Parution : 20/06/2019
ISBN : 9782361390167
192 pages (14,8 x 21 cm)

17.00 €

Belles sanguinaires

Durant plus de 180 pages l’auteure nous gratifie d’une écriture au style singulier et parfaitement rythmée , qui , pour un premier roman nous prédit le meilleur pour la suite.

Roman noir et plus si affinités, 15 juin 2019

Quand le rédacteur en chef de Corsica-Hebdo est tué par une bombe, Isaià, une journaliste sans compromissions, part en quête de vérités. Sa seule piste ? Des lettres anonymes concernant la présence d’un faux Delacroix dans la cathédrale d’Ajaccio. Ses recherches l’amènent à Marseille, où elle rencontre Jane, une jeune peintre qui, b bon gré mal gré, l’épaulera dans une enquête se révélant bien plus dangereuse et tortueuse qu’il n’y paraît. De l’insondable maquis corse aux hôtels parisiens miteux, d’intimidations en enlèvements, elles seront poussées dans leurs retranchements. Belles sanguinaires, c’est aussi l’histoire de deux femmes qui se trouvent, dans l’incertitude et la douleur, sous la force vibrante et solaire d’un territoire et d’une culture au croisement de la Corse, de l’Italie et de la Provence.

Revue de presse

- Belles sanguinaires Paprika Mes polars et le reste 11 juillet 2020
- Terres de polar Maryvonne Colombani Zibeline août 2019
- Oui? Non? Belles sanguinaires rédaction Livresse du noir août 2019
- Actu#14 La rédaction Quatre Sans Quatre 10 juin 2019
- Belles sanguinaires Evadez-moi 20 juin 2019
- Belles sanguinaires Maeve Mademoiselle Maeve lit des livres 21 juin 2019
- Belles sanguinaires Roman noir et plus si affinités 15 juin 2019

- Belles sanguinaires

Parfois, les chroniques me sautent des doigts, comme si elles avaient hâte de s’échapper et je les rédige à peine le roman terminé. Parfois, comme dans le cas de ces Belles sanguinaires, il me faut des semaines ou même des mois avant de trouver la bonne approche, le mot juste, celui qui exprimera ma pensée.

Belles sanguinaires est présenté comme un thriller, la quête d’une journaliste pour la vérité, celle qui a probablement tué son rédacteur en chef.

Bien plus qu’une quête de vérité, Belles Sanguinaires est une ode à la Corse. L’écriture d’Isabelle Chaumard transpire son amour pour ce pays ; on sent la chaleur sèche, les pierres qui s’effritent, les sentiers cahoteux, le maquis bas et les rapports humains, aussi âpres soient-ils, sont réels, charnels. Si tu ne connais pas la Corse, lis le, tu vas la respirer plus sûrement qu’après avoir atterri à Calvi. Si tu connais la Corse, lis-le, tu vas t’y trouver de nouveau, comme si tu t’asseyais derrière un buisson, à épier les habitants. Ce qui m’a fascinée, c’est cette capacité à laisser transparaître son amour pour la Corse. Ses descriptions de Marseille, par exemple, sont terriblement justes, on y est aussi, mais il y a un détachement qui contraste avec cet amour explosif pour la Corse – sans jamais qu’elle porte un jugement direct sur l’un ou l’autre.

Cette qualité rare de retranscrire des paysages et des ambiances en mots, Isabelle la double d’une autre qualité, celle de décrire les rapports humains. Dans ce récit, il y a deux femmes, la journaliste exaltée et jusqu’au-boutiste, et une peintre introvertie, qui vit en retrait. La rencontre entre ces deux êtres que tout oppose est juste belle, racontée comme on peint, par petites touches qui permettent peu à peu de cerner les personnages et ce qui les lie, et parfois à grands traits rageurs.

Belles sanguinaires porte en lui, à mon avis, les germes d’un écrivain de saga, d’une de ces grandes sagas familiales, qui parle de personnages profonds et vrais, de volontés qui s’opposent, de destins tragiques et d’une terre passionnément aimée.

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Paprika
Mes polars et le reste 11 juillet 2020

- Terres de polar

Entre la Corse, Marseille et Paris, s’orchestre le premier roman d’Isabelle Chaumard, Belles sanguinaires. En une écriture déliée, l’auteure mène une double intrigue, dans laquelle évoluent deux personnages-clé, Isaià, journaliste, et Jane, peintre. Les premiers chapitres brossent leur quotidien, nous apprennent à les connaître avant leur rencontre et livrent des descriptions aux couleurs sans doute un peu trop attendues des lieux qu’elles arpentent. (Difficile d’échapper aux poncifs pour évoquer Marseille ou la Corse : « marché atypique » de Noailles, « le poumon de Marseille » où « on aime ou on rejette tout en bloc », et « canistrelli » au « marché central » non loin du « parking du Diamant » d’Ajaccio…). Au départ, il y a des lettres anonymes reçues au siège de Corsica-Hebdo, une explosion qui tue Paul, ami d’Isaià et rédacteur en chef du journal, attentat que l’on s’empresse d’attribuer à une faction indépendantiste, et une histoire de faux tableau signé Delacroix exposé dans la cathédrale d’Ajaccio… Est-ce pour égarer la jeune enquêtrice ? Dans quel but ? Elle suit la piste à Marseille, où éclot le personnage lumineux de Jane. Se glissent Mateo, un petit génie de l’informatique, des hommes cagoulés, alors que se multiplient courses-poursuites, enlèvements, et qu’une panne géante du web pousse à faire croire à l’existence d’un complot informatique destiné à renvoyer le monde à l’ère des dinosaures. Le tout est vivement mené, riche en rebondissements. Une idylle se dessine, tandis que l’histoire de l’art prend forme de manière encyclopédique, et que celle de la Corse est évoquée avec justesse et intelligemment mise en perspective (chose rare !), depuis Gênes, Pascal Paoli, le massacre de Ponte Novu en 1769 et la politique encore souvent coloniale de la France… Isabelle Chaumard signe ici une belle entrée dans l’univers romanesque avec une plume alerte et souvent poétique.

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Maryvonne Colombani
Zibeline août 2019

- Oui? Non? Belles sanguinaires

Une belle découverte, un premier roman, un roman très prometteur mais qui a le gros défaut de traiter trop de thèmes en 192 pages. On oscille entre le polar et le suspense, l’histoire de l’art et les longues descriptions, le guide touristique de la Corse et une histoire d’amour entre deux femmes (tellement rare que cela mérite d’être souligné). J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteure, elle a du style. Je la suivrai dans son deuxième roman.

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rédaction
Livresse du noir août 2019

- Actu#14

Printemps pluvieux, lecteur heureux…
Des centaines et des centaines de romans, polars, thrillers, romans noirs paraissent chaque année et il nous est bien entendu impossible de tous les lire attentivement et d’écrire un article sur tout ce que nous recevons.

Deux yeux ne fonctionnant, hélas, que simultanément, et les malheureuses vingt-quatre heures de chaque journée ne suffisant plus à éviter l’effondrement de piles à lire himalayennes à l’architecture pisane, le sacro-saint principe de précaution nous commande de prendre des mesures !

D’où l’idée de cette rubrique, Quatre Sans Quatre – Actu dans laquelle nous vous ferons un petit topo des nouveautés du (ou des) mois précédent(s).

En espérant que vous y piochiez d’excellentes idées et que vous passiez en leur compagnie de trépidants moments de lecture !

La rédaction

BELLES SANGUINAIRES – Isabelle Chaumard – Éditions le Mot et le Reste – 192 p. juin 2019 : Isaià est journaliste et travaille à Corsica-Hebdo, où ses articles écrits sans souci de ménager quiconque font parfois des remous. Quand son rédactuer en chef, Paul, est tué par une bombe, Isaià décide de chercher la vérité. D’étranges lettres anonymes sont arrivées au journal, qui parlent d’un faux Delacroix dans la cathédrale d’Ajaccio, et Isaià se rend vite compte qu’elle va devoir se montrer rusée, tenace et chercher au-delà des apparences. Dans sa quête de vérité, elle rencontre Jane, une jeune femme peintre et ces deux-là ne se quitteront plus, malgré les menaces et les dangers auxquels elles s’exposent.
D’Ajaccio à Paris, en passant par Marseille, l’enquête des deux jeunes femmes va se révéler truffée de faux-semblants, de fausses pistes et de vrais méchants.

[…]

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La rédaction
Quatre Sans Quatre 10 juin 2019

- Belles sanguinaires

Lire le premier roman d’un auteur est toujours compliqué. On se doit d’être moins intransigeante, d’accepter les erreurs et tenter d’être un tant soit peu bienveillante avec l’auteur.

Ceci dit, toutes ces qualités ne font pas partie de ma personnalité.

L’idée centrale est intéressante puisqu’il s’agit d’un faux tableau de Delacroix qui trônerait dans la cathédrale d’Ajaccio et une journaliste corse, Isaià, est chargée de mener l’enquête entre la Corse et Marseille dont elle nous dresse un panorama complet.

En parallèle, une bombe explose à la rédaction de Corsica-Hebdo tuant le rédacteur en chef d’Isaià, parce qu’il aurait refusé des pots de vin ou de céder à un chantage.

Saupoudré par-dessus ces deux trames, une romance entre la journaliste et une jeune peintre, véritable encyclopédie de l’histoire de l’Art veut donner un peu d’épices à ce roman.

C’est là que tout se complique. Les deux trames policières se mélangent et nous perdent sans qu’on sache, au final si on lit un polar, un routard sur Ajaccio et Marseille ou un manuel d’histoire de l’Art.

Il n’en reste pas moins que le style en devenir est prometteur et que ce roman a beaucoup d’aspects intéressants, principalement ces deux personnages de femmes car il est encore rare de trouver des « héroïnes » gay dans la littérature et c’est dommage car, n’en déplaise à certains, l’amour entre filles et entre hommes existe depuis la nuit des temps et il serait temps de l’accepter.

Ce roman mérite d’être lu, pour ça mais pour le reste aussi car pour un premier roman, ce n’est pas si mal même si de longs passages descriptifs ou explicatifs m’ont parfois lassée.

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Evadez-moi 20 juin 2019

- Belles sanguinaires

Belles sanguinaires est le premier roman d’Isabelle Chaumard. Ayant très envie de vacances et de dépaysement, j’étais assez pressée de me plonger dans cette enquête qui se déroule entre la Corse et Marseille. Une enquête mettant en scène deux femmes très différentes l’une de l’autre.

Isaià est journaliste à Corsica-Hebdo. C’est une Corse, fière de ses racines. Son métier, elle l’exerce sans concessions, elle est entière, ce qui n’est pas toujours du goût de son rédacteur en chef, Paul, qui doit régulièrement freiner les ardeurs de la jeune femme pour ne pas se mettre toute l’île à dos. La jeune femme reçoit des lettres anonymes à propos d’un tableau de Delacroix se trouvant en Corse qui serait a priori un faux. Mais ces lettres sont interceptées par Paul qui ne veut ni lui donner, ni qu’elle se mêle de cette histoire. Alors quand le rédacteur en chef meurt dans une explosion au journal, Isaià récupère les lettres. Son enquête va la mener à Marseille, où elle va rencontrer Jane, une artiste peintre. Jane, contrairement à Isaià est calme, posée, douce. Malgré des caractères aussi éloignés que le feu et l’eau, les deux femmes semblent se trouver. Isaià embarque Jane dans une histoire dangereuse et pleine de fausses pistes. Mises sur écoute, infractions, kidnapping… Jane, qui aspire à une vie sereine, ne va pourtant pas lâcher sa nouvelle amie et va l’aider à démêler les fils qui semblent conduire dans mille directions différentes.

Je n’avais pas souvenir d’avoir déjà lu un roman se déroulant en Corse, avec des personnages aussi imprégnés de leur identité corse – je connais plus les Bretons qui, pour les non-bretons sont reconnaissables aux marinières et surtout au Gwenn ha du, le drapeau breton qui ne les quitte jamais, mais là, avec les Corses, on est à un autre niveau.

La Corse n’est pas un coin que je connais vraiment, à part à travers des photos, des anecdotes d’amis pinzutus (non-Corses) qui y sont allés et aussi des faits divers. J’ai donc de la Corse une image totalement fantasmée et j’ai trouvé très intéressant de me plonger dans ce roman qui m’a fait découvrir quelques personnages fiers de leur corsitude – ce qui doit être le cas de tous les Corses.

L’intrigue est vraiment intéressante – et même angoissante car elle aborde un sujet très proche d’une de mes peurs profondes – le black-out, (je suis persuadée que les gens finiraient par devenir cinglés et j’ai très peur de devoir me battre à mort contre un voisin pour trois bougies et deux carottes). J’ai trouvé l’histoire bien ficelée et j’ai bien aimé l’ambiance et les personnages. Belles sanguinaires est un roman dépaysant. Et j’ai beaucoup aimé la fin, à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Donc pour un premier roman, c’est une réussite.

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Maeve
Mademoiselle Maeve lit des livres 21 juin 2019

- Belles sanguinaires

Un roman qui nous emporte vers le Sud , vers la Corse et Marseille . Un roman de rencontres inédites et de menaces voilées .
La journaliste corse Isaia va croiser le chemin de l’artiste peintre Jane , par hasard en fuyant le danger et la Corse , sa patrie . et son village perché d’Ota . Isaia est une véritable journaliste d’investigation qui n’a pas peur de publier des papiers polémiques . Et les motifs ne manquent pas sur l’Ile de Beauté .. Persuadée d’être suivie , épiée et que ses jours sont en danger depuis que son patron , rédacteur en chef de Corsica-Hebdo a été tué dans une explosion . Elle va alors tenter de comprendre la menace qui pèse sur elle et , avec l’aide de sa nouvelle amie ( amoureuse ?) et son ami Mateo , de percer les mystères qui se cachent derrière cette panne géante d’Internet , derrière cette rumeur qui parle d’un faux Delacroix ayant remplacé l’original dans la cathédrale d’Ajaccio ou sur une dangereuse organisation politico médiatique toute puissante …..et bien sûr tenter de retrouver les assassins de son boss .
Isabelle Chaumard nous livre un récit au carrefour des cultures continentales et insulaires . Ce roman c’est l’histoire de belles amitiés , indestructibles malgré les événements . C’est également une belle galerie de personnages haut en couleur , aux caractères bien trempés qui ne s’en laissent pas compter . En bonus elle nous offre des décors majestueux qui nous font découvrir l’arrière pays corse comme les quartiers marseillais et nous fait partager un subtil bouquet de senteurs inédites de thym et de myrte qui fleurissent les garrigues .
Durant plus de 180 pages l’auteure nous gratifie d’une écriture au style singulier et parfaitement rythmée, qui, pour un premier roman nous prédit le meilleur pour la suite.

Roman noir et plus si affinités 15 juin 2019
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