Parution : 21/03/2019
ISBN : 9782360549566
160 pages (14,8 x 21 cm)

17.00 €

La Vie de radeau - nouvelle édition

Le réseau Deligny au quotidien

L’essence même de ce voyage hors du langage ne saurait se dire mais plutôt se vivre. C’est pourtant ce à quoi s’est attaché Jacques et c’est pourquoi cette vie de radeau est un don si précieux.

Thierry Garrel

préface de Thierry Garrel
Ce récit autobiographique retrace l’aventure extraordinaire d’un groupe formé dans les Cévennes, autour de Fernand Deligny qui accueillît, avec les moyens du bord, des autistes. Jacques Lin a été l’un des premiers à s’embarquer dans cette aventure. Il la raconte ici dans un journal de bord rétrospectif, précis et imagé. Un récit au présent où se mêlent activités quotidiennes, scènes cocasses et moments d’épiphanies joyeuses, au plus près de cette expérience précaire et commune, vécue à l’écart de toute institution. La Vie de radeau suit le parcours exemplaire d’êtres humains, qui, contre vents et marées, tentèrent de créer un espace où il existe une vie meilleure pour tous. Cette expérience, toujours en cours, reste une exception dans la société actuelle qui ne tolère pas la différence.

Revue de presse

- Cartouches (50) Roméo Bondon Ballast 30 janvier 2020

- Cartouches (50)

C’est d’une ten­ta­tive dont il est ques­tion et, à tra­vers elle, de celles et ceux qui l’ont por­tée ain­si que des lieux qu’elle a convo­qués. Pendant plus de 50 ans, Jacques Lin, ancien ouvrier élec­tri­cien, s’est éver­tué à main­te­nir avec d’autres une aire d’ac­cueil d’en­fants et d’a­dultes autistes aux pieds des Cévennes. Certains connaissent de cette aven­ture les noms de Fernand Deligny, l’un de ses ins­ti­ga­teurs à la plume pro­lixe et pré­cise, et de Janmari, autiste qui fut « sans le savoir la bous­sole de cette démarche » jus­qu’à son décès. Jacques Lin retrace dans ce court texte l’ex­pé­rience d’une vie aux côtés d’en­fants vivant à l’é­cart du lan­gage et des cadres sociaux éta­blis — donc stig­ma­ti­sés, sou­vent, pour cela. C’est une vie hors-champ qui leur a été per­mise aux alen­tours du vil­lage de Graniès : non pas désor­don­née (au contraire, tant ce que Deligny a appe­lé le « cou­tu­mier » a une place impor­tante pour eux) mais dis­tan­ciée des néces­si­tés civiles et civiques. Née autour de 1968, cette ten­ta­tive a sur­vé­cu aux années mal­gré les dif­fi­cul­tés maté­rielles ren­con­trées. Le quo­ti­dien fut fait de menues tâches répé­tées mais par­fois mises en péril par une visite de la DDASS, un pro­prié­taire récal­ci­trant ou le froid, tout sim­ple­ment.

[…]

C’est un regard alter­na­tif à celui qui s’im­pose sur l’au­tisme que l’ou­vrage offre. La chro­nique de ce quo­ti­dien révèle com­bien il est pré­cieux de se gar­der de tout dis­cours nor­ma­tif sur ce qui nous excède : le décrire et ten­ter de vivre avec est un pre­mier pas vers sa com­pré­hen­sion.

Lisez la chronique intégrale sur le site de la revue Ballast

Roméo Bondon
Ballast 30 janvier 2020
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