrière son dos : il se sent dépossédé de son œuvre… L’humour noir coule à flots, et le suspense est intense : va-t-il se faire prendre ? Quand s’arrêtera-t-il ? Le roman offre au passage une réflexion presque philosophique sur la relativité du bien et du mal, sur ce qui fait le malheur de certains et non des autres, sur les réalités économiques et sur les petites villes de province qui disparaissent, réduites à un tourisme inexistant.

Une chronique à retrouver sur Les notes

J.G. et M.D.
Les notes 20 avril 2021
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